Pluie d'Automne Venez vivre en tant qu'élève ou professeur dans ce pensionnat presque normal ... [Yaoi/Yuri autorisé] |
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| Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] | |
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| Sujet: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Mer 15 Avr - 22:48 | |
| Sortant de cour, Subaru chercha un endroit où travailler un peu sa littérature et autre matière littéraire qu’il avait dans son sac. Etant donné qu’il s’agissait là de matières qu’il aimait beaucoup, il était capable de travailler dans n’importe quelles conditions, que ce soit un chaos monumental, le silence le plus religieux ou deux ou trois élèves qui cherchaient à distraire les autres. Pour les maths c’état plus difficile, un rien servait à le changer de priorité et à jeter ses cahiers pour simplement regarder les autres se dissiper et le dissiper en même temps que lui. Etant donné que les cours étaient ceux qu’il aimait, il n’y avait donc rien qui serait capable de le distraire. Maintenant, restait à savoir où aller pour travailler. Il y avait toujours la bibliothèque mais elle était généralement bondée.
Jetant un coup d’œil aux alentours, le jeune homme remarqua le foyer. Bien, là il se mettrait dans un coin tranquillement et vu les discussions ambiantes, Subaru pourrait passer inaperçu. Dans la bibliothèque tout le monde était silencieux et s’observait alors qu’un gars silencieux dans un foyer était presque invisible, chacun étant occupé par autre chose. Eh bien allons-y, c’était parti. Quelques pas tranquilles et il arriva devant le fameux foyer avant d’en pousser la porte et d’y entrer discrètement.
*Il va falloir que je m’habitue à être entouré…….Avec un tel environnement ma sociabilité va devoir être avancée…..*
Subaru referma la porte, silhouette entièrement noire, avança dans la pièce et chercha un table. Elles étaient presque toutes occupées. Il en remarqua une à l’écart mais occupée par une personne…Tant pis, il n’allait pas chercher cent vingt ans non plus. Se faufilant comme une anguille, il tira la chaise de la table et leva un regard rapide vers la personne.
-Bonjour.
Muet mais poli, aussi murmura t’il ce faible petit salut avant de s’asseoir à la table et d’ôta son manteau long, gardant son sous-pull à col roulé noir comme haut. Il posa son sac et l’ouvrit pour en sortir un trousse de tissu noir et un livre ainsi que quelque feuilles. L’ouvrant il se mit à lire le texte sur lequel il devait travailler et s’y plongea en silence, devenant hermétique à tout bruit alentour.
Edit Mael: Gabriel quittant le forum; je lock et attribue 10 points à la 3ème année |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Jeu 16 Avr - 16:59 | |
| Akimi avait décidé de travailler un peu en triant les papiers qu'elle avait accumulé depuis un an. Mais vu l'austerité de sa chambre actuelle (elle n'avait pas encore défait ses cartons), elle avait migré au foyer. Elle choisit une table au fond, par habitude d'ancienne mauvaise élève et pour pouvoir garder un oeil sur les pensionnaires déjà présents, peut-être que l'un d'eux allait être dans sa classe. Qui sait? Elle sortit de son sac en croûte de cuir (celui que tout le monde trouvait hideux et que sa mère avait un jour tenté de balancer discrètement au vide-ordure ) un dossier intitulé "scénographie A.Geist" et l'ouvrit. Cela lui rappela de nombreux souvenirs, moyennement bons à vrai dire. Elle fut tiré de sa reflexion par le bruit d'une porte. Un jeune homme venait d'entrer. Pas très grand (elle plaçait la barre assez haut avec son mètre soixante-dix-neuf et ses cinq centimètres de talons), mince et de ravissants yeux marrons extrêmements clairs. Il eu l'air particulièrement ennuyé de voir les quelques personnes présentes, la regarda sans la voir et alla s'assoir à côté d'elle. -Bonjour Elle voulut répondre mais avant qu'elle ai pû être polie, le jeune homme avait sortis ses affaires et se concentrait sur son travail. Aki ferma la bouche (afin de ne pas ressembler à un merlan frit) et reposa son regard sur ses documents. Elle le laissa en plan et sorti une pochette rouge vif intitulé "Maquillages". Akimi sentit tout à coup que quelque chose clochait: Ses cheveux étaitent détachés. Où était passé la fleur qui lui servait de barrette? Soudain, elle aperçu le drame: Sa fleur s'était libérée et avait piqué le taille-crayon du garçon d'à côté. L'anémone était en train d'éparpiller les pelures de crayons sur toute la largeur du bureau. Aki prit son regard méchant et siffla: -Si tu ne rattrape pas tes conneries et que tu ne reviens pas tout de suite, je t'arrache tous tes pétales La fleur s'arrêta rangea les affaires qu'elle avait dérangées et repris sa place dans la coiffure d'Akimi. Celle-ci perçut tout à coup le regard interloqué de son voisin de table. Un terrible besoin de se justifier se fit sentir: -Euh... Elle est... Elle prend beaucoup de libertés sans avoir de permission. Désolée si elle t'a embêtée. Après un silence, elle ajouta, en tendant la main dans la direction du jeune homme: -Je suis Mlle Ashigaru, le professeur de théâtre. |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Ven 17 Avr - 15:39 | |
| Le jeune Démon était plongé dans sa littérature. Vu le chaos ambiant c’était tout de même étrange, voir héroïque qu’il parvienne à se concentrer à ce point sur quelque chose de compliqué avec tout le…….bordel alentour, pour parler franchement. Il tourna doucement la page, terminant la lecture de ce passage qu’il devait étudier. Il devait faire un commentaire composé de ces deux pages de l’œuvre d’Aragon, Aurélien. Cette histoire était vraiment passionnante aux yeux de Subaru, voilà pourquoi il y était plonger intensément. Cette histoire amoureuse changeait de la fameuse scène de Roméo et Juliette trop romancée et tragique. Elle en devenait ridicule à ses yeux. Là c’était différent. On tente de résister, pour ne pas souiller l’autre, pour ne pas commettre d’erreur et de trahison, et cette fois on y arrive mais avec une douleur fulgurante à la fin du livre, la mort.
