Une arrivée dans une pièce qui deviendra bientôt familière [libre]

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Evidemment, il fallait que ça soit ce jour là que la pluie décide de venir pointer le bout de son nez. Et bien sur Aaron n'avait pas prévu de quoi se couvrir pour éviter cette pluie. Autant Klaria était plutôt à l'aise sous la pluie, l'eau étant l'élément du jeune garçon, autant Aaron la détestait. Il fallait dire que tout ce qui était eau n'était pas sa tasse de thé. Sa peur de l'eau n'était pas passée depuis la dernière fois qu'il était passé dans cet établissement où l'emmenait la voiture dans lequel il se trouvait. Klaria était assez excitée au grand étonnement de son humain qui se sentait lui même plutôt calme.
Ce n'était pas la première fois qu'il venait dans ce pensionnat, et c'était de son plein gré qu'il revenait. Il regarda à travers la fenêtre, reconnaissant le paysage. Il n'y était passé que deux fois, la première pour venir, la deuxième pour rentrer. A côté de lui se trouvait le deamon de son père qui l'accompagnait pour une dernière fois avant de partir au loin. Il s'agissait d'un oiseau posé sur le dossier du siège de son père. A l'arrière se trouvait Klaria, qui agissait tel un chien surexcité.

Ils arrivèrent enfin devant l'école où son père le déposa, échangeant quelques mots et s'embrassant avant que Aaron prenne ses bagages. La pluie s'était calmée et il ne restait qu'une bruine que le garçon n'appréciait pas. Il laissa le canidé s'amuser à courir autour de lui. Aaron savait qu'elle faisait l'enfant quelques instants avant qu'elle ne redevienne la calme chienne qu'il connait si bien. Il regarda la voiture partir sans détourner le regard, ni même verser la moindre larme. Il avait l'habitude des pensionnats.
Il se retourna ensuite vers l'école. Elle n'avait pas changée, et tant mieux. Lui non plus n'avait pas changé. Klaria vint à ses pieds et s'assit, comme attendant. L'adolescent savait qu'elle voulait surtout ne pas le déranger dans sa contemplation. Il se baissa pour s'accroupir et être à la hauteur de sa fidèle compagne.

« Tu sais Klaria, je suis un peu nerveux à l'idée de revoir quelqu'un qui me demande la raison de mon absence. Mais quelque chose me dit que je ne vais revoir personne. »

Il avait parlé en anglais, sachant que la chienne comprenait mieux cette langue que le japonais, un peu comme Aaron, même s'il s'était amélioré ces derniers temps et qu'on doutait vraiment qu'il ne soit pas japonais, si on enlevait ses traits de visage très européens. Le jeune homme se releva et prit ses bagages d'une main. Il n'avait pas prit beaucoup d'affaires avec lui, préférant user ses vêtements jusqu'à la fin plutôt que d'en avoir plein.
Puis il avança jusqu'au hall d'un pas rapide, suivit par Klaria qui trottinait derrière lui. Ils pénétrèrent dans le hall du pensionnat et se dirigèrent vers la chambre où ils entrèrent pour déposer leurs affaires. Les places étaient certainement occupées et il regarda quelle armoire était vide pour ranger ses vêtements en premier lieu. Puis il allait ranger ses livres, dont la plupart étaient en français ou en anglais, lorsqu'il entendit Klaria grogner. Il se retourna vers elle et vit qu'elle fixait la porte. Il se baissa vers elle.

« Calme toi, on est pas tous seuls dans la chambre. »

Puis, il vit la porte s'ouvrir et il adressa un doux sourire en direction de la personne qui entrait.

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Une journée comme le autres. Pleine de petits problèmes. Du genre Yumi, qui téléphonait tout excité en apprenant les petites histoires qu'elles qualifait de Yaoi ou plutôt de "Yaoiiiii!!!" de Emi. Il se demanda vaguement pourquoi les filles étaient tellement excités pour ça, et puis préféra laissé tomber, les trucs de femelle, très peu pour lui. Et puis deuxième problème de la journée: il s'inquiétait pour Kura. Troisème problème Jay, il évitait le garçon, sans vraiment vouloir l'éviter, disons qu'il avait peur de l'aimer, et que ça le perturbait profondément. Et encore et surtout: Kawaï, tout excité par la nouvelle école qui courait partout, et qui renversa : la femme de ménage, des bouquins, et un vase. Raison de cette excitation: Le nouveau coloc' était arrivé!

Ouai, super, génial! Le mec pouvait aussi bien être un con qu'un mec sympa. De toute façon sa présence le gênerait puisque le soir il aimait bien être tranquile pour ses raisons bien à lui. Et puis il allait peut être vouloir prendre toute la place et compagnie. Emi était assez chiant, et il avait intéret à être patient et mignon ce nouveau coloc parce que sinon, croyez moi, Emi pourrait faire de sa vie un enfer. Et cette putain d'administration qui l'avertissait par un petit mot sur son casier, nan mais le rêve!

Il ouvrit la porte de sa chambre, la n°1 à la vollée. Il regarda dans la pièce, en effet, un mec était là, le nez dans l'armoire. Entendant du bruit le gars releva la tête vers lui. Emi le fixa de son regard d'argent, le transperça serait le therme le plus approprié, il adorait observer les gens ainsi, ça les mettaient mal à l'aise, et le pire c'est qu'ils adoraient ça. Kawaï entra et sauta sur le lit d'Emi, regarda avec avidité le chien qui se trouvait là. Emi ne lâchait toujours pas le garçon des yeux, ni un mot d'ailleurs. C'était quoi ce sourire tout gentil, hein?! Il soupira, et referma la porte derrière lui. Disons que, ça voulait certainement dire: bienvenue! (irronie --')

Virant Kawaï du lit, le blond s'assit dessus en tailleur, sans lâcher le mec du regard. Il attendait en fait...

