Un verre pour noyer son chagrin...Ou deux. (pv Rei)

Il était partit, l'abruti, l'immonde salop, lui! Il l'avait laissé, comme ça, avec pour excuse une lettre, il devait partir, pour raison familiale, pour le travail, il l'aimait. C'était tout? Tout se qu'il avait trouvé comme excuse? C'était impardonnable. Et il osait prétendre qu'il avait été l'amour de sa vie? Mais le pire dans tout ça, c'était que la théorie de Sam ne marchait pas. D'ordinaire il tombait amoureux, oui, mais lorsque la relation se terminait il se refusait à épprouver de la tristesse, il ne gardait que le positif de la relation. Il disait toujours qu'on oublait jamais un homme que l'on avait aimé, il était impossible d'oublier cet amour qu'il lui avait donné, et donc il disait encore aimer chacun de ses anciennes conquêtes sincèrement. Mais pour celui ci, cet homme, rien ne fonctionnait, plus rien n'allait. Depuis son départ...

Il avait tenté d'appliquer sa théorie, encore et encore. Mais tout le lui rappelait, et son abscence le blessait terriblement. Il se couchait seul, et le film de leur histoire se déroulait devant ses yeux. Il avait noyé son chagrin dans la nourriture, puis dans le sport, jusqu'au malaise. Ahélie ne pouvait rien faire, rien de se qu'elle avait dit, ou fait n'avait fonctionner. Sam serrait le pendentif qu'il avait offert à Kaze, celui qui avait appartenu à sa mère, il le serrait pour se forcer à ne pas pleurer. Il avait l'horrible impression que rien n'irait jamais mieux. Cette impression était indigne de lui! Il était joyeux, heureux de vivre, il passait sa vie à jouer, avec les gens, avec des objets, avec tout, c'était ça, sa vie. Il refusait de sombrer dans le malheur, il se le refusait. Il l'aimait encore, il l'aimait, et n'arrivait pas à l'oublier.

Ce soir là, Sam c'était mit au lit, encore une fois, et encore une fois cet horrible film avait recommencé à passer devant ses yeux. Il regrettait des choses, pour la fois de sa vie, il était jaloux, et avait mal, pour la toute première fois aussi. Il avait paniqué à l'idée de refaire une nuit blanche dans ces circonstances et avait bondit du lit. Il c'était rhabillé et était sortit rapidement. Il avait marché au hasard des rues, des rues de nuit comme on dit, celles qui sont éveillé de jour comme de nuit. Il c'était fait allumer, beaucoup de fois, mais n'avait même pas prit la peine de répondre aux avances, pour une fois celles ci ne lui procuraient aucun plaisir, aucune fierté. Au contraire ces mecs, ou pires ces femelles, le gênaient. Il préférait marcher pour oublier, marcher pour ne pas avoir à se retrouver seul dans ses draps glacial dans le noir, marcher seul, tranquilement, ne penser à rien. C'était tellement difficile.

Il passa devant plusieurs bars, tous douteux, et il se rappela cette nuit avec son ami Mika, qui était venu le voir au Japon. Il c'était disputé avec Kaze ce jour là, encore une fois pour un problème de dialogue, et il avait prit sa première cuite. Il avait certes tout oublier, mais c'était si bas, si dégeulasse de faire ça, c'était répugnant, et très vulgaire. Il haïssait les choses vulgaires, il détestait les alcoolos, mais ce soir, il aurait eut tellement besoin de ne pas avoir de fierté. Pourtant, sa fierté, elle ne l'aidait pas ce soir là. Il se stoppa devant un bar qui semblait déjà plus normal. Il hésita, longueument. Ahélie ne disait rien, elle aussi avait été anéantie par ce départ soudain, elle avait beau être très jalouse de la relation de Sam et de Kaze, elle c'était attaché à lui, et à Sylphil, même si elle aurait préférer mourir plutôt que de l'avouer. Le bel amérindien soupira profondément et ferma les yeux.

*Je vais faire comme si cette nuit n'avait jamais existé. A partir de maintenant rien de se que je vais faire ne contera, parce que ça n'existe pas.*

Il entra dans le bar, et alla s'asseoir à une table, il prit le côté banquette. Il avait un peu honte de sa conduite, il mais s'en fichait, il voulait oublier, juste un petit peu, juste le temps de la soirée, de la nuit si possible. Et tant pis pour les conséquences, le lendemain, le boulot, tout ça...Il réfléchissait à se qu'il allait commander, il n'avait pas l'habitude de l'alcool qu'il trouvait méprisable, ni des bars, ni de cette ambiance, il se serait sentit perdu si se n'était pas se qu'il éprouvait déjà tout le temps en ce moment. Il n'eut pas le temps de commander un verre qu'un autre arriva sur la table. Il releva les yeux vers le serveur qui lui indiqua un homme dans un coin. Il le remercia vaguement d'un sourire, il n'avait pas envi d'aller le voir. Pas moche. Mais pas Kaze. C'était une genre de...Il y avait un goût de pomme, c'était très fort, surtout pour son palait de novice. Il but, assez rapidement, gorgé par gorgé. Il finit rapidement son verre, et commanda un truc à l'orange, également assez fort. Il l'anglouti également. Ce truc était bon, meilleur que le premier. Ca commençait à lui monter doucement à la tête...Qu'est ce qui lui prenait?...Merde...

L’arroseur arrosé. Voilà ce qu’il venait d’arriver au psychologue. Sauf que cette fois-ci, cela avait été beaucoup plus pervers et cruel que ses agissements à lui. Le prédateur repérait sa victime, il la séduisait et repoussait chacune de ses avances pour finalement lui sauter dessus au moment où celui-ci s’y attendait le moins. Forcément, la proie qui ne pensait pas que son prédateur puisse lui accorder la moindre importance se laisse totalement faire. Elle écarte sans problème. Une belle nuit d’amour. Mais le lendemain, la partie cruelle n’est pas terminée. Il faut que le jeune homme reste aux côtés de son jouet et qu’il le rassure que tout ceci n’était pas un coup d’un soir, qu’ils se reverraient. Oui, il veut revoir son jouet, il l’aime de tout son cœur et il veut que celui-ci le comprenne. Le petit jouet y croit, son visage exprime la reconnaissance et l’espoir. Et le jour suivant, il apprend que le jeune homme a disparu.
Oui, comme ça. Du jour au lendemain, sans le prévenir. Il voulait le revoir, hein ? Quel con il avait été.