Le Démon aimait cette histoire, elle représentait beaucoup plus la réalité que le conte d’un amour impossible et passionné. C’était vraiment trop utopique. Un amour magnifique, magnifié dans la mort ! Nan, ça c’était bon pour les contes et les histoires pour enfants. La vie était bien plus dure, son passé le lui rappelait chaque jour. Deux personnes ne pouvaient s’aimer aussi fort que cela au point de mourir pour l’autre. L’être humain était égoïste, il ne pensait qu’à lui et négligeait les autres alors comment aurait-il pu s’occuper d’un autre que lui. Non, c’était vraiment inenvisageable. Mais Subaru comprenait qu’on écrive ce genre de chose. On avait besoin de rêver, de s’évader un peu.
Le jeune homme commença alors à griffonner quelques notes sur ses feuilles, tournant les pages pour en noter plusieurs citations intéressantes. Mais quelque chose lui fit perdre sa concentration si bien engagée. Des taillures de crayons s’amusaient à se balader sur la table et sur ses notes. Bizarre, il n’avait pourtant pas utilisé ce dernier, il ne l’avait même pas sortit ! Relevant son visage, il resta bouche-bée.
-Qu’est ce que……..
S’il ne savait pas que lui aussi avait un pouvoir, il serait tombé dans les pommes en voyant cette fleurs s’amuser à jeter les taillures comme des confettis. Son regard devait soudain beaucoup plus noir, il avait de l’humour mais pas ce genre à gâcher le travail des autres. Levant sa main, il fit apparaître une sphère d’eau dans sa main, bien décidée à noyer cette fichue plante à l’humour mal placé. Mais la femme réagit plus vite et se décida à calmer cette fleurs sournoise. Subaru fit disparaître l’eau contenue dans sa main une fois la plante hors de portée et calmée.
-Je l’aurai calmée si vous ne l’aviez pas fait. Ce genre d’humour n’est pas de mon goût.
Il apprit alors qu’il s’agissait d’une prof, celle de théâtre plus précisément. Cependant, il ne fut pas plus gêné que cela d’avoir parlé franchement. Après tout, c’était un humain qu’il avait face à lui non ? Il prit sa main rapidement et la retira après.
-Je me nomme Subaru. Je suis élève en 3ème année. |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Sam 18 Avr - 23:32 | |
| Les mutineries de l’anémone ne semblaient pas vraiment avoir plu au jeune homme. Il jeta un regard noir sur la fleur et sur Akimi. Elle remarqua alors la sphère d’eau dans la main du jeune homme. Elle disparu doucement pendant que l’élève racontait qu’il aurait très bien calmé la révolte de cette fleur sans son aide et que ce genre de blague ne lui plaisait pas. Il se présenta à son tour, d’un petit air hautain, un peu désagréable. Subaru... Amas de la pléiade...C’était beau... Ça lui allait bien. Akimi sourit, Suba... Ça lui faisait penser au soba... -C’est quoi ton genre d’humour ? Les yeux de Subaru devinrent plus noirs. Noir comme l’univers. Une vieille connaissance lui avait appris les noms de plusieurs étoiles. Elle ferma les yeux pour retrouver cette tranche de passé. Ce fut assez simple étant donné qu’elle avait déjà brassé des souvenirs à cause de sa foutue scénographie. C’était Natsumi qui avait pris des cours d’astronomie. Un jour, elle était allée la chercher à la sortie du collège et l’avait emmené chez elle. Elles avaient cherché un moyen mnémotechnique pour retenir les principales étoiles de l’amas de la pléiade. Natsu s’était alors rapprochée d’elle et lui avait susurré à l’oreille : « Akimi Ashigaru Est Magnifiquement Mignonne, Terriblement Pimpante, Complètement Amoureuse ». Aki avait rougit et avait eu droit à son premier baiser. -Alcyon, Atlas, Électre, Maïa, Mérope, Taygète, Pleine,Celan, Atrope... Elle fixa Subaru d’un regard affectueux. -Pardon, c’est mon petit délire. Au fait, ce n’est pas possible de noyer une anémone. Surtout une comme celle-ci, que j’ai faite moi-même. Akimi jeta un œil sur les feuilles de Subaru -Aragon ? «Il n’y a pas d’amour heureux.» C’est ça ? Ce brave monsieur n’avait pas tort. Son expérience était assez douloureuse sur ce sujet. Une ex complètement shootée, un ex-mari vieux et pervers et des dizaines de flirts qui ne se souvenaient certainement pas de son prénom. Où était l’amour dans tout ça ? L’amour c’était... Roméo et Juliette ? Antigone ? Oui. Ça c’était beau. Ça, ça avait l’air génial. Mourir pour celui qu’on aime et laisser une trace dans les mémoires. Romeo, wherefore are you Romeo ?? Qui ne se souvenait pas de cette réplique ? Ah ce Shakespeare... Quelle classe. Le côté professeur d’Akimi reprit le dessus : -Au fait, si tu t’intéresses à la littérature, pourquoi ne viendrais-tu pas aux cours de théâtre ? |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Dim 19 Avr - 19:31 | |
| Quelle plante étrange…..Décidément, les pouvoirs de la terre étaient des plus déconcertant. Voilà que les plantes se mettaient à marcher et à déranger les humains. Une nuit il allait se réveiller à cause d’une plante carnivore géante qui avait eu un petit creux et avait trouvé le chemin de sa chambre ? Bon, il exagérait peut-être un peu en disant cela, mais il le pensait sous le coup de l’énervement. Imaginons simplement que la fleur maudite ai pris non pas le taille crayon mais une cartouche d’encre, elle l’aurait vidé comme elle l’avait fait pour les taillures sur son livre et ses notes ! Il n’appréciait pas du tout qu’on gâche le travail des autres, c’était surtout pour cela qu’il n’appréciait pas tellement ses facéties.
-Un humour qui n’est pas dérangeant pour les autres et qui ne met pas en péril leur travail.