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Klaria avait cessé de grogner avant que la porte ne s'ouvre, à la satisfaction de Aaron, qui préférait la voir calme et posée plutôt que grognant et montrant les crocs. C'était toujours plus accueillant non ? Lorsque la porte s'ouvrit, une panthère déboula sans crier gare dans la pièce, apparemment surexcitée, et un garçon beaucoup plus calme qui ne se gêna pas pour le détailler. A vrai dire, ça gênait un peu le franco-anglais qui se sentait toujours différent des japonais. Il avait peur que l'on le prenne de haut, ou qu'on le fixe ou autres à cause de ce détail. Car pour lui ce n'était qu'un détail. Pourtant, malgré sa gêne, son doux sourire resta et le garçon regardait aussi celui qui venait d'entrer. Aucun des deux ne prononça le premier mot pour le moment, laissant un silence que Aaron jugeait de gênant.
Pourtant, il continua d'observer le garçon aux yeux d'un bleu étincelant sans frissonner face à ce dévisage et il jeta un coup d'œil après à son deamon. Celui ci fixait Klaria, qui s'était allongée sur le sol pour se reposer, comme fatiguée du voyage. Aaron la comprenait que trop bien, si ça n'avait tenu qu'à lui, il se serait simplement allongé sur le lit sans défaire sa valise. Mais il avait reçu une éducation qui faisait qu'il rangeait avant de faire autre chose. Tout comme il restait calme et discret quand il était en présence d'autres personnes. C'était comme cela.

Il essaya de garder son sourire, mais il devait avouer que se faire ainsi observer était vraiment trop gênant, et il était possible que le garçon s'aperçoive qu'il était trop tendu pour bouger à ce moment là. Il hésitait, est ce qu'il devait parler pour détendre l'atmosphère, ou rester silencieux pour respecter le fait que le garçon ne veuille pas parler. Klaria releva la tête voyant que son humain ne bougeait pas, et couina un coup. Cela eut le don de sortir Aaron de sa torpeur. Il reposa le livre qu'il avait en main, et décida d'écouter son éducation.

« Salut, je m'appelle Aaron Moonlight, et elle, elle se nomme Klaria. Comment tu t'appelle ? »

C'était peut-être très scolaire comme première phrase, mais c'était ce que le garçon avait apprit quand il avait commencé à travailler le japonais, et comme il n'avait pas assez pratiqué, il avait bien du mal à s'en sortir pour le moment. Il n'était pas encore tout à fait à l'aise avec cette langue là. Il fallait dire que c'était pour cette raison qu'il avait voulut revenir dans l'école. Il savait qu'il avait prit la bonne décision. Il n'avait pour le moment jamais regretté ses choix, alors pourquoi maintenant ? Peut-être parce que le garçon en face de lui ne semblait pas d'être très sympathique, contrairement à son deamon.

Aaron préféra attendre la fin de la discussion avant de reprendre son rangement. Aussi, il poussa son sac de son lit, sur lequel celui ci était posé. A peine cela fait, Klaria monta sur le bord du lit, comme à son habitude, et se posa, assise, observant la panthère. Aaron lui resta debout, ne sachant pas vraiment quoi faire. Il aurait bien demandé à Klaria, mais celle ci ne parlait pas. Par contre, elle le regarda, puis regarda le lit derrière elle, et répéta plusieurs fois ce mouvement. Aaron comprit le message et se mit à genoux sur le lit, après avoir enlevé ses chaussures.

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Un type qui vient d'Europe. Il devait se sentir regarder de partout au Japon, comme Emi, qui était blond comme l'or et aux yeux bleus argentés. Il le plaignit un instant, puis finalement, ça le fit marrer quand il l'entendit se présenter. Il eut un petit rire moqueur, en guise de bienvenu avoué qu'on aurait pas pu rêver mieux? Le but était de tester. Emi était le roi des chieurs, il adorait s'amuser en faisait chier les gens. L'accent du gars, Aaron, c'était pas si mauvais, mais il s'amusa tout de même. Surtout que, il savait que le garçon était au moins à moitié français, et il parlait français couramment. Seulement voilà, il parlait également le japonais très bien, et très vite s'il voulait. Un petit sourire amusé aux lèvres Emi finit par se présenter.

« Emi Tatsuki. Lumière de la lune, hein? Cool comme nom. Bizarre, d'habitude les noms européens veulent rien dire du tout. Moi si tu traduits ça fait prénom: beauté divine Nom de famille: force de la lune. Et l'individu qui va sauter sur ton daemon dans deux secondes c'est malheureusement Kawaï, mignon pour faire plus simple. Alors, dur le Japonais? »

Il eut un petit rire et s'allongea sur son lit. Bien sur il guettait toujours. Au cas où Aaron prendrait trop de place dans l'armoire. La partie d'Emi était celle de droite, il ne voulait pas partagé. Et comme il l'avait prédit, Kawaï vint faire chier ce pauvre Husky qui n'avait rien demander à personne.

« Salut, je m'appelle Kawaï! Toi tu es qui? Trop cool on a les yeux de la même couleur! On a déjà un point commun, à non deux, puisqu'on va partager notre chambre! Oh, je t'adore déjà! ^^ Dis, il est gentil Aaron?
_Il bouffe les panthères des neiges qui la ferme pas!
_Emi! >< »

Le jeune homme sourit. Puis se releva, bien décider à mettre certaines règles aux points. Il se planta devant Aaron, il du se forcer un peu pour avoir l'air, disons, un peu sympathique.

