Découverte des lieux

Les critères d'Ezechiel devait être très stricte pour qu'il se loge à l'internat plutôt qu'en ville. C'était toujours mieux, encore plus à son âge d'avoir un endroit, à soi, où vivre. Avel voyait bien son interlocuteur comme le personnage de BD qui avait toujours était seul dans sa jeunesse ou qui avait vécu en rase campagne et qui avait peur de la ville et du monde... Et à peu de chose près, Avi semblait avoir toucher juste. Les coutumes de la ville ? Il y en avait ? Sur le coup, Avel eu un léger pincement au cœur, c'était dommage de laisser enfermer un homme sympathique comme lui. C'était comme emprisonnait un oiseau dans une cage... L'agent d'entretien adressa un sourire chaleureux et bienveillant à Ezechiel.

« Bah y'a pas vraiment de coutume ou quoi que se soit tu sais, les seuls choses à savoir en ville c'est d'éviter de trainer dans les ruelles sombres la nuit... Et bien sûre ne pas accepter les bonbons que te tende les méchants z'inconnus çaaaa nan c'est pas bien... »

Le sourire d'Avel s'élargit encore plus. Ho bien sûre il ne se moquait pas du tous d'Ezechiel, il aimait juste sortir des idioties de temps à autres... Parfois... Souvent... Bon d'accord tous le temps... Avi indiqua donc le chemin au nouveau professeur de philosophie, suivant un chemin plutôt simple, histoire de ne pas ( déjà... ) perdre son interlocuteur.

« Plus sérieusement je pourrais te faire visiter la ville si tu veux une prochaine fois, on pourrais allez se boire un verre ou quelque chose, enfin si tu pense tenir face à une pipelette dans mon genre... Ça c'est autre chose... »

*- Dit donc tu vas vite en besogne Avel...
- J'invite un collègue de boulot à aller boire un café, c'est pas comme si je l'invitais à dormir chez moi...
- Avoue que ça ne te dérangerais pas non plus...
- Je te merde <3
- Moi aussi <3 *

Arrivant enfin devant la grande bâtisse qu'était l'internat, les deux jeunes gens ne mirent pas très longtemps à trouver la chambre numéro 6 et lorsqu'Ezechiel ouvrit la porte... Avel ne put retenir un sifflement admiratif envers le bordel « rangé » présent dans la chambre. Dis donc, il allait avoir besoin de courage pour déballer tous ça... Il lui adressa un sourire amusé avant de proposer son aide.

« Dit donc t'a emmener un champ de bataille ? Tu veux de l'aide pour déballer ? De toute manière t'y arrivera pas tous seul avant se soir... »

Avel, pénétra dans la chambre et, certainement aussi sans-gêne que ne l'était Dreiss, n'hésitât pas à enlever la veste kaki qu'il avait sur le dos pour la poser sur le lit, pour l'instant sans draps. C'était qu'il faisait une chaleur astronomique dans cette pièce... Il n'hésitât pas non plus à ouvrir la fenêtre, après tous, ça ne partait pas d'une mauvaise intention au contraire. Sa chemise blanche, malheureusement à moitié transparente tellement elle était fine, laissa certainement apparaître à Ezechiel le large tatouage qu'Avel possédait dans le dos, ses deux ailles d'anges dont la signification avait toujours été précieusement garder au plus profond de lui même. Il se retourna vers Ezechiel avec un sourire amusé.

« Alors ? Motivé à ranger ? »

Lorsqu'Avel se retourna vers Ezechiel, il put apercevoir que ce dernier, bien que discret, semblait le fixer sans détacher son regard de lui. Qu'il ne s'inquiète pas le moins du monde, cela ne dérangeait pas Avi, et ne le gêner encore moins. Au contraire même, il afficha un sourire mêler d'amusement et d'intérêt.

