Sous un arbre, une tranquilité troublée [libre]

Invité

Déjà le week-end. Si ça n'avait tenu qu'à ses goûts, Subaru serait déjà au centre nautique. Cependant, ses derniers coups dataient de la semaine précédente. Et il en souffrait toujours. Subaru se demandait toujours comment cela se faisait qu'il ne saignait pas parfois tant la douleur le transperçait. Bien sur, il n'en avait dit mot à personne, il avait plutôt peur que cela se sache. Pourquoi peur ? Il n'en savait rien. Il serait certainement retiré de sa famille, c'était plutôt un bon point non ? Quoi que sa demi sœur ... Il aurait aimé la revoir. Et si on l'enlevait de sa famille, il ne la reverrait plus. Ce n'était pas vraiment ce qu'il voulait. Il poussa un soupir à cette pensée.

Puis, il regarda en l'air. A travers l'arbre, il ne voyait pas le soleil qui brillait, mais certains rayons filtraient à travers le feuillage. Le soleil ... pourquoi brillait-il celui là ? Subaru préférait de loin la pluie. Et puis, si en plus il pouvait se chopper un truc qui empirerait ... Non, penser ainsi ne l'avancerait pas. Il poussa un soupir et referma les yeux. Puis, il étendit les bras devant lui, levés vers le ciel. C'était pas si désagréable de se reposer, allongé dans l'herbe encore humide de rosée. Il ne se serait pas permit d'être ainsi s'il y avait eu du monde autours de lui, mais là, vu qu'il était seul, il s'en fichait complètement.

Il pouvait aussi sentir le vent sur son torse découvert. La chemisette qu'il portait, il ne l'avait pas refermée, oubliant même qu'il en portait une. Tant que son dos était caché, il se moquait de sa tenue. L'avantage, c'était que le tatouage qu'il s'était fait faire sur le bras était aussi caché par le tissu, et ne se voyait pas tant qu'on ne remontait pas la manche courte.

Qu'est ce qu'il aurait donné pour ne plus avoir cicatrice et tatouage dans le dos. Enfin, l'un était lié à l'autre, il avait fait ses tatouages pour masquer en partie ses blessures. Il espérait vraiment que personne ne les voit jamais.

En entendant des bruits de pas à proximité, il changea l'expression de son visage. Son sourire devint une expression d'indifférence, ses yeux se rouvrirent pour montrer leur côté froid, et il se redressa pour observer la personne qui approchait.

Invité

Le soleil….Quelle plait. Enfin…C’était la saison que voulez-vous, elle devrait bien s’en accommoder. La jeune femme n’en avait pas particulièrement après lui, certes c’était agréable de voir les fleurs pousser, le soleil briller, ce qu’elle n’aimait pas, c’était la chaleur que cela représentait. La gaieté et la joie que l’on pouvait voir autour de cet emblème qu’était le soleil. Elle préférait l’hiver, car cet hiver, ce froid, cette glace ressemblait un peu à son cœur, qui avait été aussi blessé et sanglant que faire ce peu. Etrange idée pour une personne maîtrisant le feu n’est-ce pas ?

Cruel destin plutôt oui de donner ce pouvoir à une femme qui n’aime pas particulièrement l’étoile qui lui est semblable. Akio faisait avec, elle n’avait pas le choix. Elle se servait rarement de lui de toute manière, comme voulant oublier. La jeune femme sortit un peu, en dépit du temps, peu appréciable pour elle. Il fallait qu’elle prenne l’air. Elle n’était pas le genre de personne à pouvoir rester enfermée pendant trop longtemps, elle avait besoin d’air et d’espace. Alors même s’il y avait le soleil, elle ferait avec !

Vêtue de noir, un sous-pull à manche longue et col montant, un jean et des bottes, elle marchait d’un pas tranquille, la croix en argent brillant sur la poitrine qu’elle masquait presque totalement avec des bandes. Pourquoi lui avait-on donné ce genre de vie…..Dieu semblait s’amuser de voir une femme dans le corps d’un homme ou plutôt dans son cas : un homme dans le corps d’une femme. Car voilà ce qu’elle était : un homme emprisonné. Et pourtant il y avait des contradictions en elle, l’homme se battant contre la femme. Tant et si bien qu’elle se sentait plus androgyne qu’autre chose.