« Bon, pour faire simple je prends tout à droite, le lit de droite, la partie droite de l'armoire, le bureau de droite. On est coloc' à présent alors je ne tiens pas à se que les choses se passent mal. Alors si jamais tu vois que je fais la gueule ne me parles pas, et si jamais tu vois que Kawaï a l'air content, ne lui parle surtout pas! Sinon il t'empêchera de dormir toute la nuit. Sinon, essayons de bien nous entendre. Ouai, je crois que ça vaudra mieux. »

Il alla se rasseoir sur son lit, portant toujours son attention sur Aaron. Comme coloc', il aurait put tomber sur pire. Genre sur un moche. Mais non, en plus avec un accent. Comme ça se sera un minimum agréable lorsqu'il rentrera de ses foutus cours qui ne servaient à rien!

« J'ai jamais eus de coloc', Disait Kawaï au chien, et je me pose plein de question. On vit ensemble, alors on va devenir comme des frères non? Dis Emi, tu vas coucher avec ton coloc'? oO
_Je te pris de la fermer immédiatement!
_Euh...D'accord.
_J'espère pour toi mon petit que le chien ne parle pas japonais. Parce que sinon. »

Emi fit sortir un jet de glace qui tomba aux pieds du petit daemon qui lui tira la langue avant de sauter sur le bureau. L'air blasé, son humain fit non de la tête.

« Pourquoi es tu aussi stupide? J'essaies que ça se passe bien avec eux là!
_Bah je sais pas moi. =) Je pensais pas dire quelque chose de mal. D'habitude quand tu fais ça sa se passe bien.
_--' »

Il lança à Aaron un regard désolé, et se laissa tomber sur son lit. Baka! De tout façon Jay lui manquait trop pour faire quoique se soit...

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Emi Tatsuki, un nom bien japonais que voilà. Par contre Aaron n'avait jamais pensé à la signification de son nom. Mais à y penser, c'était vrai que son nom voulait dire cela. Par contre il était d'accord pour se dire que la signification du prénom était asse réaliste vis à vis de ce garçon. Il était plutôt mignon, voire même très beau. Mais de là à dire divine, c'était peut-être exagéré en fait. Et puis, il ne savait pas vraiment que les noms asiatiques avaient une signification non plus. En fait il ne s'en était jamais préoccupé, mais peut-être était-ce important pour le garçon. Par contre, il devina la signification du nom du deamon de Emi.

« Ben, le japonais, c'est un peu comme toutes les langues. Il y a des difficultés à apprendre, mais par contre il y a des choses facile à apprendre. »

Par contre il vit la panthère se précipiter vers Klaria et Aaron se demanda s'il devait prévenir que le chien ne pouvait pas communiquer par la pensée et que aucun deamon ne pouvait lui parler. C'était certainement plus pratique que de laisser le pauvre essayer de lui parler.

« Euh … Klaria ne peut pas communiquer comme les autres deamons. Elle est comme … muette. Elle communique comme un vrai chien. »

Pour confirmer, elle aboya un coup sec et se reposa tranquillement, ayant parfaitement comprit ce que disait Kawai, mais n'en alertant pas Aaron, elle n'en voyait pas l'intérêt. Aaron écouta Emi, alors il ne lui restait que ce qu'il y avait sur la gauche. Très bien, il respecterait cela.

« Pas de soucis, dans ce cas je prends la partie de gauche. »

Et il reprit ses affaires dans son sac, qui se résumait à ses livres et sa flute traversière et les rangea à leur place. Klaria redescendit du lit et s'étira en poussant un couinement et regarda son humain, puis de nouveau le lit, et à nouveau son humain. Aaron secoua la tête et poussa un soupir.

« Klaria, je range d'abord mes affaires et après seulement je me pose. »

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Finalement, il s'avérait que Aaron parlait très bien japonais. Il sourit, décidant d'arrêter de parler aussi vite, ça ne servait à rien. Il trouverait bien autre chose pour s'amuser, autrement dit l'agacer autant qu'il pourrait. Non, il n'avait rien d'autre à faire, et puis ça l'amusait. Lorsque Aaron lui parla du problème de son daemon, un sourire heureux s'afficha sur le visage de Emi tandis que Kawaï lui paraissait franchement déçu. Au moins il n'aurait à subir les monologues de Kawaï toute la nuit, puisqu'il savait que Klaria ne pouvait pas le comprendre.

« Oooooh, la pauvre!, dit Kawaï.
_J'aimerais bien que tu sois comme ça, répliqua rêveusement Emi. »

La petite panthère lui tira la langue et sourit gentiment à Klaria. Comme s'il cherchait un moyen de communiquer avec elle. Ce crétin n'avait même pas pensé qu'il suffisait de demander à Aaron. Il le regardait ranger ses affaires, et songea que d'ailleurs, il n'avait toujours pas ranger les siennes, enfin si, mais pas ses habits. Il se pencha sur son sac à dos, et se décida à ranger ses deux jeans, trois tee-shirt et deux pulls, ainsi que ses sous vêtements. La mode, il s'en fichait. Il était presque toujours vêtu de noir, mais ça lui allait bien. Ca lui donnait un petit air disons. Bon, s'il voulait que ça se passe bien, autant qu'il avoue à Aaron qu'il parlait français. Juste au cas où.

« Au fait, je parle français couramment si ça t'arrange. Et anglais aussi. »

Ca par contre, on l'avait forcé à l'apprendre. Mais peu importe maintenant, il ça servirait peut être. Et puis, autre petit problème de colocation. Emi regarda Aaron, hésitant, puis préféra demander carrément.