Il avait tenté de parler d’une voix pas trop froide et cassante, même si elle l’était un peu, c’était une prof et en plus un personne un peu plus âgé que lui, donc le respect imposait qu’il fasse attention à ses paroles. Il avait eu une bonne éducation tout de même alors autant l’appliquer correctement. Mais il n’était pas pour autant plus causant. Il répondait aux questions qu’on lui posait ou alors à une remarque de celle qui était face à lui. Mais il eut un air un peu surpris en la voyant réciter plusieurs noms à la suite. Les écoutant, il en reconnu un seul qui lui rappela un souvenir : Electre, qui était le titre d’une pièce de Sophocle ou Euripide. Mais le reste ne lui rappelait rien.
D’après elle, c’était un petit délire. Si elle voulait, pour lui ça n’avait pas beaucoup de sens mais enfin bon. Délires de professeur, délires compris que par les professeurs. En tout cas il était suffisamment pris par ses notes et son étude de ce texte pour éviter de se creuser les méninges avec une liste de noms inconnus. Sa compo, oui il faudrait peut-être qu’il s’y remette parce qu’avec tout cela il passerait des heures à ne rien faire. Il commença à relire ses notes quand sa voisine de table se remit à lui parler.
-Oui, Aragon. Et en effet on peut donner cette définition de l’amour dans son œuvre. L’antithèse parfaite de l’amour utopiste des autres grands auteurs.
Voilà en gros comment se décrivait la pensée du jeune homme au sujet de cet auteur qu’il appréciait beaucoup, justement pour son côté réaliste sur les amours de l’être humain. C’était plutôt un genre d’amour impossible ou trahi, comme sa mère l’avait été par son père, l’homme qu’elle aimait et qui avait causé sa mort par le chagrin qu’il lui avait fait. Sursautant un peu, sortant de ses pensées lorsque la jeune femme lui parla à nouveau, il eut un sourire presque ironique à ses paroles.
-Je doute que ce soit une bonne idée. Je ne suis pas du genre à être très expressif devant les autres et à jouer des rôles. C’est plutôt le contraire vu comme j’essaye de me fondre dans la masse. |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Mer 29 Avr - 11:00 | |
| Subaru donna sa propre vision de l’œuvre d’Aragon. Il n’avait pas semblé comprendre que lorsque Akimi avait dit « il n’y a pas d’amour heureux » elle employait une citation d’Aragon qu’elle avait un jour trouvé sur le site internet Evene quand elle en apprenait par cœur. En vérité elle n’avait jamais lu un traître mot d’une œuvre de cet homme. D’un autre côté, l’idée que son foutu bouquin Aurélien représentait (selon les dires de son jeune voisin de table) « L’antithèse parfaite de l’amour utopiste des autres grands auteurs. » ne lui rendait pas ce « grand auteur » très sympathique. ‘Utopique ? On peut mourir pour quelqu’un. Et on peut même passer toute sa vie avec son grand amour !’ Ce garçon était bien défaitiste. Et puis, mettre Aragon dans le même panier que les grands auteurs... Est-ce qu’elle mettait J.P Sartre et V Hugo (de son vrai nom Victor-Marie Hugo) dans le même... Tupperware ??? Euh... elle s’embrouillait... Pour Aki, il était impossible de faire une catégorie « Grand auteurs ». C’était trop arbitraire. Un point c’est tout. Toutefois elle ne réagit pas. Par contre elle réagit immédiatement lorsque Suba refusa son offre pour les cours de théâtre sous prétexte qu’il n’était pas expressif et qu’il préférait ne pas se faire remarquer. -Tu as tort ! Ça te ferait du bien. Mais c’est toi que ça regarde Subaru, c’est toi que ça regarde. Certes sa dernière réplique pouvait paraître étrange, voire menaçante mais ce que personne dans cette salle ne savait, c’était que cette phrase venait directement de la pièce « Skinner » de Michel Deutsch, en remplaçant Skinner par Subaru (réplique de Vandam, le grand méchant, dans la scène huit). Car Subaru commençait franchement à lui taper sur les nerfs. Ou plutôt, elle trouvait que le jeune homme était un peu trop sûr de lui. Elle avait toujours considéré qu’un être humain se devait d’être humble. Mais ce n’était pas le moment de faire de la morale. Les lycéens étaient assez grands pour réagir comme bon leur semblait tant qu’ils n’étaient pas impolis. Aki regarda sa montre et se demanda à quelle heure les élèves devaient se rendre au réfectoire. Il était très exactement 19h17. -Il est tard! A quelle heure les élèves vont-ils manger ? Devant le regard navré et empreint de pitié de Suba, le professeur jeta un œil à la fenêtre à sa gauche. La lumière était encore forte, trop forte pour 19h. Tout à coup, Akimi comprit le problème. Elle était restée à l’heure française. Il était... 15h18 très exactement. -Euh pardon, je suis restée à l’heure de Paris. J’ai quatre heures d’avance. Son voisin ne semblait déjà pas l’apprécier et en plus elle racontait des conneries. ‘Mais quelle cruche, quelle crucheuuuuuh !’ Akimi chercha des yeux si elle ne pouvait pas trouver une planche pour se taper la tête dessus. |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Mer 29 Avr - 18:11 | |
| Comme les autres. Cette jeune femme avait les même points de vue que les autres. Ou peut-être était-ce plutôt lui qui avait une vision étrange de la vie. C’était sans doute plutôt cela, parce que si il fallait changer le point de vue des autres êtres humains cela promettait ! autant que ce soit lui l’intrus cela faciliterait le travail à tout le monde. Tiens en parlant de travail il ferait peut-être bien de se remettre au sien, son commentaire n’allait pas se faire par l’opération divine non plus. Voyons…..ses notes alors Bérénice et Aurélien…..S’il se souvenait bien…..la sortie de l’Opéra sans Blanchette qui était rentrée et leur premier soir ensemble quand Aurélien lui avoue qu’il l’aime. Voilà la scène qu’il avait chois. Simplement parce que c’était celle où il aurait le plus de chose à dire et là où l’on voyait le plus les sentiments tourmentés de ce jeune homme.