Et puis, elle avait aussi ce tatouage qui couvrait son dos. Une manière d’essayer de se raccrocher à une identité propre. Petit illusion qui lui permettait encore de ne pas devenir folle à toujours se demander qui elle était. Un visage fermé et glacial, cachant sa fragilité, montrant aux autres qu’il ne fallait pas l’approche, une allure inquiétante et féline. Autrement dit, rien pour attirer la sympathie ou l’envie de discuter.

-Bonjour

Alors qu’elle marchait, elle était arrivée non loin d’un arbre, un élève étant dessous, vu son air jeune cela ne pouvait être un membre du personnel. Elle l’avait alors salué brièvement mais poliment, prenant sur elle et faisant un effort.

Invité

La personne qui venait d'arriver marqua Subaru de par ses yeux. En effet, ceux ci étaient d'un rouge profond, ce qui n'était vraiment pas naturel chez l'homme, ou la femme dans le cas présent. Il ne l'avait encore jamais vu ... En même temps il n'avait pas vraiment vu beaucoup de monde ici ... Voir même personne, ou plutôt, personne ne l'avait marqué. Ce n'était pas non plus cette personne qui commencerait à faire fonctionner sa mémoire.

"B'jour"

Ni plus, ni moins, et sur un ton des plus neutres. Subaru n'était pas du style à se faire remarquer par de longues phrases, même il était peu bavard. Pour lui, ne dire que l'essentiel était le plus important, tant pis pour le reste. Après tout, il se fichait bien de ce qu'on en redirait.

Puis, il cru se souvenir avoir déjà vu cette femme quelque part ... Où était-ce ? A oui, dans un couloir de l'école, il y avait peu ...

"Vous êtes une prof de l'école ?"

Invité

Eh bien…..Sa journée se dégradait à vue d’œil…Elle qui pensait être un peu tranquille pour pouvoir être seule, elle tombait sur un élève….Certes, elle était dans une école donc forcément elle savait bien qu’elle allait en rencontrer. Réflexion et espoir très illogiques donc. Elle l’avait pourtant salué pour être polie et ne pas passer non plus pour une sauvage. Bonjour auquel il avait répondu de manière tout aussi brève, montrant qu’il ne semblait pas non plus être intéressé par de la compagnie.

Un soupir silencieux passa entre ses lèvres. Il fallait qu’elle trouva un coin d’ombre, elle ne supportait vraiment plus ce soleil énervant. La jeune femme eut alors une idée. Levant la tête, elle observa attentivement l’arbre sous lequel le jeune homme était. Elle était souple et agile étant donné qu’elle maîtrisait les arts martiaux…..Et en plus, les branches étaient placées de sorte à ce qu’elle puisse grimper agilement. C’est donc ce qu’elle fit.

La jeune femme s’avança et sauta, agrippant une branche de ses mains avant de se balancer, grimpant souplement sur les branches pour venir se placer sur une, dos au tronc, une jambe étendue l’autre pendant dans la vide. Enfin un peu de ténèbres, magnifique. Elle se sentait déjà mieux. Un vent frais vint secouer ses cheveux sombres, alors qu’elle regardait vers le bas, entendant le jeune homme lui parler.

-En effet, je suis professeur de philosophie ici.

Invité

Subaru observa la professeur monter à l'arbre d'une manière plutôt aisée. Ce n'était pas la première fois qu'elle se prettait à ce genre d'exercice pensa Subaru qui détourna ensuite le regard. Elle répondit être professeur de philosophie. Un cours facultatif qui agaçait le jeune garçon.

"Je serais surement pas à vos cours."

Le vent ... ennemi qui pouvait démasquer le dos du garçon qui boutonna sa chemisette d'un geste distrait mais précis. Il était hors de question qu'on voit ses cicatrices, et qu'est ce qu'on lui dirait pour ses tatouages ? Là, il s'en moquait, après tout, il avait déjà boucles d'oreilles et tenue peu appréciable. Mais qu'un prof voit ses tatouage, ça le répugnait.

"Sauf si vous trouvez une bonne raison pour que j'y aille."

Edit Mael: 10 lignes è_é

Invité

Assise sur une branche, Akio se sentait bien. Elle était au-dessus, elle avait donc une vue plus élevée et pouvait contempler plus de choses que les autres de là où elle était. Pas en position de faiblesse en somme si l’on puis dire. Regardant dans sa poche, la jeune femme sortit son paquet de cigarettes et en prit une qu’elle porta à ses lèvres avant de sortir son briquet, l’allumant et tirant une bouffée avant de ranger le tout dans sa poche. Son regard ne semblait pas vouloir quitter le ciel qu’elle observait silencieusement. Elle adorait observer le ciel, mais surtout la nuit, contempler la lune était tellement reposant. Mais malheureusement, avec ses nuits agités, la jeune femme n’avait pas tellement la chance de pouvoir toujours aller dehors pour les observer.