« Dis, t'as une copine, un copain? »

(HJ: je sais c'est court dsl =s)

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Au moins, ils étaient fixés, Klaria ne pouvait pas parler. Mais elle pouvait comprendre ce qui se disait. Ça, est ce qu'il avait besoin de le dire ? Non, peut-être pas, sauf si elle voulait qu'ils soient au courant. Il la regarda, mais celle ci semblait s'en moquer. Elle n'était pas non plus intéressée d'entendre Kawai parler toute la nuit, préférant le calme et la solitude. D'ailleurs, elle ne répondit pas à son sourire, ou du moins, elle eut l'esquisse d'un de ces étirements de lèvres, mais c'était tout. Elle avait toujours vécu ainsi et ne se considérait pas comme étant malheureuse. Elle communiquait avec son humain, c'était déjà suffisant. En parlant de son humain, Aaron rangea son sac sous son lit et s'installa sur celui-ci. Il observa Emi qui rangeait ses quelques affaires qui trainaient dans son sac. Il trouvait ne pas avoir prit grand chose, mais en voyant les vêtements de son colocataire de chambre, il trouva d'un coup avoir prit pas mal de ces morceaux de tissu. Il avoua parler couramment le français et l'anglais. C'était une bonne chose si jamais Aaron avait du mal à comprendre certains mots, mais il n'en abuserait pas. Il était là pour parler japonais, pas une autre langue.

« C'est gentil de me prévenir. Mais je suis là pour parler japonais, donc je doute que l'on parle en une autre langue, sauf si tu le souhaite. »

Par contre, il ne s'attendit pas à la question qui suivit. S'il avait un copain ou une copine. Sur le coup, il comprit que Emi parlait d'amis, et à cette réponse, il pouvait répondre oui. Mais avant de parler rapidement, il réfléchit, est ce qu'on demandait si on avait des amis ? Non, on demandait plutôt si on avait un amoureux, sans vraiment savoir pourquoi on demandait ça d'ailleurs. Mais à cette question, il devait répondre non. Il ne savait pas du tout ce que voulait dire Emi, et il préféra jouer sur la sécurité.

« Si par copain ou copine, tu parle d'amoureux, alors non, je n'en ai pas. Mais en Angleterre, j'avais pas mal de succès. J'ai juste préféré laisser tomber ma … copine … Pour éviter que l'on ne soit triste l'un comme l'autre à ne pas pouvoir se voir. »

Aaron préférait pour le moment parler de sa copine et non pas de son meilleur ami qu'il pouvait presque considérer comme un amant. Ils ne s'étaient arrêtés qu'à s'embrasser en cachette des autres, car là où ils étaient, c'était très mal vu de sortir avec quelqu'un du même sexe, donc ils disaient être les meilleurs amis qu'il puisse exister, et d'ailleurs depuis qu'il était au Japon, c'était la seule personne à qui il ait écrit, mais leur relation était bel et bien stoppée pour la même raison, même si Aaron devait l'avouer, ce n'était pas si facile à accepter. Cela faisait quelques mois qu'il était dans ce pays et la douleur n'était plus depuis un moment à ce jour.

« Et toi, tu as un amoureux ? »

Là encore, il préférait utiliser ce mot plutôt qu'un autre pour être sur de se faire comprendre.

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Oui, parler japonais au Japon semblait logique. Emi se radouci un peu, il avait testé Aaron, et il n'était pas bête. C'était rassurant, avoir un camarade de chambre pas con, donc pas définition pas chiant, logiquement. De plus, il n'avait pas l'air excessivement bavard. Lorsque Aaron hésita en répondant à sa question et dit « copine », Emi sourit, d'un air moqueur, un garçon hein? Ca, c'était cool. Parce que ça insinuait que Aaron aimait les garçons, refoulé ou pas. Et donc pas de femelle dans sa chambre, ça non! Il l'avait laissé derrière lui alors, oh, triste. Emi fronça les sourcils, il avait dit qu'il devait être sympa, pas se moquer de lui. Malgré tout, cela restait encore plus fort que lui. Il le faisait par jeu.
Mais il fut bien puni. Si il avait un copain? Emi se releva et alla près de la fenêtre mine de rien. Il rit doucement en jetant un coup d'oeil à Aaron derrière son épaule.

« Je fais si gay que ça hein? »

Il sourit. Après tout ça ne le vexait pas, il s'en fichait. Voir même ça lui plaisir. Si Aaron qui ne le connaissait pas avait immédiatement su qu'il était homo, c'était rassurant: aucun individu femelle ne viendra le draguer, ou peu en tout cas. Emi détestait les femmes, il les trouvait bêtes, ignorantes, en trop dans le monde. Il se ressaisit néanmoins, ne laissant rien paraître, reste comme d'habitude, impassible, très maître de lui. Un copain? Il devait se dire en couple ou pas? Non, il détestait cette appelation! Il n'appartenait à personne. Jay était...était...Bon, il allait traduire ça à sa manière.

« J'ai un...régulier on va dire en ce moment. Et un autre garçon pourrait bien éventuellement venir dormir dans ma chambre. Si c'est le premier je collerais un mot sur la porte pour te prévenir. Si c'est le deuxième tu peux rentrer, se n'est qu'un...ami on va dire.

Ami. Amant. C'était si dur à dire? Oui, il refusait encore de se laisser aimer et d'aimer tout court. Il regarda Aaron, se retournant vers lui.