Le psychologue était effondré. Lorsqu’il avait apprit la journée, il avait senti ses améthystes se vider de toute vitalité et il avait posé un jour de congé. Il s’était affalé sur son lit, le souffle coupé et il n’avait tout simplement pas pu bouger. Aucune larme ne sortit de ses yeux, il avait beau essayer de se forcer à pleurer, rien.

La douleur qu’il ressentait au cœur n’était même pas exprimable. Il était partit… Jake, le beau Jake. Son jardinier. Son amant. Il était partit. Il ne reviendrait plus. Il ne le reverrait plus.
Il sentait encore ses bras enlacer son corps, il voyait encore l’éclat de son unique œil bleu et les frissons que lui procuraient son œil de verre. Il avait son souffle qui parcourait son corps, son odeur qui l’enivrait, les marques de ses lèvres sur les siennes. Le son de sa voix chatouillant le creux de ses oreilles. Partout, chaque centimètre de peau de son corps se souvenait de cet homme, de cette nuit.
Pourquoi ? Pour le punir d’être un salopard fini ? Oui. Cela devait être ça. Il était tombé sur plus fort que lui. Son cœur se serra et un sanglot s’étouffa dans sa gorge. Il n’arrivait même pas à exprimer sa peine.

Son téléphone sonna. Kazuki, fidèle au poste même lorsque Jake l’avait viré lui demandait de ses nouvelles. Il avait dû penser que le jardinier n’avait été qu’un caprice parmi d’autres et que Rei aurait de nouveau besoin de lui. Le psychologue lui parla avec calme en lui disant qu’il avait besoin d’être seul. Peine perdu, le jeune homme toquait déjà à sa porte pour l’inviter à sortir. Ne voyant aucune réaction de la part de son psychologue adoré, il prit la clef sous le paillasson et il rentra.
Ce qu’il vit à l’intérieur le choqua. Rei semblait avoir perdu son âme. Il prit dans ses bras et serra de toutes ses forces contre lui la poupée sans vie qui ne réagit même pas. Furieux contre l’homme contre qui il n’aurait pas dû perdre, il se jura de lui démonter la figure s’il le voyait de nouveau.

Rei aurait aimé le revoir de nouveau. Si Jake n’avait fait que s’amuser avec lui et se servir de son corps comme d’un vulgaire jouet, il aurait aimé continuer à être son jouet. Il aurait pu faire tout ce que le jardinier lui demandait. Il aurait même pu lui décrocher la lune ou tuer. Il se sentait si seul maintenant qu’il était partit. Il avait l’impression que le borgne était partit tout en oubliant de lui rendre son cœur. Ses mains se serrèrent autour du corps de Kazuki et il le suivit docilement à un bar un peu plus bas.

Il se retrouva face à un assortiment d’alcool fort et il les but sans vraiment faire attention à ce qu’il ingurgitait. Au bout d’un moment, sa tête commença à tourner doucement et sa langue se délia. Il n’était pas bourré au point de vomir partout mais il était déjà bien. Kazuki commença à lui parler mais il ne comprenait pas ce qu’il racontait. A la limite, il s’en fichait un peu. Il décida d’improviser car le jeune mannequin semblait attendre une quelconque réaction de sa part :

« De toute façon, les mecs, c’est tous des connards ! Et moi, je suis le roi des connards ! Tu entends ça, le roi des connards ! Et Jake, c’était la Reine des connardeuh ! Ouaip, m’sieur ! »

Kazuki se mit à rire avec douceur :

« Mais non, tu n’es pas un connard… Et encore moins le roi des connards. »

Violemment, Rei continua à beugler :

« Ta gueule ! Ze sssaaais ce que je dis. La preuve, je t’aime pppas ! T’es comme mon pp’tit frère, rien de ppplus ! Mon p’tit frère avec qui je cccouche, certes. »

Le jeune mannequin baissa le regard, brusquement attristé. Il répliqua :

« Ah… Je m’en doutais… Rei, tu as trop bu… »

Rei n’écoutait rien, il observait un jeune homme qui dévorait un autre du regard. Celui qui semblait être tout désigné comme la proie lui disait vaguement quelque chose, peut-être un coup d’un soir. En tout cas, il n’était pas en état d’avoir assez de cohérence pour rester discret. Il courut vers « la proie » qui semblait réellement appétissante, il était vrai. Il voulut s’appuyer sur la table mais manqua de glisser, il se rattrapa au dernier instant et fixa avec un réel sérieux le jeune homme avant de pointer celui qui le regardait du doigt :

« Te laisse pas avoir ! Les mecs, c’est tous des cons ! Ils te font pleins de jolies promesses mais, c’est juste pour que t’écartes ! Lui, il est comme les autres, il veut te se f… Se te f…. Se faire toi, quoi ! Et après, le lendemain ou le surlendemain, bye bye, plus là ! »

Il baissa la tête et fixa la table un moment. Il semblait s’être calmé. Non, il ne fallait pas y croire, quelques instants plus tard, il tapait violemment la table en beuglant :

« JAKE HIROSHI, CREEEEEVE BATAAAAAAARD ! »

Il se laissa tomber sur la chaise face au jeune homme et s’accouda à la table en le fixant comme si tout était normal. Laissant un instant de silence, il haussa soudainement un sourcil. Rentrant dans une grande réflexion, il fixa le plafond avant de reporter son regard sur le jeune homme. Il plongea ses améthystes sans vie dans les magnifiques perles argentées du garçon avant de demander plus calmement :

« Au fait… T’es qui ? »

Ah bah vive l’amnésie… S'il pouvait également tout simplement oublier Jake, ça lui rendrait tellement service.

Sam ferma les yeux un instant, son corps entier relâché, mis assis, mis allongé sur cette banquette à peine confortable. Aussitôt que ses paupières furent fermés, sa tête se mit à lui tourné. Il poussa un petit gémissement, à peine audible entre ses lèvres. Il se concentrait sur le fait que sa tête tourne, il préfèrait encore ça plutôt que de repenser à Kaze. Cette cuite devait lui servir de leçon, plus jamais se laisser emporter ainsi par un homme, il devait rester fidèle à ses principes et à ses idéaux. Se serait une sorte de cure qui lui ferait oublier cet homme. Cet homme qui semblait tellement fait pour lui, au lit, comme dans la vie, ils étaient si différent, si semblable. Il était tellement...Tellement. Même dans cet état il pensait encore à lui, c'était affligeant.