« Ça tombe bien, y a une fête foraine dans une semaine qui s'installe dans le parc de Kyoto pour trois semaines, il y a beaucoup de monde, beaucoup de bruit, mais c'est génial, surtout les glaces et toute les sucreries qu'ils y vendent, elles sont excellente !!! Ça fera un bon baptême de l'air ça... »

*-Et comme d'habitude si tu fais des manèges a sensation tu vas te coller à la première personne à ta porté... Hmmm par exemple... Lui ? N'est-ce pas ?
- Pfff même pas vrai... Enfin peut être... Surement...*

Et oui, on ne le dirait peut être pas comme ça mais Avel est extrêmement peureux et se colle régulièrement à quelqu'un lorsqu'il est dans une situation de peur... Un bon moyen de se rapprocher des gens, certes, mais certaine personne pouvait mal le prendre... Avi commença a ouvrir quelque carton, tombant sur des livres lui aussi, il suivit son interlocuteur jusqu'à la grande bibliothèque pour les y déposer. Lorsqu'Ezechiel le complimenta sur son tatouage, il tourna sa tête pour essayer de le voir, surprit que celui si soit visible malgré la chemise.

« Merci, mon meilleur ami est tatoueur, c'est lui qui me l'a fait j'en es un autre au poignet ! »

Avi présenta a Ezechiel son poignet pour qu'il puisse admirer le trait fin et précis qui y était tracé, un huit couché, symbole de l'infinie. *Mode n'yeux kawai on* Avel adorait voir les tatouages et piercing des autres, à quel point ils étaient beau, si ils étaient bien fait, si ça lui allait bien, il aimait aussi savoir pourquoi il l'avait fait ou plutôt surtout dans quel circonstance. Bien que celui de son interlocuteur paraissait assez transparent quand à sa signification, une marque d'amour envers son daemon, ceux d'Avel, eux, était remplit de mystère, mystère qu'il se plaisait à ne dévoiler qu'à moitié, sauf pour les ailes qu'il garderait pour lui pendant encore un bon bout de temps.

« Nyaaa montre ! Enfin si ça te dérange pas... »

Grand gamin dans l'âme, Avi pouvait sans doute paraître un peu idiot avec toute ses mimiques et ses interjections, ou alors tous simplement mignon. Ça dépendait des points de vue !

*- Parlons franchement Avel...
- Oula qu'est-ce qu'il te prend Dreiss ?
- Y'en a marre que tu sois aussi niais y a quand même des limites...
- Niais ? Mais pourquoiiiiiii?
- Là, en gros, tu viens de lui demander de se déssaper tu le savais ça ?
- Oups...
- C'est moi ou il te plait ?
- Hm... Il me laisse pas indifférent ça c'est sûre...
- Ça je l'avais remarquer...*

[Un peu court désolé, j'ai eu un léger manque d'inspiration sur ce coup là ^,^ sorry ! ]

« Si cela ne te gêne pas j’aimerai y aller oui. Cela me permettra de découvrir. » Dit-il en lui adressant un gentil sourire.

*- Pour une découverte ce sera une grande découverte.
- Oh oui… Le début d’une nouvelle vie ?
- Sans doute oui. Le début d’une nouvelle vie à deux ?
- Ne dit pas cela Moon. Je ne sais pas si j‘ai envie de songer à ce genre de choses pour le moment. Il est gentil, mignon, plutôt attirant mais j’aime prendre mon temps, tu comprends ?
- Oui. C’est ^plus sage, plus réfléchis… Ah mais en fait c’est toi tout craché ! Vingt ans pour faire un truc !
- Mauvaise humeur ?
- Non, j’aimerai juste que cette fois tu ne le touches pas que du bout des doigts le bonheur que tu te refuses tant.
- … *

Ezéchiel s’imaginait parfaitement partageant une glace avec le jeune homme où lui enlevant un peu de glace qu’il aurait à la commissure de ses lèvres. Un long frisson vint l’envahir, il tenta en vain de le faire se dissiper. Ce garçon avait vraiment quelque chose qui l’attirait sans cesse vers lui. Il n’aurait su dire quoi, mais c’était ainsi. Avel le sortit de ses pensées lorsqu’il lui montra son poignet et le tatouage qu’il avait.