Il se sentait proche de ce personnage finalement, son tourment il l’avait enduré et lui aussi avait mal fini. Il soupira et décida de changer de sujet vite pour ne pas s’éparpiller dans une réflexion complexe et inappropriée. Alors qu’il commençait à prendre en note plusieurs idées de plans d’explication, sa voisine de table prit à nouveau la parole. Par respect pour elle, il l‘écouta. Un sourire ironique et acide se posa sur ses lèvres. Il ne se moquait pas du tout d’elle. Il n’était pas de ce genre là, c’était plutôt que ses remarques, il y avait cru lui aussi avant de se faire crever le cœur mieux qu’il ne l’aurait fait de sa propre main. Ce fut d’une voix assez désabusée qu’il lui répondit.
-Admettons. On peut s’aimer toute une vie. Je veux bien, ça devient rare avec l’infidélité mais admettons. Mourir pour l’autre, pas besoin d’amour, un homme peut en sauver un autre dans la rue sans pour autant avoir un lien avec lui en risquant sa vie. Roméo et Juliette par exemple, Roméo a t’il vraiment besoin de mourir ? Sa mort apportera t’il le retour de la personne qu’il aime ? Non, cela ne fera qu’une vie de plus gâchée. La mort est une solution de facilité, c’est bien plus dur de vivre.
Sa voix était devenue douloureuse et amer au long de son explication. C’était un peu ce qu lui avait vécu. Préférant oublier tout cela, il se replongea dans son explication, écoutant d’une oreille tout de même ce que la professeur lui disait, mais il ne répondit pas cette fois, un sourire léger venant peindre ses lèvres. Peut-être irait-il en tant que spectateur, mais pas en tant qu’acteur. Il se connaissait. Une véritable catastrophe sur scène. L’associale mis en scène et jouant la comédie. Oulallala, autant se tuer tout de suite ! Il ne releva pas tout de suite la remarque de la jeune femme au sujet du repas, complètement décalé au niveau des repas ils ne les suivaient qu’une fois sur deux, donc les horaires et lui…..
-Je mange rarement, donc je ne peux malheureusement pas vous renseigner.
C’est seulement quand elle parla de ces quatre heures de décalage que Subaru se souvint qu’ils étaient en plein après-midi. Oula…..Ca allait vraiment mal, il faudrait qu’il dorme un peu lui. Enfin, incident mineur, qui lui appris deux choses, la première était que cette prof ne semblait pas japonaise donc ou revenait de Paris et qu’il y avait entre ces deux pays qu’étaient la France et le Japon, quatre heures de décalage. Tout semblait bien aller jusqu’à ce que la femme se mette à crier et de ce fait à faire faire à son voisin de table un immense sursaut, à tel point qu’il en lâche son crayon et sentit son cœur battre un peu plus vite.
-Mais on a pas idée de hurler comme ça !
Il reprit ses esprits et constata qu’elle ne semblait pas au mieux de sa forme. Subaru leva un sourcil, assez perplexe. Mais qu’est-ce qu’elle fabriquait…Prudemment, il s’avança un peu vers elle, mains devant lui au cas où.
-Sensei, vous êtes sûre que ça va ? Vous cherchez quelque chose. |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Sam 2 Mai - 0:03 | |
| Si c’était pas mignon ça! Subaru semblait s’inquiéter pour elle. Il devait vraiment se poser des questions car il avait été jusqu’à être poli et à l’appeler « Sensei ». Akimi aurait pu réagir en disant que c’était la première fois que quelqu’un l’appelait comme ça et que cela lui faisait très plaisir... Mais non. A la place, elle eut un sourire qu’elle voulu le moins crétin possible et répondit tout simplement la vérité à Subaru : -Vous cherchez quelque chose. -Oui. Une planche. Ah ah !! Ça, on peut dire que ça l’avait déstabilisé le Suba! Mais Aki ne triompha pas longtemps. Elle sentit une violente douleur à la hanche. La théâtreuse contracta son visage et son voisin parût encore plus inquiet. Elle voulu le rassurer et se tourna vers lui. Son os émit un craquement sinistre qui les firent tous les deux sursauter. Le jeune homme voulu réagir, Akimi s’élança et le bâillonna de la main. -Chut ! N’en parle à personne ! J’ai des problèmes de hanches mais personne n’est au courant ! Le prof enleva sa main de la bouche de Subaru et sa calma peu à peu. Elle reprit la discussion comme si de rien n’était, essayant de limiter les grimaces qui lui venait avec la douleur. -Tu as raison. Vivre est plus dur que de mourir. Mais on peut choisir la facilité parfois. Même si je n’encourage pas le suicide car c’est une pratique extrêmement lâche. En plus, c’est dégeulasse pour ceux qui continuent à vivre. C’est aussi pour ça que je suis contre les drogues, le tabac etc... C’est une mort lente. Les drogues... Un fléau qui avait touché presque tous ceux qu’elle aimait. Akimi réagit à la réponse de Subaru sur l’heure du repas. -Tu ne manges pas ? Ou peu ? Pourquoi ? Tu as vu tes poignets ? En disant ces mots, Aki saisit les poignets de Subaru dans ses mains musclées. -Tu es très maigre alors ne vire pas anorexique, ok ? Le prof relâcha Subaru. Elle savait qu’elle était vite à cran quand on parlait de poids. Sa mère pesait aux dernières nouvelles 54kg pour 1m83. Elle mangeait à peu près la ration d’une petite fille de 4 ans. Enfin, Akimi n’en savait rien, elle n’avait jamais eu d’enfants, et n’y connaissait rien. Après tout, vu son fragile équilibre, il valait mieux qu’elle n’en ai pas. Enfin bon... Mais qu’ce qu’il lui prenait de penser famille et mariage raté? Sa douleur à la hanche commença à se calmer et Mlle Ashigaru commença à se calmer. -En fait j’ai pris quelques coups dans un os de la hanche et j’ai encore de petits problèmes. Mais inutile de s’inquiéter. D’accord ? Mais le sort s’acharna sur elle. Akimi saisit sa pochette cartonnée et la fit tomber. Les feuilles s’éparpillèrent en une jolie danse. Goutte d’eau faisant déborder le vase. |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Dim 3 Mai - 14:24 | |
| Mais qu’est-ce qu’il foutait là exactement ????? Il n’en savait rien, mais une chose était sûr : il aurait mieux valu pour lui aller s’enfermer soit dans sa chambre soit dans la bibliothèque pour travailler plutôt que de venir dans ce foyer…..et tomber sur cette prof plus qu’étrange. Nan mais c‘est vrai, un peu plus et il se cassait la figure de sa chaise après avoir manqué un arrêt cardiaque ! Jetant un regard aux alentours, le jeune homme s’aperçu pourtant avec soulagement que grâce au bruit ambiant, le cri de la jeune femme n’avait pas attiré tout les regards. Il n’aurait plus manqué que cela.