Il se remit à penser dans sa langue natale. Il tenta de commander un nouveau verre mais il en fut incapable, son syndrome recommençait. Lorsqu'il avait but Samaël avait la facheuse tendance de parler mis amérindien, mis anglais, mis japonais, se qui donnait bien entendu un résultat très peu compréhensible. Il ne comprit qu'une minute après son arrivé que le type qui lui avait offert un verre se tenait prèt de la table, il lui parlait, mais il ne comprenait pas un mot de qu'il lui disait. Sa voix l'irritait, il avait presque envi de le frapper. Il tourna les yeux vers lui, le type rougit jusqu'au oreille. Sam soupira. Il avait pour habitude de se montrer élégant, toujours charmeur, qu'il parle à un homme comme à une femme, à un idiot comme à un génie, à qui que se soit. Mais ce soir, c'était trop lui en demander.

"Qu'est ce que tu veux, gamari?
_Je...Je t'es offert un verre, alors j'espèrais que...
_Que quoi? Gonada? Moi peut être? De la compagnie? Ou un plan d'un soir? Fuck'g bas'd
_Et bien, je dois dire qu'ici je viens rechercher mes prois, mais pour toi, je pourrais faire une exeption.
_Nan mais tu m'as vus? Tu m'as bien regardé? Moi, une tes proies? Désolé mec, mais JE choisi mes prois, JE les garde ou JE les vire. Et toi j'te vire, dégage."

Dans le genre rateau, ça faisait plutôt mal. Ce type était trop sur de lui, incompatible, Sam était également un peu trop concient ton son physique et de ses capacités. Il avait horreur de ce genre de mec, une sainte horreur, surtout dans son état. Il le regarda se barrer la queue entre les jambes, comme on dit, il se mit à rire, un petit rire méprisant. Il n'avait pas envi de se préoccuper du regard des autres ce soir, la façon dont il l'avait envoyé chier le prouvait. Il se félicita mentalement. Un Samaël devait rester un Samaël. Ce type ne vallait rien, il était blond en plus, mais décoloré, pas naturellement, comme Kaze...Qu'est ce que Kaze venait foutre la dedans encore?!

"Excuses moi."

Quoi encore? Sam leva les yeux, croyant au retours de l'autre emerdeur. Mais non, c'était un jeune cette fois, très jeune, du genre pas encore majeur. Une bouille adorable, mais des idées derrières la tête. Il le vut tout de suite, il le déshabillait du regard sans se préoccuper plus que ça de lui cacher. Il s'assit en face de lui sans lui demander son avis. Oooookay, ça allait devenir la soirée des rateaux! Il allait devoir tous les virer un par un, bordel...Et puis tant pis, au moins comme ça il serait sur de rester conscient. Et puis il lui paierait peut être un autre verre, qui sait?

"Dégages petit, je te le dis gentiment.
_Je veux pas t'ennuyer. Juste te parler.
_C'est ça, et me raccompagner ensuite je présume? Fuck off...
_Bah, je..."

Le pauvre petit, enfin, pas si innoncent que ça de toute façon, ne put pas finir sa phrase car l'énergumaine qui soulait Sam depuis les dix bonnes minutes qui venaient de passer venait de lui hurler dessus. Ce type, Sam était certain de l'avoir déjà vu, mais où, alors là, c'était trop lui en demander dans son état. Le type en question s'exprimait trop bruyament à son goût, beaucoup trop. Il avait déjà la tête qui lui tournait, alors ce bruit très dérangeant n'arrangeait rien. Il se fit une drôle de réflexion: aussi chiant qu'était tous ses types ils lui faisaient oublier Kaze. Pff, encore un déprimé de l'amour, pitoyable tout comme lui en ce moment. Le petit c'était barré, et maintenant, il l'entendait hurler...Un nom...

D'ailleurs, ce nom, il avait comme l'impression que sa mémoire tenait absolument à tilter, à lui dire de qui il s'agissait. Sam rouvrit aussitôt les yeux: le borgne, cet abruti, ce crétin de Jake! L'enfoiré qui avait tenté de lui voler son Kaze! Il ne manquait plus que ça! Sam aurait très bien pu s'énerver et hurler, mais...Il en fut totalement blasé. Lorsque l'autre lui demanda qui il était, il émit simplement un "pff" méprisant.

"C'est franchement dommage, j'ai la preuve que ce Jake de merdre est un enfoiré, et je ne peux même pas le dire à Kaze pour avoir le plaisir de lui dire que j'ai toujours raison. Mad life, isnt it? Pff, tyrouna..."

Il observa le gars en face de lui. Totalement partit le pauvre. Pire que lui. Heureusement, Sam était un bourré calme, pas comme lui de toute évidence. Il s'en félicita en voyant tous les regards tournés vers eux qui, pour une fois, n'était pas forcément de son fait. Oui, ce type lui disait vraiment quelque chose. Mais il n'avait pas vraiment envi de savoir qui il était, parce que si jamais il s'avérait qu'il le connaisse dans la vie, bonjours le désastre pour lui comme pour ce type dès qu'ils se reveraient. Sam ne perdait en prime jamais la mémoire de se qu'il faisait, du moins, en théorie, c'était juste la deuxième fois qu'il abusait de l'alcool. Mais bon, si ce type lui permettait de se concentrer sur autre chose que sur Kaze, il acceptait de lui parler. Il commença par le plus simple, se qui ne demandait heureusement pas trop à réfléchir: se présenter. Il prit néanmoins quelque précotions.

"Je m'appelle Sam. Et toi, t'es des alcoolos anonymes peut être? Ou peut être que t'as eus des problèmes avec ce petit fumier de chez jardiland?"

Certainement même vu dans quel état il était...

"Bienvenue au club."

Certes, bienvenue, ou pas...