-Ah oui ? Dommage, tu ne sais pas ce que tu rates. Enfin, c’est mon avis, l’avis d’un professeur intéressé par sa matière.

Et oui, Akio aimait sa matière. Elle faisait donc en sorte de transmettre cet intérêt pour la philosophie, même si cela ne trouvait pas un écho très prononcé partout. Et apparemment ce jeune homme ne semblait pas très réceptif. Mais d’un autre côté, il devait encore avoir des préjugés d’on ne sait où sur cela. Elle était au courant, tout comme ses collègues enseignant la même matière, des préjugés que les élèves avaient sur la philosophie, matière stupide, où l’on refaisait le monde de manière idiote et sans aucune logique. Un soupir passa entre ses lèvres. Juger sans essayer de comprendre, voilà bien quelque chose qu’elle ne supportait pas. Elle fixa alors le jeune élève.

-Peut-être pour éviter de rester un petit mouton bien docile et tout mignon, pour te faire une vraie idée de cette matière et ne pas simplement écouter les idées des autres.

Invité

Il ne savais pas ce qu'il ratait ? Bah tant mieux, il n'avait pas envie de se coltiner des heures de cours en plus si la matière ne l'intéressait pas. C'était pourtant logique non ? Il devina que la professeur n'allait pas rester sur ces quelques mots et qu'elle allait trouver de quoi redire pour le motiver à aller à son cours.

Bingo, elle trouva un argument qu'il n'apprécia pas, et qui le mit même en colère. Lui, un petit agneau docile ? Et surtout tout mignon ? Elle plaisantait hein ? Elle n'était quand même pas sérieuse ? Se faire une vraie idée de la matière, oui pas mauvais argument, mais il n'avait en aucun cas écouté les autres, il voulait juste ne pas y aller, c'était son droit non ?

« Je ne suis pas un mignon petit mouton docile. Les cours, ça me gonfle alors en faire en plus, comptez pas sur moi ! »

Le ton neutre qu'il avait jusque là était passé à un ton désagréable. Le côté détestable que Subaru haïssait d'avoir reprenait le dessus sur le Subaru neutre qu'il essayait d'être. C'était décidément comme une drogue pour lui, il avait besoin de laisser ses émotions mauvaises exploser et de garder les bonnes au fond de lui.

« Et ce n'est pas une idée que j'ai avec ce que disent les autres, vu que je leur parle pas. C'est pigé ? »

Il s'était visiblement renfermé et n'allait pas en rajouter.

[je vais essayer de faire plus attention aux lignes Mael, désolé]

Invité

Eh bien eh bien….Il semblerait que cet élève serait plus dur à convaincre. Mais il semblait s’être renfermé bien vite. Aurait-elle dit une chose à côté de la plaque dirons nous ? Mmm….Penchant son visage, la jeune femme tenta d’observer plus en détail cet étrange jeune homme. Etrange vraiment, car elle avait vraiment l’impression de l’avoir blessé. Ou plutôt énervé serait un terme plus juste. Il avait l’air remonté. Akio ne put s’empêcher de sourire en entendant ses réponses. Oulalala monsieur avait son petit caractère. Eh bien eh bien, cela promettait.

Prenant son cendrier portable, elle l’ouvrit et y écrasa son mégot avant de le refermer et de le ranger dans son sac. Refermant son sac, la jeune femme sauta doucement de l’arbre, descendant avec souplesse pour se poser tranquillement sur le sol, non loin du jeune élève. Elle resta accroupie, une main sur le sol pour maintenir son équilibre alors qu’un sourire étrange flottait sur ses lèvres. Elle avança sa main libre et saisit son menton, approchant son visage du sien.

-Eh bien…On dirait que le chaton sort ses griffes, méfie-toi petit minet, tu t’attaques à un prédateur bien plus dangereux que toi. Tu es aussi peu réfléchit qu’un vulgaire mouton.

Le sourire aux lèvres, Akio se redressa et vint se plaça contre le tronc de l’arbre, dos à cet arbre et croisa les bras, regardant toujours le jeune homme.

-Pas une idée des autres hein ? Tu n’as sans doute jamais fait de philosophie alors tu vas me sortir que tu t’en es fait une idée tout seul sans en parler à personne, comme un grand ?