« C’est sympa ça comme métier tatoueur. Ton meilleur ami a fait un super travail dit donc… » Murmura-t-il en effleurant du bout des doigts les lignes du tatouage. « Mon tatouage ? Tu veux le voir ? D’accord. Ce n’est qu’un tatouage, cela ne me gêne pas de te le montrer. »

Doucement, il déboutonna chacun des boutons de sa chemise et l’enleva pour lui montrer le tatouage de son daemon qu’il avait dans le dos. Se savoir comme cela à moitié dévêtu devant le jeune homme fit naître un frisson dans le bas de son dos qui remonta jusqu’à sa nuque. Se mettant à nouveau face à Avel, Ézéchiel lui adressa un doux sourire.

« Alors ? Tu le trouves comment ? »

*- Tu es à moitié à poil devant lui tu sais ?
- Je sais, je lui montre juste mon tatouage hein…
- Ouais… *

Un objet attirant son regard, Ézéchiel s’avance doucement vers Avel et posa son bras juste derrière la tête du jeune homme pour remettre un tableau en place. Il resta ainsi quelques secondes, le bras toujours appuyé contre le mur quand il se rendit compte que la situation pouvait être gênante.

« Oups désolé. On continue le rangement ? Sauf si tu en as marre, je ne t’oblige en rien tu sais. »

Il s’était rapidement écarté et commençait à ranger ses affaires dans son armoire.

(Pas de soucis ne t'en fait pas =) !!)

Avel afficha un large sourire. La fête foraine était pour lui un lieu de détente, d'amusement et de gourmandise qu'il aimait partager avec les personnes qu'il appréciait. Et Ezechiel, même si il ne le connaissait pas depuis longtemps, était une personne qui arrivait à le mettre immédiatement en confiance. Le fait qu'il est l'air de ne pas être beaucoup sortit durant sa jeunesse amusait encore plus notre petit Avi, lui qui adorait partager et faire découvrir des tas de choses. Pour lui qui était éprit de sa liberté, donnait un tant soit peut d'amusement à quelqu'un était un vrai bonheur. Un léger frisson, qu'il essaya de réfréner au maximum, le parcourut lorsque Zechiel effleura son tatouage. Malheureusement pour Ani, l'intérieur du poignet avait toujours était un endroit très sensible... Tous comme ses oreilles ou son crane...

Son sourire s'élargit encore lorsque son interlocuteur accepta de lui montrer son tatouage. Son coeur, ayant déjà un rythme rapide dût à son hyperactivité, s'accélérât légèrement lorsqu'il vit Ezechiel déboutonner sa chemise, bouton par bouton. Il fallait l'avouer, Avi ne put vraiment contrôler son regard qui descendit petit à petit sur le torse de la personne en face de lui. Zechiel se mit alors dos à lui et Avel se reconcentra sur l'objet de la discutions, le tatouage. Lui, en revanche, n'hésita pas et ne fit pas qu'effleurer le tatouage, il le caressa doucement. Mais à peine voulut t'il enlever sa main du dos de son interlocuteur, il put apercevoir, ou plutôt sentir sous ses doigts, un léger frisson parcourir Ezechiel. Instantanément, et aller savoir pourquoi, un sourire amusé, presque félin se peignit sur le visage d'Avi. Du moins, jusqu'à se qu'Ezechiel se retourne vers lui. Avel pencha la tête sur le coté avec un large sourire.

« Magnifique ! Ton tatoueur a fait du très beau travail. »

*- Magnifique hein ? Lequel le tatouage ou Ezechiel ?
- ♫ J'entend rieeeeen ♫
- C'est ça ouais... *

Ezechiel s'avança doucement vers lui, l'obligeant à se coller littéralement au mur, bien que celui ci était déjà très proche. Zechiel semblait attirer par un point juste à coté de sa tête, du moins, d'après son regard. Mais Avel n'eut même pas le courage de regarder se que c'était, il était resté bloqué, sa respiration aussi d'ailleurs. Pendant les quelques seconde où le corps d'Ezechiel était presque collé au sien, Avel ne put s'empêcher de fixer intensément son visage, ses yeux pour être précis, préférant ne pas voir plus bas car, rappelez-vous, il était encore à moitié nu, presque collé à lui. Rien que cette idée lui procura un frisson dans tous le corps. Ezechiel avait des yeux magnifique et Avel aurait put s'y perdre pendant des heures. Le professeur s'écarta vivement d'Avi, lui permettant à nouveau de respirer, ou plutôt de soupirer discrètement.