« Alors, tu viens d'où pour venir dans cette université débile? »

Ah oui, mince, c'est vrai que sauf lui tout les élèves étaient ravis d'être là. Il n'y avait donc que des prolétaires là dedans. Pff. Bah, il s'en fichait, tant que les prolétaires étaient mignons. Se qui était le cas d'Aaron, alors il allait se montrer gentil avec lui. Il ne voulait pas que ça se passe mal entre eux, au contraire...

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Aaron regarda Emi se diriger vers la fenêtre. Il n'avait pas le visage de quelqu'un gêné, au contraire, il semblait presque à l'aise. Par contre à sa question, Aaron allait se confondre en excuse avant de voir qu'il n'y en avait pas besoin. S'il faisait si gay, oh que non, mais c'était que il avait demandé si Aaron avait un copain, donc il avait conclus qu'il n'était pas très coincé, et même que lui même était dans cette situation. Apparemment, il avait touché juste, ce qui le rassura. Il avait même un … Régulier ? Il ne voulais pas dire qu'il avait un amoureux ? Peut-être était-il de ceux qui refusaient d'avoir une situation sérieuse. Non pas que ça le gênait, mais ça lui faisait étrange, lui qui était plutôt stable dans ses relations, et qui ne fréquentait pas plusieurs personnes en même temps. Cela dit, à bien observer Emi, Aaron se demanda s'il fréquenterait une fille. Certainement si cette fille était un garçon manqué, mais pas autrement. Etrangement, il n'arrivait pas à le voir avec une fille normale. Enfin, c'était qu'une de ses impressions, mais il le voyait comme cela. Après il était plutôt beau garçon, alors les filles lui tourneraient plutôt autours que ça ne l'étonnerait pas.

« Je ne pense pas que tu fasse si gay que ça, c'est plutôt que c'est sortit tout seul. Mais t'as pas l'air d'être de ceux qui fréquentent les filles non plus. Enfin, vu que t'es pas trop coincé sur ce point là, je peux te dire que j'ai eu une aventure avec un garçon, avec qui j'ai gardé le contact mais il est loin. »

C'était sur qu'à Oxford, c'était loin de Kyoto. Mais bon, Klaria ne s'entendait pas avec son deamon, alors il se rassurait de voir que là, elle ne chassait pas celui de son colocataire. Il fallait dire que celui de son ami était plutôt détestable, à toujours se moquer. Un peu comme son ami, qui l'était avec tous sauf avec Aaron. Mais bon, ça restait du passé, et ce n'était pas dans l'habitude du franco-anglais d'y repenser, alors il n'allait plus y rêvasser, ou du moins essayer.
D'où il venait avant d'arriver ici ?

« Et bien, j'étais dans une école spéciale pour apprendre le japonais, mais avant j'étais à Oxford dans un internat aussi. C'est là bas que j'ai rencontré mon ami. C'était un collège plus grand que cette école, et les dortoirs étaient plus meublés qu'ici et on était tout seuls dans chaque chambre. Enfin, c'est pas la première fois que je viens ici, et je suis plutôt content de cette école. Et toi, tu es d'ici ? »

Des questions, il en avait pas mal, mais il préférait ne pas les poser pour le moment, et il reprenait les questions de son colocataire pour poser les siennes.

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Emi rit doucement, lui une tête à fréquenter des femelles? Jamais, il ne pourrait pas, elles le dégoûtaient, quel quelle soit. Il ne pouvait pas. Rien qu'en croiser une le dégoûtait. C'était sûrement du à l'abandon de sa mère alors qu'il n'était encore qu'un nourrisson, mais peu importait maintenant. Et puis Aaron lui raconta son histoire avec un garçon, Emi émit un petit rire lorsqu'il entendit qu'il n'avait pas l'air coincé. Il regarda Aaron avec un air amusé et lança:

"En effet, je ne le suis pas."

Il écouta la suite du récit. Ca l'intéressait, il était curieux de savoir comment les autres interpretaient l'amour, surtout maintenant qu'il était "plus ou moins" avec Jay. Et surtout qu'il avait peur de ne pas savoir comment s'y prendre. Une partie de lui lui disait de courir chercher un autre mec, l'autre lui disait qu'il voulait rester avec lui. Baiser il savait, aimer, il apprenait. Mais c'était bien plus dur. Aaron lui, quoiqu'il dise, avait du rompre parce qu'il partait trop loin. Emi trouva ça bête, s'ils s'aimaient comme disaient ses idiots uthopistes (qui lui semblait à présent beaucoup moins con qu'avant) pourquoi juste garder le contact? C'était bête. Emi se tourna vers Jay et balança sans aucunes gênes ni aucuns sentiments visibles sur son visage:

"C'est idiot. Vous n'êtes plus ensemble mais vous gardez le contact, de quoi se frustrer et se faire mal par excelence. Coupes les ponts. On ne peut pas être ami avec un ex, et si ça se trouve tu le fais souffrir."

Emi avait ce défaut: ne jamais montrer se sentiments. Et il venait de dire cette phrase comme s'il avait parler de se qu'il avait manger au petit déjeuner. Il alla se jeter de nouveau sur son lit, qui souffrait beaucoup depuis son arrivée, et écouta la suite attentivement. Il était interessant ce Aaron, il avait des histoires à raconter, et puis l'Angleterre, il ne connaissait pas. Ca avait l'air cool, c'est le pays du rock là bas, et le rock, il adorait ça. Oxford, cool. Un pensionnat, Emi fit la grimace. Moins cool.