Rei était déjà partit dans son délire, il ne l’entendit donc pas parler de Kaze. Ou plutôt, il comprit seulement le nom mais il ne savait pas à quoi cela correspondait. Il continua son délire, son cerveau endormi par l’alcool avant de finalement lui demander qui il était. C’est vrai, quoi, il commençait à parler à un mec et il savait même pas qui c’était et puis, il l’intriguait tout de même un peu vu qu’il lui rappelait quelque chose. Vu sa manière de le regarder, ce n’était pas un de ses ex et tant mieux.
Le jeune homme se présenta :

"Je m'appelle Sam. Et toi, t'es des alcoolos anonymes peut être? Ou peut être que t'as eus des problèmes avec ce petit fumier de chez jardiland?"

Sam ? Pas très japonais. Le psychologue n’arrivait pas trop à distinguer à quoi il ressemblait mais il avait aperçut ses yeux argentés et une tignasse sombre. Il avait la vague impression que c’était un beau mec mais il n’arrivait pas à voir en quoi, les yeux embués par l’alcool. A la suite des paroles du jeune homme, il répliqua :

« Naaaan mais t’imagines un psy chez les alcoolos anonymes ? La hoooonte hahaha ! Hey traites pas mon Jake de Jardiland ! C’est pas un fumier, c’est un… OH LE FUMIER ! Ah bah si, c’est un fumier… Putain mais quel con ! »

Il se renfrogna et resta un moment silencieux avant de réfléchir, il venait de capter une information :

« Kaze… Kaze…Kaze connaît Jake ? C’est pas très courant Kaze, ça m’fait penser au nom du petit prof de maths ou d’anglais, j’ai jamais vraiment su, du lycée où je bosse. Ça doit être un hasard… Tu connais mon Jake ? C’EST PAS MON JAKE, BORDEL ! »

A la suite de cela, le jeune français se mit à lancer un flot d’insultes en français avant de se reprendre en marmonnant :

« J’te jure que si j’retrouve le mec qui lui a démolit la gueule avant que cet abruti vienne me sauter dessus, je lui dit nice ! Il lui avait bien arrangé le portrait ! Peut-être en prévision… »

Il ouvrit la bouche pour poser une question au dénommé Sam avant que Kazuki n’intervienne en le prenant par les épaules, il fit un sourire gêné à l’homme aux yeux argentés avant de dire :

« Roh franchement Rei… Arrête de boire, l’alcool ne te va pas… Allez rentrons. Je suis désolé qu’il vous ait importuné ! »

Brusquement, le psychologue se dégagea avant de lancer :

« Me touche pas ! Je suis sssûr que t’es cccomme les autres, un pervers Dom Juan alakon ! »

Le jeune mannequin resta gêné avant de répliquer doucement :

« Non Rei… Tu sais que tu peux compter sur moi… Je suis désolé de t’avoir brusqué. Je vais t'attendre dehors. Je suis là si tu as besoin. »

L’ignorant totalement, le jeune androgyne fixa Sam avant de lui dire cash, ne mâchant plus ses mots à cause de l’alcool :

« Alors toi aussi tu t’es fait largué. Avec toi aussi, on a joué. Eh bah tiens, coupain ! Buvons à la santé de la mort de la destruction nucléaire des chèvres du Népal ! Ou… Buvons, quoi ! T’façon, tous des cons, ces mecs… Entre les lourds qui te draguent même si tu veux pas et ceux qui jouent avec toi... Toi au moins, Sam, t’es un mec bien ! »

Il se rappela soudainement de l’air doux qu’un jour Jake avait eu en le regardant. De sa main dans ses cheveux alors qu’il lui disait qu’il parlait trop. Les larmes montèrent de nouveau et elles obscurcirent encore une fois son champ de vision.
Rei ferma ses yeux et il s’empêcha de les faire couler. Il dégagea une mèche de cheveux qui chatouillait ses yeux et il murmura, plus pour lui-même :

« Fais chier à la fin… »

Oui. Il faisait chier ce mec à obnubiler ses pensées au point où chaque chose, chaque geste qu’il faisait lui rappelait son souvenir. Ça faisait mal, beaucoup trop mal. Sa gorge se serra et son poing aussi. Il déclara, plus fermement :

« Allez, une tournée pour nous deux ! C’est moi qui paye ! »

Autant noyer son désespoir dans l’alcool, même si s’en était pathétique…

Deux choix, ou il se barrait, ou il restait. Et vu dans l'état où il se trouvait, réfléchir prenait beaucoup plus de temps qu'à l'ordinaire. Il regarda ce type étrange s'énerver tout seul contre Jake, et apparemment oui, il avait dut avoir des ennuis avec lui. Enfin, des ennuis, tout est relatif, si on appelle ennuie le fait de coucher et de se faire jeter oui. Après, Sam ne pouvait pas qualifier quelque chose qu'il n'avait jamais vécut. Même si Kaze c'était barré, lui aussi. Sam soupira, s'apprêtant à déprimer de nouveau, lorsque ses yeux s'agrandirent de stupeur. Il le leva, pour regarder Rei dans les yeux. Psy, il bosse dans un lycée, Kaze prof d'anglais...Et bien...Ca "aurait" dut tilter en théorie, mais la réflexion lui demandait actuellement tellement d'énergie qu'il n'y parvint absolument pas. Il ne chercha alors pas plus loin.

Il remarqua à peine la présence de l'autre gars, il vit simplement une silhouette proche de la table. Il le regarda sortir, avant de reporter son attention sur Rei qui lui parlait. Il était bel et bien du genre à raconter n'importe quoi lorsqu'il était bourré, Sam lui était calme, et savait à peu près se contrôler, et dans leur états, heureusement qu'il gardait la tête froide, bien qu'il ne sache plus vraiment où il se trouvait par moment. Il fronça les sourcils et répondit aussitôt:

"Non je ne me suis pas fais larguer. Il a dut partir c'est tout. Ca reviens au même, on est plus ensemble, mais je ne me suis jamais fais larguer, et ça n'arrivera jamais d'ailleurs...Pff...Je ferais mieux de retourner en Arizona..."