Son regard divagua presque automatiquement vers son Daemon, particulièrement bien lover contre Moon. Un regard que Dreiss comprit tous de suite et que, il l'espérait, le daemon contre qui il était avait comprit aussi. Un mélange de soulagement qu'Ezechiel se soit écarté, de regret que le contacte n'est pas duré plus longtemps, et d'un sentiment s'exprimant du genre : « Et merde jcrois que j'suis en train de tomber sous le charme », ou encore « Pourquoi ça m'arrive qu'à moi se genre de truc ? »... Dreiss afficha un sourire que seul les singes peuvent faire, le genre de sourire qui vous attendrisse, et si il aurait put éclater de rire, il l'aurait fait.
Ezechiel recommença à ranger ses affaires, proposant alors à Avel d'arrêter de l'aider, mais ça, il pouvait toujours courir.

« Bien sûre qu'on continue je vais pas m'arrêter là moi ! Y'a qu'en me virant de ta chambre que t'arriva à te débarrasser de moi de toute manière... »

Décidant qu'ainsi, il se changerait un peu les idées, il prit quelques habits qu'il se mit à triller comme l'avait fait Ezechiel plus tôt. Avel, en revanche, n'était pas du tous maniaque avec ses fringues. Ça se ressentait d'ailleurs sur certaine chemise que l'on apercevait froissée par endroit. Une fois triée, il prit les deux seuls pulls qu'il avait dans sa pile et se retourna vers l'armoire. Oula... Il les avait mit haut les pulls... Ne voulant pas faire l'idiot, il trouva plus malin de grimper sur la chaise qui était à proximité pour arriver à les mettre à l'intérieur. Fière de lui, il adressa un sourire amusé à Ezechiel, toujours perché sur sa chaise, du genre «  hééé ta vu j'ai réussi ! ».

Malheureusement pour Avel, son coeur allait de nouveau s'accélérer car Dreiss, lui, ne l'entendait pas de cette oreille. Il adressa un regard, promesse de retour, à Moon avant de se déloger de la chaleureuse étreinte pour sauter sur le crane de son ami. Suprit, Avi trébucha de la chaise, se cassant magistralement la gueule sur Ezechiel qui tomba également sous le choc. Avel se redressa rapidement, se retrouvant alors à califourchon sur le professeur, les deux mains sur le visage couvrant son nez et sa bouche, et le teint rouge comme une tomate. Dreiss quant à lui, revint se replacer gentiment, sachant très bien que son ami avait actuellement d'autre chat à fouetter que de l'engueuler. Mais, il fallait l'avouer, il était très fière de lui...

« Chui désolé chui désolé chui désoléééé...  »

Complétement paniqué, Avel se pencha et posa une de ses mains près de la tête d'Ezechiel et l'autre dans ses cheveux, comme pour s'assurer qu'il n'avait rien, rapprochant involontairement son visage, complétement paniqué, de celui de son ami. Zechiel ne s'était certainement pas fait très mal mais Avi avait tendance à surprotéger tous le monde et à croire que la situation était toujours plus grave que ce qui n'y paraissait...

« Ça vas t'as rien ??? »

[Whoua j'ai été inspirée dite donc xD ]

Un long frisson parcourut lentement Ezéchiel du bas de la colonne vertébrale jusqu’à sa nuque lorsqu’il sentit les mains douces et chaudes d’Avel qui caressait son tatouage sans aucun gêne. Après tout, pourquoi aurait-il dû en être gêné ? Lui-même tout à l’heure ne s’était pas empêché de toucher le tatouage magnifique qu’il avait au poignet. C’était donc de bonne guerre. Toutefois, le dos ayant toujours été une zone particulièrement sensible chez lui, le fait qu’un autre homme le touche et qu’accessoirement celui-ci lui plaise avec la mauvaise manie d’accentuer les frissons qui le parcourait.