Invité

Lorsque la professeur descendit de l'arbre d'un saut, Subaru décida de ne pas bouger quoi qu'il arrive. Par contre, il n'apprécia pas qu'on lui prenne ainsi le menton. Il se mit même à grogner, étant comme paralysé. Il ne pouvait pas esquisser le moindre geste, et donc repousser la main qui le tenait. Et il n'aimait pas les paroles de la professeur. Lorsqu'elle le relâcha, il se blottit presque contre le tronc de l'arbre. Oui il sortait les griffes, et alors ? C'était pas de sa faute, elle avait commencé en disant qu'on n'était qu'un mouton docile. Il ne supportait pas qu'on lui dise qu'il était mignon ou même docile, c'était pour lui l'une des plus belles injures.

« Vous allez arrêter de me traiter de mouton, aux dernières nouvelles je n'en suis pas un ! »

Le ton était sec et agressif. Oui, après les griffes, c'était les crocs qu'il sortait et, tel un gamin, il se tourna pour être de dos à cette femme. Il ne l'aimait pas, raison de plus pour ne pas aller dans ses cours. La philo, il pouvait très bien l'apprendre dans les livres, vu qu'il ne cessait de lire. C'était bien l'une des choses qui le calmait, avec la musique.

« Et la lecture, vous y avez pensé ? Les textes philosophiques, c'est pas mon truc, c'est tout. Et ce sont pas vos comparaisons minables qui vont me faire changer d'avis. »

Il avait beau avoir prit un ton moins sec, il était toujours aussi agressif et refusait d'adresser le moindre regard à cette femme. Il faisait presque l'enfant gâté, sauf qu'il n'en était pas un, loin de là. Sa réaction ensuite fut le repli sur lui même et un mutisme temporaire, il n'avait plus envie de dire le moindre mot.

Invité

C’était vraiment trop mignon et trop frôle de le voir se renfermer ainsi, il n’y avait pas à dire. Akio était vraiment très heureuse de voir cela. Certes, parfois elle pouvais vraiment agir en garce et être mauvaise, mais là pour elle c’était plus une sorte de jeu, l’envie de titiller son compagnon et de le faire réagir. Elle était Féline, elle avait donc fait attention au moindre de ses gestes et elle avait remarqué qu’il n’avait pas put bouger lorsqu’elle avait prit son menton. Aurait-il un problème avec les contacts ? Peut-être….Elle prenait note en tout cas. Cela lui serait sûrement utile pour la suite. Le voyant aller se nicher vers l’arbre, la jeune femme s’y adossa sans un mot, observant tranquille celui qui était en quelque sorte devenue sa proie.

-Tu n’en es pas un mais tu ne fais que d’agir comme tel depuis tout à l’heure, avoue que c’est difficile à croire quand on en a le comportement n’est-ce pas ?

Elle le cherchait, mais il fallait bien, elle voulait voir ce qu’il avait vraiment dans le ventre. Parce que là, peut-être qu’il était un peu agressif, mais c’était encore un pâle petit chat qui se faisait les crocs. Loin de lui faire peur. Peut-être que ce n’était d’ailleurs que du vent, un air qu’il se donnait. Akio voulait voir s’il avait la niaque. Tout simplement. Et là elle vit finalement que pour ce qui était de savoir se défendre, il n’était pas doué. Il venait de commettre une erreur : tourner le dos à l’ennemi. C’était mortel. On pouvait attaquer sans qu’il ne se doute de rien. Et c’est ce qu’Akio décida de faire, pour le tester jusqu’au bout. Les élèves de cette trempe étaient rares.

-Une discussions ne pourra jamais être remplacée par tous les livres du monde, ces lectures ont été faites il y a des siècles, la parole elle, comme la pensée peut évoluer.

Il avait une bonne répartie, mais il se refermait trop vite. Il n’écoutait pas les arguments contraire pour les démonter. Mauvais point. Avec un sourire étrange, elle s’approcha et s’agenouilla derrière lui, ses bras venant enlacer ses épaules alors que ses lèvres s’approchaient de son oreille pour murmurer ce qu’elle avait cru deviner.

-Je te fais peur……Tu ne sais comment réagir alors tu m’agresses, mais je suis un prédateur plus dangereux que toi.