"J'ai vécus ce genre de chose. Un pensionnat coincé pour gosse de riche, des balaits dans le cul comme prof. Je partais par la fenêtre chaque nuit, c'est comme ça que j'ai commencé à vivre. Je vis là parce que j'avais la flemme de prendre un appartement, et puis le directeur a pas l'air du genre à se laisser acheter, dommage. Et puis une chambre ici c'est plus pratique pour vivre...Sa vie de jeune si tu vois se que je veux dire. Mais cette école me semble pourrie. C'est les gens qui sont dedans qui m'intéresse."

Il sourit d'une façon bizarre et ajouta d'une voix blasé:

"J'apprends à vivre!"

Il se rassit pour mieux regarder les deux nouveaux arrivants.

"Dis moi. C'est comment l'Angleterre? Près de la France non? Tu y as déjà été, en France?"

Le visage toujours impassible, il faisait mine de rien.

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Idiot ? C'était idiot ce qu'ils faisaient ? Peut-être, mais ça ne l'empêcherait pas de continuer parce qu'avant d'être son amant, il était son meilleur ami. Et puis, c'était lui qui avait voulut continuer à garder le lien. Et puis, il n'en souffrait pas tant que cela lui, alors pourquoi lui, qui ressentait moins d'émotions ou tout du moins qui semblait moins en montrer, il en souffrirait ? Peut-être qu'il se trompait et que les apparences étaient trompeuses, mais son ami ne s'était pas vraiment attaché. Il était un peu comme Emi paraissait être : quelqu'un qui ne veut pas se stabiliser.

« Si tu te séparait de ton … Régulier, est ce que ça te ferait souffrir de garder le contact ? »

Klaria couina un coup, faisant d'une pierre deux coup. Tout d'abord, elle rappelait la présence des deux deamons, que Aaron avait tendance à oublier, et puis lui faisant remarquer que ce n'était pas le genre de question que l'on posait comme cela. Bien sur, elle trouvait que ce garçon était assez étrange à poser autant de questions, comme s'il voulait cerner son humain. Elle n'aimait pas ce genre de comportement. Mais vu qu'ils devaient vivre avec eux, elle décida de ne pas même pousser le moindre grognement. Mais elle regarda Kawai, avant de se tourner vers Emi, et elle recommença ce manège pour que la panthère comprenne qu'elle demandait ce que voulait son humain. Mais à vrai dire, autant Aaron comprit et passa d'un air gêné sa main dans ses cheveux, se décoiffant au passage, autant il n'était pas sur que Kawai ait comprit le message.

*Klaria, tu me fais honte là.*

La chienne se tourna vers Aaron, la tête penchée sur le côté. Le garçon savait ce que ça voulait dire, qu'elle ne comprenait pas ce qu'il voulait dire. Tant pis, il espérait que Emi n'ait pas comprit, ni Kawai d'ailleurs. Il n'avait pas besoin de cela en plus lorsqu'il faisait connaissance avec son colocataire. Pas besoin d'un Deamon qui se la jouait un peu trop maman poule. Il se reconcentra sur les paroles de son coloc'. Il avait de suite catégorifié son pensionnat de lieu où se retrouvaient les gosses de riches un peu trop coincés. En même temps, il ne pouvait pas le nier, la preuve était qu'ici, il pouvait avouer sa sexualité et pas là bas. Par contre, il avait eu la chance d'avoir un prof un peu moins coincé que les autres : celui de musique.

« C'était un peu mon école, tous ou presque trop coincés à privilégier leurs notes que leur vie personnelle. J'ai de la chance, j'y arrivais sans trop travailler, ça me permettait d'aller jouer de la musique un peu plus souvent. »

Puis il demanda comment était l'Angleterre, et là, il eut comme un blocage. Il n'était jamais allé autre part que dans son école et sa maison, ses parents n'ayant pas les mêmes vacances que lui. Du coup, il avait profité pour travailler sa musique pour ne pas s'ennuyer, et parfois il invitait quelques amis ou allait chez eux. Mais il était à l'époque très centré sur la France, comme actuellement. Dès qu'il avait les mêmes vacances que celles que ses parents prenaient, ils partaient en France pour voir la famille de la mère de Aaron.

« Et bien, c'est pas si mal l'Angleterre, même si j'ai jamais vraiment visité. Je suis souvent resté dans mon école et dans ma maison. Sinon, je rentrais en France. Tu sais, j'ai vécu là bas toute mon enfance ou presque. C'est pour aller au collège que je suis parti en Angleterre. Donc oui, j'y ai été. Et j'y ai passé une bonne partie de ma vie. Mais tu devais t'en douter non ? Tu m'as dis que tu parlais français avant même que je te dise quelles langues je connaissais. »

C'était vrai, il ne s'était pas posé la question, mais Emi avait dit qu'il parlait français et anglais couramment, du coup, il devait savoir que Aaron parlait ces langues là avant même qu'il ne rentre dans la chambre. Parce que son accent était là, mais il doutait qu'il trahisse les deux pays où il avait vécu.

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Emi resta interloqué un moment devant la question de Aaron. il n'y avait jamais pensé, vu qu'ils étaient au début de leur relation, seulement...Il trouva la question excelente, s'il avaità partir, ou si Jay le devait, ou encore qu'ils doivent se séparer pour quelque raisons que se soit, que préfererait il? Un petit " coucou tu me manques?". Non, ça lui ferait du mal, profondément de mal. De faire comme si de rien n'était, garder un conctact, comme deux potes, se raconter ses journées, comme si rien de fort ne c'était passés entre eux. Il releva son visage vers Aaron, à présent sur de sa réponce et de son comportement si malheureusement ce genre de chose devait arriver.

"Oui, ça me ferait souffrir. Un petit "salut, ça a été ta journée", c'est terrible, lorsqu'il c'est passé quelque chose entre deux personnes, c'est impossible. Si il reçent encore quelque chose pour toi je peux t'assurer que tu lui fais de la peine..."