Si son grand-père le voyait dans cet état, il ne s'en remettrait jamais. Il eut soudainement honte en imaginant la tête que ferait le vieux Adriel s'il le voyait dans état pareil, de surcroit, un état causé par un homme, se serait la crise cardiaque. Sam se sentit tellement pitoyable l'espèce d'un instant que lorsque Rei lui proposa un verre il ne put que le bénir mentalement. Quelle pitié... Il eut un élan de lumière dans son esprit, il se mit à observer Rei. Oui, il l'avait décidément déjà vu quelque part, mais où? Oh, et puis était ce vraiment important? Non, pas vraiment au fond, ils étaient la même galère, alors entre alcoolo, on se comprend. Enfin, pas alccolo, il était soit disant psy.

« Genre t'es psy. Tu pourrais pas te faire une thérapie plutôt que de venir picoler? Remarque, tu vas me tenir compagnie. Parce que j'ai envi. »

Il n'allait pas le laisser partir, même si ce type lui avait ramener l'horrible souvenir de Jake dans la tête, il était dans la même galère, et en plus il payait son verre, il ne comptait vraiment pas le laisser partir. En plus Sam ne roulait pas sur l'or. Enfin, si, l'argent que son paternel lui filait sur son compte, mais c'était de son avis de l'argent sale, il n'acceptait de l'argent pour compenser l'abandon de son père, et la perte de sa mère. C'est dingue, on boit pour oublier et finalement c'est tout les problèmes du monde qui vous resurgisse à l'esprit. Drôle de vie...Oui, très drôle, maintenant Rei en avait les larmes aux yeux. Sam soupira, lui ne pleurait pas, et n'avait plus jamais pleurer depuis des années, question d'éducation. Il vit le gars qui venait de les quitter passer la tête par la porte pour voir se qui se tramait. Sam ne put qu'envier un instant le psy.

« Au moins toi, t'as quelqu'un pour déprimer avec toi. Ce type, c'est quoi? Ton gigolo pour remplacer Jake? Remarque, je te blâme pas, au contraire. Dans ce genre de situation je t'envie presque. Mais ce soir j'ai trop la flemme de trouver. J'aime mieux envoyer chier, ça détend. »

Il eut un petit sourire malicieux, enfin se dit Ahélie. Elle n'avait plus vu ce petit sourire depuis assez longtemps, même lorsqu'il avait trouvé le moyen de piéger ce Jay Minami la semaine dernière, quatre heures de colles distribuer et pas un petit sourire. Mais bon, il était bourré, il ne savait plus tellement se qu'il faisait, elle le voyait bien. Encore un verre et...D'ailleurs le verre en question venait d'arriver. Lui qui commençait à reprendre ses esprits il allait définitivement les perdre pour ce soir. Il but, assez rapidement, il n'y connaissait rien mais avait déjà comprit qu'en buvant vite l'alcool montait rapidement au cerveau. Il regarda Rei dans les yeux.

« Je te préviens, j'ai pas l'habitude de boire. Alors à partir de maintenant je ne réponds plus de moi. »

Il valait toujours mieux prévenir, on ne sait jamais. Une minute plus tard le regard de Sam c'était allumé, d'une lueur inquiétante, et son petit sourire étirait de nouveau ses lèvres. Leur mixture de visages pâles faisaient donc vraiment effet, intéressant. Il aurait dut le savoir depuis le temps où il voyait son meilleur ami Mika dans un sale état, mais avait toujours crut que cet effet ne fonctionnerait pas sur lui, il était tellement sur de lui parfois...

« J'ai envi de faire des conneries, n'importe quoi, pourvu que j'oublie mes petits problèmes. »

Il se mit à regarder autours de lui, bizarrement alors qu'il était très endormi il y avait quelques minutes, il se trouvait à présent très réveillé, et même très en forme. Et si ils allaient profiter de la vie en draguant de beaux jeunes hommes pour se faire payer des verres? Ou alors emmerder le patron, ils trouveraient toujours un autre bar. Que de projets...

Sam déclarait de pas s’être fait largué mais vu ce qu’il disait, c’était plutôt qu’il ne voulait pas se l’avouer. Le psychologue l’écouta avant de répondre :

« Oh naaaaan, la honteuh ! Pas retourner au pays pour une histoire de cœur… Non, Sam, on est des hommes ! Des vrais, des durs, des tatouuués d’partout ! Ou pas ! Enfin on va pas s’laisser abattre par des cons ! Y’en a partout ! Moi j’vais me marier avec mon ombre et lui faire pleins d’enfants et… Roh ta gueule, Rei. Bref, tout ça pour dire… Écoute le grand sage et bats-toi ! Retourne pas la queue entre les jambes au pays, en Naririri…Riri…Rizona ! »

A ces mots, il croisa les bras et fit un regard qui se voulait sérieux mais qui ne paraissait pas vraiment crédible à cause de son état. C’était plutôt hilarant, en fait, de voir un jeune homme dans le style délicat, distingué et androgyne comme le psychologue en train d’imiter un gros balèze dans un bar, complètement bourré de surcroit.
Le jeune homme aux yeux argentés se moquait de lui, il ne croyait absolument pas que ça soit un psy et comme Rei était légèrement échauffé, il frappa un grand coup la table en beuglant :

« Te mmmmoque pas, manant ! Les psy sont des êtres humains et ils peuvent pas se faire d’introspection ! Fffaut que j’vois un confrère mais les confrères, ccc’est tous des cccons ! »

Il ne remarqua même pas que Kazuki l’observait et il haussa un sourcil avec une mine perplexe lorsqu’il lui parla d’épaule sur laquelle il pouvait pleurer, ou plutôt de gigolo de rechange. Le psychologue répliqua avec véhémence :

« Mmmais j’en veux paaas de lui ! Il me cccolle tout le temps, j’en ai marreuh ! J’ai beau lui dire que je l’aime pas, il me suit partout ! Si tttu veux, j’te le donne. »

Il se rapprocha pour murmurer à Sam, prenant un air de petite fille malicieuse :

« Et il est plutôt bon au lit… »

Rei se laissa retomber en arrière et fut retenu de justesse par le mur qui se situait derrière sa chaise. Il l’écouta lui dire qu’il n’avait pas l’habitude de boire. Ce n’était pas non plus dans les habitudes du français, de boire jusqu’à en perdre la raison. Il aimait prendre un petit verre d’alcool de temps à autre, histoire d’en profiter mais il n’aimait pas perdre le contrôle de son corps, il avait du mal à assumer les bêtises du lendemain.
Lorsque le jeune homme à la tignasse noire lui dit qu’il voulait s’amuser pour oublier ses problèmes, le psychologue se mit à rire franchement, il lui répondit alors :