Invité

Qu'il agissait comme un mouton ? Mais elle était maintenue dans son délire, il était un humain et il agissait comme un humain. Après chacun avait une réaction différente, et c'était tout. Il n'y avait pas de comparaison à faire, en plus il n'aurait jamais dit qu'il était un mouton. Un mouton, c'était comme un agneau, c'était tout blanc, tout mignon, tout pur. Selon lui, ça faisait bien longtemps qu'il n'était plus ainsi. Il ne s'était pas gêné pour trainer avec des bandes peu fréquentables, pour commettre des vols, attaquer lâchement des personnes qui ne lui avaient rien fait. Comment pouvait-on être un mouton après cela ?

« Vous pourrez me traiter de mouton le jour où vous me connaitrez. Je n'agis pas comme l'un d'eux, si je l'étais, je n'aurais certainement pas fini dans c't école ! »

Ce n'était pas entièrement faux, il aurait certainement continué à se faire rouer de coups par sa belle mère, il n'aurait jamais vu sa sœur sourire quand il jouait avec elle, il ne l'aurait jamais entendu crier, et jamais il n'aurait eu cette couleur de cheveux, ses tatouages … Bref, il aurait suivit le troupeau, docilement, sans émettre le moindre signe de rébellion. Après son comportement actuel, il n'en savait rien, vu qu'il réagissait au quart de tour sans se poser la moindre question.

« Quelle charmante idée, sauf qu'elle ne m'intéresse pas. En comparant les différents philosophes, on peut aussi se forger une idée par soi même. La discussion, je m'en fiche, ça m'intéresse pas. »

Tournant le dos à la femme, il ne l'avait pas vu venir. Aussi, il se raidit lorsqu'il sentit ses bras passer sur ses épaules. Non, il n'avait pas peur. Il n'avait plus peur depuis bien longtemps. Il savait qu'au pire, elle le tourmenterait et l'agacerait, mais jamais elle n'irait jusque là où sa belle mère allait. Il n'avait plus rien à craindre ici, il était même presque en sécurité. Alors ce n'était pas une prof qui lui ferait peur … S'il n'avait pas son maudit problème de détester qu'on le touche sans qu'il ne soit d'accord. Au lieu de se paralyser, comme peu avant, il se débattit brutalement.

« Vous ne me faites pas peur, et ce n'est pas par vos propos que vous allez m'effrayer, j'ai déjà affronté plus dangereux que vous. »

Il n'avait cependant que peu de force, ayant été affaiblit de par son passé, et il savait qu'elle ne le lâcherait que lorsqu'elle en aurait envie.

Invité

Agenouillée derrière lui, ses bras l’enlaçant, la jeune femme ne bougeait pas, aussi immobile qu’une statue. Mais elle savait pourtant qu’elle avait le dessus. Simplement parce que lui, il ne pouvait lire en elle, parce qu’il était incapable de prévoir la moindre de ses réactions alors qu’elle, elle voyait d’avance chacun de ses gestes, chaque parole, chaque mot qu’il cracherait à son visage pour tenter de la faire taire. Elle le forçait à se dévoiler, à lui montrer qui il était réellement plutôt que de jouer à ce petit jeu de l’élève rebelle envers les professeurs. Quelque chose d’autre se cachait, montré par le simple fait qu’il fuyait les autres et qu’il haïssait les contacts.

-En parlant de mouton je n’évoque pas le charmant petit animal à la laine blanche, quoique ta chevelure soit aussi blanc que la neige, mais plutôt à ton côté idiot mon cher. Pour moi, niveau animal, on dirait plutôt un beau chaton inoffensif qui essaye de sortir les crocs pour attaquer une trop grosse proie.

Hey mais c’est que cette fois il se débattait le petit ! Il n’était pas resté statique, enfin si quelques secondes, mais il se débattit cette fois, lui faisant retirer ses bras d’autour de ses épaules. Peut-être vif mais pas vraiment fort le chaton. Pas difficile à remarquer, sinon elle s’en serait pris une belle en pleine figure, mais là ce ne fut pas le cas, pas du tout même. La jeune femme se recula donc vivement, écartant ses bras pour éviter de se prendre un coup.

-Hey du calme petit chat tu vas finir par te faire mal !

il n’allait pas se calmer de sitôt celui-là. La jeune femme attrapa ses poignets et le poussa vers l’avant, de sorte qu’il se retrouve allongé sur le ventre dans l’herbe, elle à demi sur lui pour le maîtriser. Elle n’aimait vraiment pas ça, certes, elle réagissait vivement mais elle ne supportait pas que voulez vous ! Maintenant ses mains d’une seule sur l’herbe, elle ramena l’autre pour poser son bras sur son dos et se redresse, s’installant tranquillement.