Il resta pensif un moment, observant le ciel. Il avait peur soudainement, si Jay le laissait...Il savait d'avance sa réaction, il ferait mine de ne rien ressentir et irait courire après les mecs comme si de rien n'était. Il ne supporterait pas ça...

"Même si perdre le contact doit lui faire peur, sûrement..."

Emi s'allongea sur son lit, il pensa à son "régulier". Il l'avait nommé ainsi? Bah, pas grave, qu'était il vraiment pour lui de toute façon? Pouvait on mettre un mot sur des sentiments? Non, chacun vivait une relation à sa manière. De plus, il n'avait pas envi de se reconnaître amoureux, il ne l'était pas, bien sur...Pas si sur au fond. Il soupira. Mauvaise influence Jay, très mauvaise influence. Etre amoureux était pour lui synonime de faiblesse. Il pensait ainsi, tranquillement lorsque Kawaï poussa un cri perçant et sauta sur son lit d'un coup. Emi se rassit d'un bond, et comprit pourquoi il avait eut peur soudainement. Klaria, le daemon de Aaron montrait les dents. Non mais sa va pas où quoi?! Il lui lança un regard noir, si elle croyait qu'il avait peur d'un chien. Kawaï ne comprenait rien, il avait pourtant essayer d'être gentil...Il se blottit sur les genoux de Emi et se mit à pleurer. Préssé que cela s'arrête, le jeune homme lui gratta derrière les oreilles, sans lâcher cette stupide chienne d'un regard noir. Finalement Aaron la calma, mais il avait detesté cette réaction, c'était quoi ça? Elle avait peur pour son maître? Sûrement. Il se leva avec un sourire étrange sur les lèvres, sans quitter le daemon des yeux.

"Fais gaffe, toi tu ne mords peut être pas, moi si."

Il porta son attention sur Aaron. Il le regarda sérieusement. Il le prenait pour qui? Un délinquant? Un taré? Pour que son daemon se méfie, c'est qu'il se méfiait aussi.

"Je ne sais pas pourquoi elle a réagie ainsi, mais je n'ai jamais tué personne à se que je sache! Je ne suis pas nossif!"

Vexé, il alla s'asseoir à son bureau, et sortit son tabact, tant pis si ça ne plaisait pas à Aaron, c'était aussi sa chambre, et son papier à roulé. Il se mit à s'appliquer pour en faire une belle, ça le détendait, sinon il risquait d'exploser. Il detestait être énervé. Tous ça à cause d'un stupide daemon. Il n'était ni bête ni fou, et ça l'avait vraiment énervé. Il soupira profondément pour se détendre. Il sortit son i-pod de sa poche, mit un écouteur, et écouta le récit de Aaron de l'autre. Il se calmait peu à peu. Il aimait bien Aaron, c'était Klaria qu'il ne pouvait plus blérer désormais...Et Kawaï qui couinait toujours!

"Kawaï tais toi!
_Je, je, on lui a rien fait! Pourquoi elle méchante!
_Oublie là! Aaron est sympa, son daemon est chiant, elle se calmera peut être. Toi t'es le pire coloc' qu'on rêvé avoir, et jusqu'à présent t'as pas trop fait chier.
_Snif."

Emi soupira, écoutant la suite du récit. L'Angleterre, ça c'était chouette mais surtout la France. Cela l'obsédait dès qu'on lui en parlait, il se demandait si sa mère avait vu tel ou tel paysage. Il s'en fichait! Mais...Il sourit malgré tout, et décida de répondre mine de rien.

"Je suis moitié français. Mais je n'ais jamais vu la France. Le Japon me plais assez. Avant j'habitais dans une villa super belle, du genre la villa Katsura pour te citer une des plus connues. Maintenant je suis ici, le pensionnat était pas cher, c'est pour ça que je suis là. J'en avais marre de tout ce fric. J'avais envies de plus de...Vie."

Et il avait peut être trouvé. Il sourit de nouveau. Puis se retourna pour regarder Aaron.

"Alors Aaron, après nous être raconté nos origines et nos vies sentimentales je te présente ceci:"

Il sortit une feuille de papier et marqua dessus en gros "OCCUPE". Il montra sa pancarte à Aaron en riant doucement.

"Si tu vois ça, n'entre pas. Si je la vois, j'irais dormir ailleurs. Dans la trois, ou la deux, ou peu importe. Sinon...Tu, as une musolière pour ton daemon?
_Emi! ><"

Le jeune homme rit, se n'était là qu'une simple blaqgue. Il monta sur son bureau, ouvrit la fenêtre puis s'assit sur le rebord. Il sortir son briquet et alluma sa cigarette, le regard dans le vide...

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Aaron fut presque désemparé quand Klaria n'en fit qu'à sa tête. Elle s'était même mise à grogner, effrayant la pauvre panthère des neiges. Il aurait du prévoir, elle faisait toujours cela à des inconnus pour elle. Certes, on pouvait pas vraiment dire que Aaron connaissait son colocataire, mais il savait deux trois choses sur lui, c'était déjà pas mal. Ils auraient pu ne pas se parler du tout. L'anglais sentait que Emi avait été offusqué par cette réaction. Aussi, il prit la peine de réfléchir à comment expliquer cette situation. Il finit par trouver les mots.