« C’était mon ancien professeur de philosophie à la fac. Il m’a tatoué mon daemon. Il avait eu une petite formation de tatoueur et m’a proposé de me le faire gratuitement. »

Etrangement, il se garda bien de dire que son professeur de philosophie à la fac était aussi son amant. Allez savoir pourquoi…

*- Bah alors, tu frissonnes ?
- Le dos a toujours été…
- Un endroit très sensible je sais, tu n’as pas besoin de le rappeler. Et puis… ton argument est un peu faible en plus.
- Je ne cherche pas à me justifier.
- Mouais… En tout cas, ne va pas me dire que cela ne te plait pas.
- Bref, il fait beau aujourd’hui et cette chambre est superbe, non ?
- A deux c’est mieux c’est sûr !
- Lalalalaaaa je t’écoute plus !
- C’est si facile de dire ça !*

Ezéchiel sait pourtant pertinemment que Moon avait raison. Avel était loin de le laisser de marbres. Sa gentillesse, son hyperactivité, son humour ne le laissaient pas indifférent lui qui avait connu peu de personnes de ce type. Même le professeur avec qui il était sortit à la fac avait plutôt un côté protecteur, voire paternel, et non ce côté adolescent qui ressortait tant dans le caractère de l’agent d’entretien. Il aimait la vie et cela se voyait ne serait-ce que dans son regard pétillant de gaité. La vie était un jeu, c’était une pomme qu’il fallait croquer à pleine dent et savourer jusqu’au bout. Jamais auparavant quelqu’un ne lui avait autant donné envie de vivre et de rire. Mais tout cela, Ezéchiel le gardait en lui car après tout, il ne le connaissait pas encore assez et ne voulait pas affronter une cruelle désillusion. C’était un garçon d’une gentillesse sans borne qui dès le premier abord lui parut agréable, et spontané. A l’heure actuelle, il ne voulait pas que cette image idyllique change. On dit que l’homme ne voit pas toujours la vérité. La réalité est tout autre. L'homme refuse de voir la vérité car il a peur que celle-ci ne le blesse et ne l’affaiblisse. C’est la raison pour laquelle l’homme rêve, pense à autre chose, vole, virevolte dans l’univers qu’il se créé de par ses songes.

« C’est gentil de vouloir m’aider. Seul j’en aurai certainement eu pour des heures. Mais… Tu as fait ça avec tous les autres professeurs ? Tu es motivé tout de même » dit-il en lui adressant un charmant sourire.

Au fond, Ezéchiel aurait voulu l’entendre dire qu’il ne le faisait que pour lui. Qu’il en profitait pour passer du temps avec lui. Mais c’était au fond, touuuut au fond de lui car il craignait de voir la vérité en face et ne voulait pas avouer qu’il l’aimait bien…peut-être même qu’il serait capable de l’aimer tout court par la suite car il était en train de céder à son charme.

« Je ne vois pas pourquoi je t’aurai viré de ma chambre, tu y es le bienvenue… »

Et là…C’est le drame. Le jeune homme n’osa dire le moindre mot pendant un court instant. Même lui qui en règle général ne se rend absolument pas compte des phrases à double sens, cette fois-ci vit comme le nez au milieu de la figure qu’il l’invitait presque à y passer plus de temps. Heureusement, Ezéchiel n’eut pas le temps d’y penser trop longtemps car une autre nouvelle lui tomba carrément dessus. Et le verbe tomber est ici bien choisi dans la mesure où Avel, déséquilibré par Dreiss sur une chaise, lui tomba dessus. Au départ complètement désorienté, le jeune homme passa ensuite par toutes les couleurs possibles et inimaginables. Il fallait avouer aussi que la situation n’était pas simple. Il s’était retrouvé nez à nez avec Avel complètement sur lui, presque à califourchon.

« Je… Euh… Non non, ça va… et toi ? Tu n’as rien de casser ? »

Ezéchiel dans toute sa splendeur. Je pense aux autres et ensuite à ma petite personne.