« T’as trouvé le bon compagnon, Machin ou Sam, c’est pareil ! Je suis partit pour faire n’importe quoi, moi aussi. De toute façon, c’est pas comme si je le voulais… Mon corps agit tout seul. »

A ces mots-là, il empoigna un jeune homme qui s’approchait d’eux et lui roula la pelle du siècle avant de l’envoyer paître en lui disant :

« Voilààà, maintenant que t’as eu ce que tu voulais, lâche-moi. Ou paye-moi un verre. Soif à la fin… Et paye aussi un verre à mon coupain de galère ! »

Bon… Ça c’était fait… Le jeune homme apprécia son culot et il leur paya une seconde tournée. Rei ouvrit les yeux avec surprise avant de lui tapoter le dos :

« Aaaah mais c’est un gentil garçon, ça ! Maintenant, tu peux partir… »

Le garçon, un jeune homme qui semblait se penser irrésistible, se mit à rire avant de s’installer à côté du psychologue. Il s’adresse à Sam :

« Hahaha ! C’est un rigolo ton pote, hein ? »

Fronçant les sourcils, le jeune androgyne se renfrogna :

« J’étais sérieux… »

Mais c’était peine perdu, l’autre s’était déjà installé et il lui tripotait la jambe.
Un des défauts de Rei était certainement qu’il n’était jamais assez crédible lorsqu’il voulait envoyer balader quelqu’un, c’était peut-être pour ça qu’il ramenait toujours quelqu’un chez lui lorsqu’il se faisait une soirée au bar…

Mouai, après tout, Rei avait raison. Certes l'envi de rentrer chez lui avait très forte les premiers temps, il avait détesté le Japon, sincèrement détesté. Et puis, il s'y était fait, et avait finit par l'aimer, ce pays. La nourriture, l'animation, les gens, à peu près tout, il y avait des désaventages évidemment mais...Il ne se voyait plus repartir, ou alors la séparation serait difficile. Et surtout pour Kaze, la rupture d'avec lui, plus celle d'avec ce pays, se serait beaucoup trop, il risquerait son malheur. Il avait dit ça sur un cout de tête, rien de sérieux. Mais peut être que des vacances lui feraient du bien. Il ferait ça, pour noël. Enfin, surtout quand il désoulera parce que là, il se sentait dans l'incapacité totale à réfléchir. Il fit oui de la tête à Rei, histoire qu'il sache qu'il ne comptait pas rentrer. La queue entre les jambes, tsss, plutôt mourir!

Sam avait de plus en plus de mal à suivre la conversation. En fait, il écoutait passionnément se que lui disait Rei, mais c'était surtout parce que son esprit ralenti par l'alcool le trouvait très drôle. La façon dont il parlait, d'une voix forte, l'amusait au plus au point, il racontait n'importe quoi, ça lui remontait un peu le morale. Il n'allait certainement pas s'ennuer beaucoup avec ce type. Il le regardait, et la seule chose qui lui vint à l'esprit c'est: waaah il ressemble à une femme. Deuxième chose: bah si c'est un homme, il est beau. Et dire qu'il se disait être un homme plein d'élégance, se qui était d'ailleurs le cas, d'habitude.

Sam pouffa de rire en finissant son verre lorsque Rei lui dit qu'il acceptait de lui refiler le type. Il haussa les sourcils en se souvenant de son visage et dit en souriant sans se rendre vraiment compte de se que ça impliquait:

"Tu parles! Tu peux te le garder, il est mignon mais il ne me dit vraiment rien. Franch...che...Francheument je te préfère."

L'alcool interdit les mensonges dit le proverbe, et il a bien raison. Il y a aussi celui qui dit que toutes les vérités ne sont pas forcément bonne à dire, mais bon. Il rit lorsque le psy ajouta qu'il était bon au lit.

"Oui, là, forcément, ça fait réfléchir."

Après tout, Sam était un homme. Un jeune homme, certe, mais un homme malgré tout. Il n'était certainement pas du genre à se cacher d'ordinaire mais alors ce soir, ça allait être la fête. En parlant de fête, Rei se vanta d'être le compagnon qui lui fallait ce soir, Sam sourit de façon malicieuse, il ne devaitn pas franchement se douter de quel genre de compagnon il avait envi ce soir. Enfin bon, au moins il allait s'amuser un peu. Et ça ne tarda pas, Rei ne fit pas attendre longtemps Sam, il venait d'attraper un mec pour lui rouler une galoche. Le jeune homme s'explosa de rire en les voyant, c'était radicale. Il adorait cette audace. Il eut du mal à se calmer, surtout en voyant la tête du gars. Sam apprécia le culot, il apprécia son verre gratuit. Il sourit à Rei de façon complice, d'ordinaire c'était lui qui se comportait ainsi.

L'autre gars c'était assit à côté de Rei, et Sam haussa les sourcils en voyant qu'il le tripotait, enfin, lorsqu'il comprit qu'il le tripotait. Et étrangement, allez savoir pourquoi, il percuta vachement vite par rapport aux autres trucs. Par exemple le fait que Rei soit son collègue, chose qu'il n'avait toujours pas comprise. Il finit, donc, par comprendre lorsque l'autre commença à lui faire du pied. Il se marra, un rire méprisant, mais que l'autre type ne dut pas interpréter de la sorte, car il continua de plus belle. Il se pencha sur la table, approchant son visage proche des leur.

"Dis mec. C'était sympa le verre.
_Ouai, très sympa même. Vous avez pas envi de me remercier?
_Mmh, mmh. Je dirais même que je vais te rendre un petit service. A savoir que si tu ne dégages pas direct je vais dire au videur que t'as de la coke sous le nez. C'est sympa ça, non?"

Sam lui offrit un magnifique sourire bien hypocrite. L'autre fronça les sourcils, et se leva sans rien dire. Le jeune homme pouffa de rire, c'était trop bon d'avoir le dessus sur un imbécile. Il sourit à Rei.

"Désolé de t'avoir débarassé de lui, t'avais peut être envi de te le faire après tout. T'as peut être besoin de compagnie, surtout ce soir..."