Une planche !!!!???? Mais qu’est-ce qu’elle voulait bien encore faire avec une planche ! Si elle la trouvait, l’élève l’assommerai sûrement avec pour avoir la paix ! D’où lui venaient ces pensées meurtrières d’un coup ? Sans doute du fait qu’il avait tenu une conversation avec une personne bien plus…… « extravertie » que lui et qu’il se sentait mal à l’aise tout simplement. Il entendit alors un sinistre craquement qui ne laissait pas un seul doute sur le genre et la provenance de ce craquement. Cela laissa un frisson glacé traverser le corps de Subaru alors que celui-ci prenait la parole.
-Est-ce que vous…..
…..allez bien ? Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase, déjà la femme posait une main sur sa bouche pour lui dire de ce taire. Parfait ! Déjà qu’il ne parlait pas souvent et était froid avec les autres, pour une fois qu’il se montrait aimable on lui disait de la boucler…..Faudrait qu’ils sachent ce qu’ils veulent les gens quand même ça devenait fatiguant….Le jeune homme l’écouta à nouveau parler, mais en dépit de cela, il la voyait grimacer. Il n’était pas non plus insensible et inhumain au point d’ignorer la douleur de quelqu’un.
Comment pourrait-il lui filer un coup de main discret….Dur dur……Il avait beau jeter un coup d’œil partout, il ne voyait aucune trace d’eau, si ce n’est celle de l’air autour d’eaux ce qui n’était franchement pas la meilleure des choses. Cela allait le fatiguer mais bon tant pis, il trouverait bien quelque chose à faire….Les dépendances ? Oui, c’est vrai que tout ce qui était drogue, tabac etc…Ne cherchaient finalement qu’à faire oublier sa douleur et le reste. Il était encore pleinement perdu dans ses pensées qu’il se fit attraper par sa prof et faire la morale à cause de son manque d’horaires au niveau des repas. Il eut un sourire en coin, d’accord il était plutôt fin mais il mangeait quand même assez pour rester en vie. Sa constitution était tout ce qu’il y a de plus normal.
-Je ne me fais pas vomir ou autre chose, je mange simplement très peu et parfois qu’une seule fois par jour. Je ne suis donc pas anorexique mais oublieux de mon alimentation. Et je suis encore en bon état, je fais un minimum attention tout de même.
Akimi ajouta qu’il ne fallait pas s’inquiéter pour sa hanche. Mouais, c’était vite dit. Quand vous voyez une personne qui va mal, vous restez insensible vous ? bon, vous comprenez donc l’absurdité de la demande de la jeune femme. Mais elle n’était pas au bout de ses peines vu que ses feuilles eurent une soudaine envie d’imiter les oiseaux et de voler pour aller se poser parterre. Subaru cette fois décida de prendre les choses en main et posa une main sur son bras en se levant, pour l’empêcher de bouger.
-Je m’en occupe vous vous ne bougez pas.
L’élève fit le tour et alla ramasser les feuilles au sol une à une, une fois rassemblée, il les garda contre lui, masquant ainsi sa main qu’il posa sur la hanche de la jeune femme, après avoir créé dans sa main une eau fraîche pour apaiser la douleur de ses os. Une fois qu’il sentit la peau assez rafraîchie, il se leva et posa les affaires sur la table avant de retourner à sa place. Il n’était pas médecin, mais il savait que le froid endormait la douleur, avec un peu de chance cela aurait un effet bénéfique. |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Sam 16 Mai - 22:40 | |
| Subaru lui sortit un mignon petit speech sur son alimentation. Il semblait avoir été préparé à l’avance ce qui n’aurait pas étonné Akimi. Le garçon paraissait contrôler tout ce qu’il disait. Elle en avait connu des gens comme ça. Des personnes qui avaient peur d’en dire trop sur eux. Ils étaient rarement marrants. Mais cela l’attrista de constater que le jeune élève appartenait à cette catégorie. Un être timide, mal dans sa peau etc devrait toujours faire du théâtre. Suba DEVAIT venir assister à ses cours! Le jeune homme ramassa gentiment les feuilles éparpillées. Akimi aurait voulue être fière, lui dire qu’elle pouvait le faire mais elle avait beau sourire et tenter de paraître décontractée, elle n’arrivait plus à bouger. Soudain, une étrange sensation passa dans ses os. Comme si ils de glaçaient légèrement. Akimi soupira. Tout allait bien. La douleur cessait d’irradier dans tout son corps. Elle réussit à appuyer son dos sur le dossier de sa chaise. Bon Dieu, il fallait qu’elle se fasse soigner quand même. La jeune prof sourit. Se soigner? C’est ce qu’elle disait à chaque fois. Mais elle avait peur de se shooter avec des médicaments, de perdre du temps, de l’argent et la santé qui lui restait. Et puis... Elle avait vu trois tonnes de spécialistes quand elle était plus jeune et rien n’avait jamais changé. Au contraire, elle était devenue allergique aux médecins et avait fini à 14 ans par se fâcher avec plusieurs spécialistes. Son (futur?) élève reposa les feuilles sur la table. -Merci beaucoup Elle tenta d’exprimer toute sa reconnaissance (pour les fiches et peut-être pour le froid apaisant) à travers l’éclat de ses yeux et son sourire. Elle avança la main pour récupérer ses documents et fût prise d’un doute. Y avait il quelque chose de compromettant pour elle dans cette pochette ? Elle plaqua sa main sur les papiers, les attira vers elle. Elle observa l’ensemble, puis tenta de retrier ses fiches une par une. Elle s’arrêta sur un prospectus. Elle n’avait jamais osé le jeter, étant donné