-Réfléchit un peu avant d’agir ça t’évitera des problèmes de ce genre ! Tu es bien trop prévisible. Ne pas parler avec les autres n’est pas un tort, sauf si cela te causer des ennuis parce que tu te retrouve incapable de te défendre.

Akio ne resta qu’un instant ainsi sur lui, le temps qu’il se calme avant qu’elle ne le relâche doucement et ne s’asseoit en tailleur dans l’herbe, posant ses mains sur ses genoux.

-Plutôt que de ne faire que parler, de te défendre simplement en parlant ainsi, tu ferais mieux de libérer un peu tes instincts pour sortir ta haine une bonne fois pour toute.

Invité

Côté idiot ? Elle l'avait bien comparé à un mouton idiot ? Non mais pour qui elle se prenait ? Il n'était pas un idiot ! Ça non, c'était bien la dernière des choses qu'il accepterait, aussi il gesticula d'autant plus qu'il était en colère contre cette professeur qui se permettait de l'insulter aussi aisément. Puis, elle le compara à un chaton inoffensif qui tentait de sortir crocs et griffes. Bon, là il devait se l'avouer, ça y ressemblait plus. Même si lui se comparait plus à un loup parce qu'il avait toujours agit en groupe et jamais seul. Et oui, Subaru était simplement perdu dans ce nouvel environnement et il le prenait très mal.

Elle finit par le lâcher en écartant les bras. Il avait réussi à lui faire comprendre qu'il n'abandonnerait pas de sitôt ? Peut-être pas, mais elle l'avait suffisamment mit en colère pour qu'il ait l'envie de la frapper. Sauf qu'il la sentit attraper ses poignets et le plaquer au sol. Il ne l'aimait pas, c'était définitif. Mais il devait avouer qu'elle n'avait pas tort. Bien sur, il ne lui avouerait jamais, mais il était de son avis et ferait attention la prochaine fois qu'il la croiserait.

Elle le relâcha, laissant un Subaru énervé sur le sol qui se releva bien lentement pour essayer de se calmer. Il était en colère oui, mais il n'y avait pas de haine qui voulait ressortir, comme elle lui conseillait de faire.

« Ma haine ? »

Il eut un rire discret qu'elle du certainement entendre. Il s'installa dans l'herbe, contre l'arbre à nouveau.

« Faudrait-il encore que je sois capable de haïr. Aux dernières nouvelles ça n'est pas le cas, donc l'exprimer ça va être plutôt difficile. »

On sentait dans sa voix qu'il s'était déjà calmé.

Invité

Intéressé cet élève. Il faisait le Tigre alors qu’il était aussi inoffensif qu’un petit chat. Ca promettait ! Elle allait sûrement en voir de toutes les couleurs avec lui, mais ce n’était pas grave. Cela ne l’inquiétait pas outre mesure parce que la Panthère savait parfaitement se défendre. Elle venait d’ailleurs de le lui prouver en le plaquant au sol et le maintenant pour éviter qu’il n’essaye de trop la griffer. Griffer ? Bon ce n’était peut-être pas le bon mot. Qu’il n’essaye de la frapper plutôt oui. Il était sûrement plus du genre à donner un bon coup de poing au visage qu’à griffer.

La jeune femme le relâcha finalement quelques instant plus tard avant de se reculer, prenant soin de ne pas être à portée du ressentiment de ce cher petit mouton. Qu’y pouvait-elle s’il se comportait comme une idiot ? S’il n’agissait pas ainsi elle ne lui dirait pas que c’était un imbécile, un peu de logique.

-Tiens ? En plus d’être un mouton tu fais perroquet en répétant ce que je dis ?

Il était mignon en colère, c’était un peu pour cela qu’Akio le cherchait tellement. Il était plus naturel énervé qu’enfermé dans son mutisme à vouloir à tout prix se taire alors qu’il devait mourir d’envie de tout balancer. Enfin, peut-être se trompait-elle, cela ne la regardait pas après tout. Elle resta donc en tailleur, fermant les yeux et écoutant ce que l’élève avait à lui dire. Un sourire se posa sur ses lèvres.

-Cela t’arrangerait bien si c’était le cas n’est-ce pas ? Malheureusement tu es un être humain, et l’humain peut toujours haïr, il ne peut que se donner l’illusion qu’il est au-dessus de ça.

Elle faisait de la philosophie, alors niveau être humain et esprit elle commençait un peu à maîtriser son sujet.

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