Il finit son verre d'un trait. Wahou...Il ne se sentait même plus...On aurait dit que son corps prenait la place de son cerveau soudainement.

Ainsi, son nouveau compagnon de la soirée ne voulait pas non plus de Kazuki. Pas de chance pour le mannequin qui attendait dehors. Rei l’avait d’ailleurs complètement oublié et il était persuadé que celui-ci était déjà rentré chez lui. Sam lui avoua qu’il préférait le psychologue au mannequin. Un grand sourire étira les lèvres du jeune homme à l’entente de ces paroles et il ajouta que son ex était bon au lit. Celui-ci s’agrandit à la réplique de son compagnon. En effet, connaître ce genre de détails avait tendance à faire réfléchir.

« Mais de toute façon, je suis meilleur que lui, au lit ! Quoique… Je sais pas, je ne me suis jamais fait l’amour. Attends, je vais demander ! »

A ces mots-là, il se mit à hurler vers la porte :

« Kazukiiiiiiii, est-ce que je suis bon au l… ? »

Outré, son daemon releva le regard avant de le juger sévèrement, la chatte lui dit :

*-Un peu de dignité, Rei-chan !
-Maieuh, je veux savoir si je suis bon au lit…
-Tu demanderas demain, là, tu es d’un manque d’élégance qui m’écœure.
-Bon… Oook…*

Il capitula en haussant les épaules puis il s’excusa à son interlocuteur, désignant son daemon du doigt :

« Elle me dit que mon comportement l’écœure. J’lui demanderai demain, tiens ! »

Puis vint l’épisode du baiser qui entraîna un verre gratuit pour les deux compagnons mais aussi un sacré boulet. Le psychologue n’était pas très doué pour se débarrasser des gêneurs, surtout lorsqu’il était bourré parce que là, encore plus que d’habitude, il perdait les fines barrières qu’il établissait difficilement autour de lui lorsqu’il était conscient. En bref, c’était un homme facile d’accès lorsqu’il avait un verre dans le nez. Et ça, mister boulet premier du nom semblait l’avoir sentit. C’est pourquoi il quémanda une récompense pour leur avoir offert un verre et qu’il commença à tripoter Rei avec insistance.
Le jeune androgyne ne vit pas qu’il administrait le même mode de fonctionnement à son interlocuteur préféré de la soirée et il fut un peu surpris de voir que celui-ci l’envoyait paître. Peut-être même davantage lorsqu’il s’excusa à Rei de l’avoir chassé. Il lui expliqua qu’il aurait pu avoir eu envie de compagnie pour la soirée.

Le psychologue finit son verre tout doucement avant de se passer une main dans les cheveux, dégageant son champ de vision. Il plaça une mèche indésirable derrière son oreille, espérant qu’elle arrête de l’enquiquiner et il regarda avec un air très sérieux Sam avant de lui dire :

« Oh ne t’inquiètes pas, je n’avais absolument pas envie de finir la soirée avec un boulet dans son genre… Et puis, on dirait pas mais je suis exigent en matière de mecs ! Moi je veux le top du top ! »

Un grand sourire innocent se dessina sur son visage alors qu’il déclarait la suite de ses paroles, ne mesurant pas, lui non plus, la valeur de ses paroles :

« Ouaip m’sieur ! Tant qu’à avoir de la compagnie ce soir, j’préférerais que ça soit un beau mec comme toi ! Tu sais… Le genre de mecs qui rameute tout le bar juste en faisant une apparition ! Et puis… C’est plus marrant de briser les espoirs de tous les mecs qui sont en train de te baver dessus et aussi, c’est plus agréable d’être en charmante compagnie. »

Un sourire franchement diabolique se dessina sur ses lèvres alors que ses améthystes se mettaient à pétiller de malice. Le Rei qu’on avait l’habitude de voir commençait peu à peu à refaire son apparition. Aidé par l’alcool, certes, mais c’était déjà ça, non ?

Bon au lit? Voilà qui était toujours bon à savoir. Sam s'amusa à le regarder faire, s'exciter tout seul afin de savoir si oui ou non il l'était. Il se leva même pour aller demander à ce type, ce mannequin avec qui il avait apparemment passer pas mal de bon temps. Ca aussi c'était amusant à savoir. L'esprit ralenti du jeune homme s'amusa un certain temps à les imaginer ensembler dans une situation plutôt intéressante, se qui lui plus assez, il fallait bien l'avouer. Il pouffa de rire en voyant le daemon de Rei le poil érissé, il jeta un coup d'oeil à Ahélie. La pauvre ne disait même plus se qu'elle pensait, elle devait sans doute être un peu larguer par la cour des choses. Il approuva en souriant la décision de lui demander demain. Pourquoi la pensé qu'il aurait très bien put vérifier par lui même l'éffleura.

Et un gêneur en moins un! Sam le regarda s'éloigner avec un petit sourire méprisant. Il avait plus ou moins essayer de lui piquer Rei. Sam n'avait pour l'hors aucune idée derrière la tête, il en était d'ailleurs incapable à cet instant, mais il savait tout de même que Rei représentait une sorte de soutien. Enfin, il n'avait pas envi qu'il parte, c'était la seule chose qu'il était capable de concevoir dans son état. Etrangement, l'espace d'un instant, le cerveau de Sam reconnecta l'entente de la réponse du psy. Rei avait dit qu'il voulait le top du top? Ca, il avait comprit, pour sur, déccorchant un petit sourire complice entre Ahélie et Sam. En effet, dans ce bar, niveau top du top, il ne voyait que lui. Il vit Rei lui offrir un grand sourire plein d'innoncence. Insitation à la déboche. Sam ne se connaissait pas bourré, mais son envi de câliner c'était apparemment décuplé. Il avait une soudaine, étrange, et irrisistible envie de se serrer contre cet homme. Pour chercher du réconfor, peut être, peut être pas. Il n'avait pas vraiment de type d'homme, il aimait la beauté, chose qu'il lui apportait. Il avait eut raison de le laisser rester, pour le coup avec l'alcool en prime, il en oubliait Kaze. Pourquoi ne pas vérifier par lui même si il était bon ou non après tout? Kaze était loin.