que le maquillage était formidable et que cette pièce avait fait parie intégrante de sa vie. En plus, Subaru n’avait pas dû comprendre que c’était elle à côté du vieux monsieur. De toute façon elle était quasi-méconnaissable avec ce grimage. Le teint pâle (comme d’habitude), des lèvres bleues, les yeux cernés de blanc, qui formait comme une aile de papillon sur l’œil gauche. Ou droit. Enfin, ça dépendait d’où on se situait. Disons côté jardin. Un trait noir au dessus des paupières inferieures et supérieures mettait en valeur ses iris noisette et accentuait la taille de ses yeux. Enfin, deux traits bleutés délimitaient le tracé du nez. Oui c’était très réussi. C’était une idée de sa belle-sœur. Pardon, de son ex-belle-sœur. C’était « Roméo et Juliette », dans le rôle de Juliette: Akimi Schikane, Roméo: Yasuo Kimichi et le père de Juliette et metteur en scène: Ayao Schikane. Aucune chance que le gamin fasse un rapprochement quelconque. Elle plissa les yeux en voyant la tête d’Ayao. Vieux con. Qu’il crève. Akimi roula en boule le papier. Elle allait le lancer dans la corbeille à papier au fond de la classe (elle avait eu un entrainement pour ne jamais la rater) mais se ravisa. Mieux valait le brûler. Même si c’était du papier glacé et que ça allait infester sa chambre. Rien de plus dangereux dans ses feuilles. Elle les replaça dans sa pochette rouge et en sortit une autre, bleu nuit intitulée « Le monstre, hier et aujourd’hui ». -Ah ah !Thomas Bernhard ! Devant le regard interrogateur de Suba, Akimi qui se sentait dans son jour de grâce décida de lui en parler. -Tu ne connais pas ? C’est, pardon, c’était un dramaturge autrichien qui haïssait les autres autrichiens mais qui a quand même failli être nobélisé ! Tiens c'était dur à dire "autres autrichiens!" |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Dim 24 Mai - 22:17 | |
| Agenouillé près de sa professeur, Subaru tentait comme il le pouvait, après avoir ramassé les feuilles éparpillées un peu partout sur le sol, de calmer la douleur dont elle semblait être la victime. Il tentait de se dépêcher un peu quand même, ne voulant pas que sa position et l’endroit où sa main était placée ne soit sujet à des moqueries ou des coups bas venant des autres personnes présentes. Mais les élèves étaient, semblait-il, trop occupés pour faire attention, ne serait-ce qu’à leur présence. Ce qui n’était pas plus mal pour lui, il aurait ça en moins à se préoccuper. Il concentra alors son pouvoir pour faire au plus vite, se doutant un peu que sentir quelque chose de glacé dans ses os était loin d’être ce qu’il y avait de plus agréable au monde. Lorsqu’il sentit que cela devait suffire, il retira simplement sa main, prenant soin de se relever avec douceur pour ne pas tourner de l’œil avec sa dépense d’énergie, mieux valait être prudent et il reposa les feuilles sur la table près de la jeune femme.
-Je vous en prie.
Il la contourna et revint tranquillement se mettre à sa place pour pouvoir, il l’espérait, enfin se mettre plus sérieusement au travail, et peut-être finir au moins le brouillon de son devoir. Surtout que le sujet qu’il travaillait l’intéressait grandement pour une fois. Ce livre, il ne l’avait pas aimé mais adoré, le lisant presque d’une traite, d’ailleurs il faudrait qu’il pense à la façon dont évolues les relations des deux personnages, pour interpréter le moindre geste qu’ils auraient pendant de rendez-vous, qui était la partie qu’il avait choisi de commenter. Et en même temps il y en avait tellement qui méritaient d’être travaillées ! Mais il fallait bien faire un choix.
Alors qu’il prenait son crayon pour justement se replonger dans cet ouvrage passionant et sur sa composition, il eut un sursaut en entendant la main de sa voisine de table frapper cette dernière pour masquer les papiers qu’il venait de reposer. Subaru étouffa un soupir. Cette femme était bel et bien une malade……Elle ne croyais tout de même pas qu’il se permettrait de regarder les documents d’un professeur, documents qui pouvaient être des cours, donc qui rendraient ce dernier totalement inutile et insipide s’il les avait lu ? Apparemment si…Vu le genre d’élève qu’elle devait avoir ce n’était pas étonnant. De toute façon ses papiers ne l’intéressaient pas. Cela la regardait et puis voilà, ils n’allaient pas l’empêcher de dormir. Subaru n’était pas une personne curieuse de nature, donc il trouvait normal de ne pas regarder les affaires des autres. Il s’en fichait même d’ailleurs.
Laissant gentiment sa prof paniquer à l’idée qu’il ai pu voir quelque chose, le jeune élève de 3ème année se replongea entièrement dans ces deux pages si importantes. Voyons….La début de l’amour fou, enfin plutôt l’aveu de cet amour que porte Aurélien à Bérénice. Scène d’aveu typique au premier abord……Première partie : Une scène comme toutes les autres, avec l’étude du vocabulaire, des effets de style etc…..Pour rapprocher cette scène d’aveu des scènes « cliché ». Cependant…..Il lui faudrait aussi voir la tension qui se dégage. Puisque jusque là, on voyait toujours le point de vue d’Aurélien, on cerne pas du tout Bérénice, on ne connaît pas ses pensées, elle est mystérieuse, insaisissable. Deuxième point d’étude : mmh…..Le mystère féminin et l’impatience masculine. Qui résumait bien la timidité et l’ombre autour de Bérénice et cependant l’ardeur et la fougue du jeune homme face à elle.