« Je suis désolé, Klaria est un peu trop mère poule avec moi et elle se méfie de tout le monde. Elle est un peu trop sur l'offensive quand je discute avec quelqu'un. Elle a toujours été comme ça, mais ça veut pas dire que je le suis aussi. Je pense pas que tu sois un quelqu'un dont je dois me méfier, je me trompe peut-être. Je m'excuse de la part de Klaria, elle est presque toujours comme ça quand elle ne connais pas quelqu'un. »

Puis, il poussa la chienne hors du lit en punition pour avoir été aussi détestable avec peut-être la seule personne avec qui il valait mieux rester en bons termes parmi les élèves. La discussion reprit pourtant alors que Aaron était persuadé qu'elle allait se terminer à cause de son deamon. Ce n'était pas plus mal après tout. Alors lui aussi, il venait d'une famille riche. Enfin, lui aussi … Aaron ne savait pas s'il pouvait se considérer comme riche vu que malgré leur argent, ses parents l'avaient toujours fait vivre à la normale. Il ne voyait pas quelle était la villa Katsura, mais il s'imagina une grande demeure avec tout ce qu'il fallait dedans voire plus que l'utile. Lui qui avait toujours jugé que ces endroits n'étaient pas faits pour grandir … Puis Emi lui présenta la pancarte « occupé » qu'ils utiliseraient mutuellement pour ne pas se déranger.

« Compris, je ne rentrerais pas si je vois la pancarte. Par contre, ne t'inquiète pas pour Klaria, elle grogne mais ne mort pas. Et puis, elle a intérêt à se calmer. »

Il avait prononcé les derniers mots avec une certaine agressivité que Klaria connaissait bien, et du coup, comme un chien qui venait de faire une bêtise, elle se baissa, penaude.

« Une fois qu'elle se sera habituée à ta présence, elle restera calme. Et encore désolé qu'elle ait effrayé ton deamon. Elle n'a pourtant pas un fond méchant, elle est juste un peu plus méfiante que la normale. »

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Emi écouta les excuses de son nouveau collocataire à propos de son daemon. Ils avaient l'air proche. En quoiqu'en disaient les apparences Emi et Kawaï aussi étaient proches, bien que le jeune homme prétendait que le petit daemon était insupportable, se qui était parfois le cas. Il sourit à Aaron, il ne voulait pas non plus quil se répende en excuses à propos de son...chien. En effet, Emi n'aimait pas franchement les chiens, mais peu importait, tant qu'elle se tenait sage et à l'écart. Et comme il avait plutôt l'habitude de dire tous se qui lui passait par la tête: une sale habitude d'ailleurs, il décida de dire franco à Aaron:

"Je ne suis surement pas le meilleur des collocs non plus. Je fume, je peux lire toute une nuit sans m'arrêter, j'ai l'habitude de vivre seul donc les sales habitudes d'un solitaire. Sachant que cette boule de poile stupide..."

Il jetta sa cigarette dehors et désigna Kawaï avec son menton.

"Est très bruyante et un peu trop câline. Il faut aussi savoir que je...disons pas en ce moment mais, j'ai plutôt l'habitude de ramener pas mal de garçons dans ma chambre."

Il jetta un coup d'oeil en biais à Aaron, le regardant de bas en haut. Puis il revint dans la chambre et referma la fenêtre, sans cesser de le regarder avec un air un peu inquiet. Et puis finalement non, il n'avait pas l'air d'un type con. Il devair au minimum respecter ça, et au mieux...Il se rapprocha de Aaron, un petit sourire malicieux aux lèvres. Kawaï leva les yeux aux ciel et déposa ses pâtes sur ses yeux en soupirant.

"Et toi, c'est ton truc? Les mecs je veux dire."

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Emi lui expliqua les raisons pour lesquelles il n'était pas un bon colocataire. Il fumait, bah tant qu'il fumait à la fenêtre ce n'était pas trop gênant, Aaron avait à peine sentit l'odeur de la clope de là où il était. Klaria par contre, l'avait bien sentit elle, et elle n'aimait pas ça. Mais elle allait devoir s'y habituer, elle le savait. Aaron serait furieux contre elle si elle se plaignait de trop en couinant. Il avait aussi l'habitude de lire toute une nuit. Là c'était un peu plus gênant, quoi que Aaron pouvait dormir avec de la lumière mais il dormait moins bien. La chienne elle, elle s'en fichait de la luminosité pour dormir, elle aimait ça et elle s'endormait qu'importe le moment, le lieu, la lumière et le bruit. Elle avait toujours impressionné Aaron d'ailleurs qui n'arrivait pas à dormir autre part que dans un lit. Quant à ramener des garçons dans la chambre, ils avaient prévu leur code non ? C'était déjà une bonne chose de faite.

Par contre il ne s'attendit pas à voir un sourire malicieux sur le visage de Emi. Il observa son deamon qui semblait presque désespéré. Klaria elle, attendit la question avant de se dresser, tous les sens aux aguets. Ses oreilles pointues étaient bien droites sur sa tête et ses crocs étaient sur le point de sortir. Mais elle se ravisa en se rappelant que Aaron ne serait pas vraiment d'accord face à une telle réaction. Elle se contenta d'observer. Le jeune britannique, lui, était vraiment gêné face à cette question, qu'il en devint un peu rouge sur les joues.

« Et bien, en fait ... Euh ... Je me suis jamais ... vraiment posé ... la question ... »

Il bégayait presque en disant cette phrase. Quand il était gêné, il avait tendance à hésiter et à buter sur les mots, comme s'il venait d'apprendre la langue. Et son accent en était d'autant plus marqué.

« Je dirais ... Que ... que ... Je sais pas vraiment ... Pour moi ... Il faut des sentiments ... Avant de choisir ... Un garçon ou une fille ... »

» Seul, dans la cours [LIBRE]
» Balade dans le parc seul, enfin... (libre)