*- Embrasse-le…
- Pardon ??? Non mais oh, vous avez fini les sales mômes là !!
- Muhaha…*

N’osant bouger, le jeune professeur de philosophie observa l’agent d’entretien qui heureusement était aussi rouge que lui.

« Le rangement va finir par nous tuer… » Tenta-t-il de dire.

Bien évidemment ses mots sonnaient horriblement faux. Il ne pensait qu’à une chose : ses lèvres, son visage, la douceur de sa peau, lui complètement sur lui. Il ne pensait qu’à son corps qui pesait un peu contre le sien et apportait une chaleur qui n’était pas négligeable. Comment pouvait-il songer à le repousser ? Son corps se le refusait tout comme son esprit ; un long frisson vint à nouveau le parcourir. Au fond… Il remercia Moon d’avoir orchestré tout cela. Enfin… Tout au fond hein car là la situation était assez gênante pour les deux protagonistes et aucun des deux ne semblaient décider à se lever.

« Heureusement que tu es levé mine de rien, nous aurions pu nous faire mal… »

Par réflexe, le jeune homme vint remettre une de mèches d’Avel qu’il avait devant le visage. Ce fut sans doute le début d’un grand nombre de gestes attentionnés et doux… tout du moins l’espérait-il.

Avel adressa un fin sourire à Ezechiel. Bien sûre que non il n'avait pas fait ça avec tous les professeurs puisque c'était le seul pour qui il avait prit la peine de faire visiter le lycée, et il ne le regrettait pas ! Le professeur, loin de le laissait de marbre, avait en plus des qualités qui plaisait énormément à notre agent d'entretien. Ezechiel aspirait au calme et à la sérénité, chose qui manquait cruellement à Avi.

« Je suis toujours motivé ! Mais tu es bien le seul qui es emmené un champ de bataille avec lui ! Et puis, ça me permet de faire un peu plus connaissance avec toi... »

Avi, perchait sur sa chaise, éclata de rire face au double sens qu'Ezechiel avait fait sans, visiblement, le vouloir. C'était terriblement mignon de le voir gêné face à quelque chose qu'il avait dit. Décidément, Avel était conquit... Le jeune professeur était tellement différent de lui, mais pourtant tous aussi mignon... Mais l'agent d'entretien ne put prendre le temps de répondre car Dreiss, en fourbe petit Daemon qu'il était, s'amusa à le faire trébucher de sa chaise. Presque à califourchon sur Ezechiel, une main dans ses cheveux et l'autre tous proche de sa tête, il ne put retenir un sourire tendre lorsque le professeur tenta une phrase qui sonna horriblement faux.

Avel s'arracha avec difficulté et se redressa légèrement pour se retrouver en quelque sorte assis sur son ami, ses deux mains posés sans même y faire attention sur le torse de se dernier, comme pour se soutenir. Si ça allait ? Bien sur il n'avait rien de casser mais bizarrement, il ne se sentait pas en pleine forme non plus, et il savait pourquoi. Son esprit complétement retourné, ou plutôt tourné sur Ezechiel, il en oublia de répondre et se contenta de sourire a son interlocuteur. Se savoir dans cette position lui faisait presque tourné la tête, et une chose était sur, il ne voulait pas se relever. Il ne voulait pas couper le contacte de son corps sur le sien, et il n'aspirait qu'à une seule chose, ses lèvres sur les siennes. Mais le peu de restriction encore présente dans son esprit le lui interdisait.

Pourquoi ? Il ne voulait pas se faire avoir, Avel avait beau être naïf sur les choses courantes de la vie, il n'en était pas moins méfiant lorsque l'on parlait d'amour... Et même si Ezechiel était pour lui l'amant parfait, Avi avait peur que cela ne soit qu'une facette et qu'une fois la « chose » eu, il se carapate la queue entre les jambes... Hein ? Quoi ? Ah merde Zechiel venait de parler à nouveau et Avi n'y avait même pas fait attention... Tien mais il ne lui avait toujours pas répondu d'ailleurs...