Et pour finir, La double vision plus ténébreuse. Cette scène annonçait forcément les trahisons et les souffrances futures qu’ils allaient avoir tout deux et qu’ils allaient aussi se causer involontairement. Comment le montrait-elle ? Ca, cela serait à lui de le trouver, en s’aidant des détails de la scène, en étudiant les paroles, interrogeant les mots et la langue bien sûr. C’est cela qu’il aimait le plus dans ce genre de travail. Bon, son brouillon du plan à suivre était fait, maintenant approfondir les recherches dans chaque partie. Et c’est au moment-là qu’il entendit la jeune femme crier un nom, lui déclenchant un nouveau sursaut. Elle allait avoir sa peau celle-là……Il écouta alors ses explications, mais hélas il n’était pas de cette page-là.
-Hum, excusez-moi mais malheureusement je n’ai pas l’honneur de le connaître. Je suis plutôt penché vers les auteurs classiques comme ceux du XVIème ou XVIIème siècle et pour le théâtre c’est à peu près pareil, avec Molière et Racine. Quelque fois des pièces de l’antiquité aussi comme Les Trachiniennes de Sophocle par exemple. |
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| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Dim 31 Mai - 16:15 | |
| Subaru ne semblait connaître que des classiques. Non pas que ce soit mal. Mais c’était dommage. Thomas Bernhard ?? C’était à connaître! Claus Peymann quitte Bochum et va à vienne comme directeur du Burgtheater était pourtant génial dans son écriture. Cette façon de considérer les dramaturges (y compris Bernhard) et les acteurs comme... Des objets ? Non, les objets ne peuvent pas mourir. Mais enfin, déclarer : « mettez les dramaturges dans la valise aux chaussettes ! » puis à la fin dire que la plupart ont souffert du voyage et que l’un d’eux est congelé... Ce n’était pas le premier venu qui aurait dit des choses pareilles ! Thomas B. était profondément misanthrope. Et c’était un vrai plaisir d’écouter ses textes, tellement vifs, réels... « On a l’esprit plus clair quand on écoute ses pièces » disait... quelqu’un. Évidemment elle n’avait rien contre des auteurs comme Molière ou Racine. Mais on respectait trop les anciens à son goût. Cette adoration du vieux n’était pas saine. Il fallait avoir un champ de vision plus large. Nous ne pouvons vivre dans le passé. Et il faut sortir des mises en scène banales de ce genre d’œuvre. Le théâtre ne doit pas perdre son objectif principal. Celui mis en place par les dramaturges grecs. Le théâtre est un miroir tendu à la société. On ne peut tendre de miroir si l’on s’acharne à mettre l’accent sur des vers forcément ennuyeux au bout d’un moment et de faire de grands silences de sociétaires en costumes d’époque. Alors que nous ne pourrions jamais totalement retrouver le ton employé au moment de la création de ces pièces. Cela faisait réellement bouillir Akimi. Un bon point, toutefois, pour Sophocle. Encore qu’elle aurait peut-être préféré Aristophane avec Lysistrata. Une pièce très intéressante et très drôle. Mais bon. Sophocle, c’était bien. Mais Mlle Ashigaru pensait que l’élève avait lu le texte mais doutait du fait que Suba ait vu Les Trachiniennes. Or où allait on si le théâtre était seulement lu et non joué ? On arrivait à des écrits de Musset, par exemple. Des œuvres dont le seul intérêt était le texte. Des pièces de théâtre qui n’étaient pas destinées à êtres jouées. Oh le beau paradoxe. Akimi sourit. Elle n’avait jamais pu blairer Musset. Mais c’était purement viscéral. Ce brave homme ne lui avait rien fait personnellement. Ça se saurait. Elle n’était pas aussi vieille. Encore qu’elle ne se sentait pas particulièrement jeune. Elle allait avoir 27 ans et avait... rate sa vie ? Hem... Changeons de sujet. Ouvre ta pochette et sort la photo de Thomas Bernhard.
Akimi déposa délicatement la photo du dramaturge sur la table, du côté du jeune homme. Un vieux dynamique rien qu’avec son regard. Le front très haut, dégarni, des touffes de cheveux blancs semblables à du coton. Un coup mince, des lèvres larges et grossièrement dessinées. Et des yeux... Les mêmes que tout les grands hommes de théâtre. Malheureusement cela ne marchait pas avec les femmes. Encore une bonne raison de vouloir être un mec. -C’est lui. Tu sais tu ne devrais pas te limiter à des connaissances classiques. La culture, c’est justement de savoir autre chose. Et s’intéresser au théâtre moderne est une preuve d’ouverture d’esprit. Avec le visage d’une publicitaire, elle ajouta : -Ha ha! Encore une bonne raison de venir au moins pour mes cours théoriques! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Ven 19 Juin - 10:52 | |
| Plongé à nouveau dans ses réflexions au sujet de sa composition, Subaru ne faisait plus attention aux autres une fois de plus. Cette ouverture sur le théâtre qu’il aimait le faisait en même temps dévier de son travail, il repensait aux pièces qu’il avait lu récemment. Il adorait l’époque classique, l’époque de la révolution française et bien sûr celles qui précédaient avec Molière, qui était un auteurs dont il aimait beaucoup la verve. Cela avait été pour lui une torture de devoir apprendre et étudier des pièces dans lesquelles il ne trouvait aucun point à apprécier. Le théâtre de l’absurde. Fait pour déconcerté le lecteur. Ce théâtre avait donc un sens puisqu’il avait un but. Mais ce but ne plaisait pas au jeune homme. On ne pouvait pas tout aimer. Il respecter grandement chaque auteurs, mais il avait ses préférés en fonction de ses goûts personnels. Et non pas parce que « cela faisait bien » de lire du classique ou de l’ancien. Il respectait les autres, il aimait les uns.