« Hum... ui ça vas ne t'inquiète pas, j'ai juste un peu mal à la tête mais ça vas passer ! »

Avel avait certainement du se cogner la tête, et comme pour allier le geste à la parole, il posa une de ses mains sur l'arrière de son crane. Dreiss, quand à lui, regardait la scène avec contentement. Il voyait bien qu'Avi avait oublié sa présence et celle de Moon, et il savait aussi très bien qu'en lui parlant Dreiss, en plus de signer son arrêt de mort, sortirait son ami de la semi-torpeur dont il était victime. Toutes les restrictions fondirent comme neige au soleil lorsqu'Ezechiel replaça une de ses mèches derrière son oreille. Fermant presque automatiquement les yeux, il poussa avec sa tête sur la main de son... ami ? Mouais j'aime pas trop se nom là...

Un soupire de contentement traversa les lèvres de l'agent d'entretien. Ce n'était que pur réflexe, mais cela lui permit d'obtenir une caresse qui lui procura un immense frisson. Les yeux à présent mi-clos et brumeux du fait de son état complétement ailleurs, il prit tendrement la main d'Ezechiel, glissant ses doigts entre les siens, et l'emmena doucement jusqu'à ses lèvres pour déposer un baiser volatile sur le pouce du jeune professeur. La lenteur de ses gestes était un peu comme une demande muette, si cela dégoutait Zechiel ou qu'il voulait se rétracter, Avel lui laissait entièrement le champ libre, c'était d'ailleurs pour cela qu'il n'exerçait qu'une douce pression sur sa main, la caressant tendrement.

Avel ne savait plus franchement si ce qu'il faisait était bien pour lui ni même si cela était politiquement correcte, et après tous, il s'en fichait éperdument. A l'instant présent, seul la chaleur que lui procurait la main d'Ezechiel dans la sienne, son corps sous le sien, lui importait. Tous ce qu'il savait, c'était qu'il faisait exactement se qu'il avait envie de faire, sans pour autant forcer le professeur dans ses gestes emplit de tendresse.

Les pensées d'Avel, elle, dérapait depuis un bon moment déjà, à vrais dire, c'était un peu avant d'avoir posé ce si léger baisé sur le pouce d'Ezechiel et après avoir prononcé ses dernières paroles. Doucement, la main de son... non là ça n'avait plus rien d'amical, disons donc de son compagnon, vint caresser sa nuque, lui extirpant un soupire de bien-être. Cette main l'attira doucement vers lui, rapprochant à une lenteur presque insoutenable leurs lèvres. Lèvres qui finalement se touchèrent pour une myriade de sensation toute plus exquise les unes que les autres. Le premier baisé fut extrêmement doux, se qui ne fut pas pour déplaire à Avi qui y répondit avec la même douceur, mais le deuxième fut plus assuré, plus aventureux.

Le contacte si intime des lèvres d'Ezechiel sur les siennes l'avait complétement électrisées, il se sentait admirablement bien, détendu mais aussi heureux. Ce fut son compagnon qui s'écarta le premier, apparemment gêné, se qui ne manqua pas de faire sourire d'amusement l'agent d'entretien. Et la phrase qui poursuivit, il faut l'avoué, n'était pas du tout crédible. En vérité, c'était un mensonge pur et simple. Ezechiel n'avait pas l'air désolé pour tous l'or du monde, Avi non plus d'ailleurs. Ce dernier ne put retenir le rire cristallin qui s'échappa de ses lèvres avant qu'un sourire amusé ne face surface sur son visage. Avel rapprocha de nouveau son visage du sien et déposa un léger baisé au coin des lèvres du professeur.

« Ah bon ? Quel piètre menteur tu fais, tu le sais ça au moins ? »

Il déposa un autre baisé, cet fois sur les lèvres tentatrices de son compagnon, un baisé plus franc et légèrement plus aventureux que les autres, sans oublié la tendresse bien sûre. Juste avant de se séparer à nouveau, l'agent d'entretien passa un petit coup de langue sur la lèvre inférieur d'Ezechiel, juste pour le taquiner et lui prouver à quel point il ne le croyait pas.