Rien de plus facile à comprendre mais il n’était pas sûr que tous comprenne son point de vue. C’était sans doute plus vu comme quelqu’un qui suis le mouvement en aimant les anciens. Ce qu’on ne savait pas c’est qu’il avait justement lu plusieurs sortes et genres de théâtre avant d’avoir ce choix-là. Oh et puis zut. Cela la regardait point final. Il n’allait pas en faire une maladie. De quoi je me mêle….Que ça plaise ou pas c’était comme ça, donc rien à faire, il n’allait pas changer ses goût pour faire plaisir non plus. Bon, où en était-il déjà…..Ah oui la composition, reprenons donc. Bérénice et Aurélien……..Alors la scène de rencontre…….Eh bien, commençons par les gestes qui montre le rapprochement et la scène « type » d’un rendez-vous amoureux.
Déjà, ils sortent tous d’eux de l’opéra, donc vêtu de manière très correcte, voir même en tenue de soirée. Idéal pour ce genre de sortie. Elle tient son bras lorsqu’elle sort avec lui, ils sont à une table. Et là, Aurélien va enfin trouver le courage de lui avouer ces trois petits mots. Je t’aime. Chose qu’il dit pour la première fois de sa vie. Subaru avait face à lui un homme qui n’avait jamais ressentis l’amour et qui venait de l’avouer à celle qu’il aimait, pour la première fois…….Et lui ? L’avait-il jamais dit ? Qu’il aimait quelqu’un ? L’avait-il déjà dit ne serait-ce qu’à sa mère ? Il n’en était même pas sûr….Une légère douleur enserra sa poitrine……Là……Au niveau du cœur. Il ne l’avait jamais dit non plus, jamais. Etait-il comme cet Aurélien que décrit Aragon ? Un être qui vivote, qui suis le cours chaque jour semblable de sa vie ? Mon dieu….
A nouveau, Subaru fut coupé dans ce lourd constat sur lui-même. La professeur lui montra une photographie à laquelle il jeta un coup d’œil avant de lâcher un soupir à demi-sourd. Elle n’avait rien compris, évidemment. Il allait devoir lui expliquer. Bon, aller. Il prit une inspiration et lâcha.
-Sachez Madame que je ne me « limite » pas aux classiques. J’ai étudie tous les genres théâtraux au cours de ma scolarité et c’est dans ce genre là que j’ai trouvé le plus de goût à l’étude du théâtre. C’est une période que j’aime et c’est une façon d’écrire que j’aime. J’ai étudie par exemple le théâtre de l’absurde ou d’autres théâtre de ce genre que je n’ai pas aimé. Je respecte ces genres du théâtre et leurs auteurs, mais ma préférence ne va pas envers eux. Après si c’est un crime, je n’y peux rien, je ne changerai pas mes goûts pour plaire.
Il avait l’habitude de ne pas mettre trois heures pour dire quelque chose de simple aussi allait-il droit au but et parlait-il clairement. Voulant se replonger dans son travail, il n’en eut pas le temps à la seconde phrase de la jeune femme. Mais elle vendait son cour ma paroles !
-C’est affligeant de voir un enseignant vendre ses cours de la sorte.
Les cours étaient des heures où l’on enseignait le savoir, pas où on le vendait au rabais juste pour avoir des élèves, c’est cela que Subaru dénonçait dans l’attitude de la jeune femme face à lui. Le prendrait-elle mal ou bien ? Peu importe. C’était comme elle voulait. Silencieusement, il se remit à son travail, feuilletant son ouvrage et prenant des notes. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Faire une pause au milieu d'une foule [Pv Akimi] Mer 22 Juil - 15:25 | |
| Dès le début de la réplique de Subaru, Akimi sut qu’elle n’allait pas apprécier. Cet élève venait de lui donner du « madame » ... Bon sang, elle l’avait pourtant bien dit ! Elle s’appelait Mlle Ashigaru ! Mademoiselle ! Elle était divorcée ! Et elle tenait à ce titre ! La prof se raidit. Son visage devint livide. Elle reçu les paroles de Subaru de face. Elle commençait enfin à comprendre quelque chose qui lui avait échappé. Subaru ne voulait vraiment pas parler avec elle. Mais dans ce cas pourquoi ne pas l’avoir dit directement plutôt que de répondre, et de façon presque brutale à ce qu’elle disait ? Elle avait décidé de se la fermer, de continuer tranquillement son boulot et de prendre sur elle son manque de rapports humains quand Subaru lui assena une réplique assez violente. Par reflexe, sa mâchoire inferieure s’avança et elle prit l’affront dans les dents. Affligeant... En quoi était-ce mal de vendre ses cours ? Il lui fallait le plus de monde possible et Subaru semblait intéressé par la littérature ! Affligeant... Et ce n’était pas affligeant qu’un élève n’ose même pas dire à un prof qu’il ne veut pas parler mais qu’il se permette de juger aussi hautement ? Ce n’était pas affligeant de ne plus savoir rire alors qu’on avait à peine 18ans ? Les mais d’Akimi tremblotaient. Elle avait besoin de boire quelque chose de fort. De se calmer. Étant donné qu’elle pensait que les adultes devaient donner le bon exemple, elle n’avait pas osé emmener de l’alcool dans son sac, mais elle avait toujours sa thermos de café. Aussi noir que possible et épais comme de la boue. Elle se versa doucement une tasse (ou, pour être plus précis, un bouchon de thermos) qu’elle but rapidement. L’odeur délicate et raffinée du café brésilien commerce équitable se fit sentir. Quand elle fut enfin tranquille elle parla, d’une voix plus douce que d’ordinaire. -Tu juges bien facilement. Je veux bien être accusée de vendre mes cours comme tu dit. Je préfère qu’il y ait un maximum de monde qui fasse du théâtre. Ce ne sera jamais perdu pour eux. Et je pensais qu’il allait de soi qu’avec la mimique que j’avais faite, tu prendrais ce que j’ai dit au second degré. Je me suis trompée. Elle sourit vaguement. -Je ne suis pas particulièrement douée avec les êtres humains. J’ai du mal à les comprendre. Elle se dispensa de rajouter qu’elle compensait donc avec la scène. Au moment de ranger sa thermos elle fit un signe à l’élève. Du café ? |
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