« Et puis j'ai pas envie de te pardonner d'abord... Et pour être franc, moi je ne le suis pas du tous. »

Se qu'il aimait le contacte des lèvres de Zechiel... Elles étaient si douce qu'il ne pouvait s'empêcher de les toucher, se qu'il fit d'ailleurs, du pouce, avant de déposer un énième baisé sur le front de son compagnon. Et ce fut le drame. Et oui encore un, mais pas de la même nature rassurez vous... Son portable vibra une nouvelle foi, faisant sursauter son propriétaire qui le sortit pour voir une chose qui lui fit horreur. Il était 11h30 passé, et il était censé avoir commencé son travail depuis une demi heure déjà... Mais depuis combien de temps étaient t'il en train de ranger ??? Longtemps apparemment...

« Haaaaaaa désolé mais faut vraiment que j'y aille !!! chui à la bourre, chui à la bourre chui à la bouuuurre... Tous ça à cause de toi ! »

Bien sûre, la phrase était une taquinerie de première ordre, c'était juste qu'Avel avait toujours eu un tempérament à embêter tous le monde, et particulièrement ses compagnons. Le sourire d'Avel resté éternellement collé sur ses lèvres et allé certainement y rester longtemps, malgré son retard dans son travail et la semi-panique qui commençait à l'envahir, ou plutôt, la peur de se faire méchamment reproché son retard. Dreiss, quand à lui, maudit intérieurement celui qui avait osé faire vibrer son portable, lui qui espérait que se moment dur à l'infinie... Il s'arracha de la chaleur de Moon, lui prodiguant une dernière léchouille tandis qu'Avel faisait de même à Ezechiel... Enfin, il ne le lécha pas, rassurez-vous, mais l'embrassa avec un peu plus de passion que pour les dernières fois. Il se leva et Dreiss prit naturellement sa place sur son épaule.

« On se voit demain ? Ce soir je n'aurais pas le temps de passé te voir à cause de ma soeur, je suis vraiment désolé de partir comme ça mais je n'ai vraiment pas le choix Angel... Déjà que je risque de me faire engueuler à cause du retard...  »

Angel... C'était venu tous naturellement, un petit surnom qui provenait de son pays d'origine, enfin de celui de ses parents et qui allait certainement resté. Avel tendis sa main pour aider Ezechiel à se lever et une fois que ceci fut fait, il l'enlaça tendrement, positionnent ses bras autour de son cou, et déposa un nouveau baisé qu'il décida de ne pas approfondir, du moins, pas pour cette fois... Zechiel semblait avoir besoin d'étape tous comme Avi d'ailleurs, même si là, elles avaient littéralement flambé... L'agent d'entretien s'arracha à contre-coeur des bras de son compagnon et se dirigea vers la porte qu'il ouvrit en soupirant. Il se retourna une dernière fois et plongea son regard dans les yeux sombre de son compagnon. Un sourire étira ses lèvres fines et il murmura un « à demain » avant de refermer la porte sur lui. Mais ce qu'il n'avait pas remarqué, c'était que Dreiss lui avait fait un autre coup-fourré sans même qu'il ne s'en aperçoive.

Caché sous l'armoire d'Ezechiel se trouvait un carré marron, imitation cuire. En y regardant mieux, on pouvait s'apercevoir qu'il s'agissait d'un porte-feuille, et en l'ouvrant, on pouvait constater qu'il s'y trouvait carte bleu, carte d'identité, carte d'assurance maladie... Bref tous les papiers important généralement mit dans se genre de truc... Il y avait aussi quelque photo, 3 pour être précise, une de sa soeur, Faith qui lui ressemblait étonnamment, une de ses parents, qui eux se ressemblaient comme deux gouttes d'eau – normal pour des jumeaux me diriez-vous...- et une de lui, bien des années avant, entouré de deux grande perche qui n'était autre que Raphaël et Ryo, ses deux meilleurs amis. Mais Avel était déjà partit et Dreiss comptait bien sur Ezechiel pour venir jusqu'à chez lui ce soir pour le lui ramener, après tous, derrière la pièce d'identité était écrit l'adresse, il ne suffisait plus qu'à la chercher...