Il ne bougea cependant pas, il avait toujours le regard bleu de Kaze devant les yeux, bien que la couleur de ceux de Rei soient également très beaux. Il avait bien crut par plusieurs fois que l'alcool lui jouait des tours, mais non, ils étaient... Violet. Sans s'en rendre compte Sam avait commencé à le mater, d'abord les yeux, puis son regard argenté c'était aventuré plus bas. Puis Rei commença à lui parler, lui dire qu'il était beau, ça il savait, mais surtout qu'il l'aurait préféré, et ça c'était intéressant. Très intéressant. Sam lui sourit et avança son visage pour être très proche du sien. Il était aussi d'avis que briser les espoirs des types qui le mattaient depuis le début de la soirée semblait bien plus amusant, de plus, Rei le tentait. Il n'avait plus envi de se retrouver tout seul. Il n'avait pas envi de renoncer maintenant. Il ne se pauserait plus de question.

" Ils vont dégoûtés alors."

Sam lui lança un regard pétillant de malice, et un petit sourire qui en disait long sur ses intentions apparut sur son beau visage. Il avança ses lèvres et captura celles de Rei sans crier garre. Il ne prétta aucune intention aux gars autours d'eux, il ne contentait de profiter. Cette sensation était nouvelle, comme familière. C'était une sensation qui lui avait manqué. Et il en réclamait d'autre. Il se leva doucement, sans briser le baiser, et s'approcha de Rei pour venir se pencher sur lui. Il commença à monter sur la banquette alors qu'il approfondissait le baiser. Il sentait son odeur, pas celle de l'alcool, la sienne. Elle était plutôt agréable aussi. Il finit par s'asseoir à côté de lui, il pausa sa main sur sa cuisse. Leur langues se caressaient, sans que Sam sente ses mouvements, il sentait simplement les sensations que cela lui procurait. Il se demanda un instant s'il pourrait en rester à un simple baiser. Il ne put pas y répondre. Il recula alors ses lèvres et regarda Rei dans les yeux. Au moindre mouvement de celui ci il aurait très bien put partir...Ou recommencer.

Rei s’était perdu dans ses paroles, loin de se douter des conséquences qu’elles entraineraient. Pour lui, tout n’était désormais qu’un jeu, il avait presque l’impression d’être un simple spectateur de sa vie depuis que Jake était partit. Oui, ce n’était qu’un jeu vidéo auquel il jouait, un jeu vidéo avec une seule vie qu’il ne fallait pas perdre. Il y jouerait encore et encore, il testerait toutes les disponibilités de ce jeu et continuerait son métier et un jour, le jeu se terminerait de lui-même. Oui, parce que le psychologue se répugnait à se retirer lui-même la vie. Il préférait attendre que la nature le fasse ou que cela soit un accident. Et le jour où cela arriverait, il accepterait la mort sans ciller. Il n’avait désormais plus peur d’elle car il avait perdu ce qui semblait être devenu sa raison de vivre.

Il s’était toujours méfié de l’amour, à cause de son passé désastreux, il avait pu observer les dégâts que l’amour pouvait infliger sur sa mère. Il se rappelait de cette femme si fragile qui était cassée au point de ne pas pouvoir bouger, de ne pas pouvoir pleurer, de ne plus arriver à exprimer sa peine. Il se souvenait de son regard vide. Il savait qu’il avait dû être dans le même état. Il se jura de ne plus recommencer à tomber amoureux. Malheureusement, l’amour est une drogue et une fois qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer. Même inconsciemment, notre corps se refuse à ne pas se laisser une fois de plus prendre au piège. Voilà quel être pathétique était l’être humain doué de sentiments amoureux.

Le jeune androgyne parlait donc à cet homme qui devait être dans la même situation que lui. Il savait que ce qu’il racontait et que son comportement étaient grotesques mais l’alcool l’empêchait de raisonner correctement. Aussi, il se mit à charmer cet homme inconsciemment et de manière plutôt maladroite. Il vit que le beau jeune homme au cœur brisé s’approchait de lui en souriant. Il sentit son souffle lui caresser le visage alors qu’il lui murmurait que ses prétendants risquaient d’être dégoûtés. Mais Rei ne se sentait absolument pas en danger à cet instant précis et il se contenta de lui sourire en hochant positivement la tête.

Les perles argentées pétillèrent de malice. Le français les voyait s’approcher de lui et il plongea ses améthystes dedans, réellement charmé. Avant qu’il ne comprenne réellement ce qui lui était arrivé, deux bouts de chairs chaud se collèrent à ses lèvres. Douces et délicates, elles lui semblèrent sucrées. Différentes de celles qu’il avait aimé embrasser, elles ne lui parurent pas pour autant plus désagréable. C’était juste… Différent.
Une main se posa sur sa cuisse et cette fois-ci, cette main ne lui parut pas être agressive et dangereuse, plutôt bienvenue. Il avait l’impression qu’elle était totalement à sa place et que ce qui se passait à cet instant-là n’était que la suite logique des choses.

Le baiser prit fin.

Les pupilles argentées s’éloignèrent et il en fut un peu triste. Les lèvres le quittèrent, il eut une sensation de vide. Il observa Sam qui le guettait, il semblait attendre quelque chose de sa part. Rei ne comprenait pas trop ce qu’il devait faire, il avait l’impression de perdre totalement ses repères alors il décida de suivre la pulsion de son cœur et il attrapa le menton du jeune homme pour l’embrasser de nouveau.
Cette fois-ci, ce fut lui qui guidait les opérations et il laissa sa langue titiller les lèvres de son compagnon d’une nuit avant de forcer l’enclos de ses lèvres sucrées pour finalement aller jouer avec sa consœur. Sa main fraîche glissa dans la nuque du garçon avant de s’infiltrer dans la chevelure brune de celui-ci. Elle le caressa un peu avant de s’immobiliser pour le tenir comme il fallait et il ne put retenir son autre main qui décida de serrer bien fort la main de Sam, sur sa cuisse. Il avait besoin de sentir qu’il n’était pas seul, il avait besoin d’un humain près de lui. Le beau jeune homme était parfait, il répondait à tous les critères et il dégageait une vivacité d’esprit qui le ravit. Il ne voulait pas d’un imbécile, non, il voulait un mec bourré par désespoir, comme lui. Il voulait s’envoyer en l’air avec un mec prêt à tout, un mec comme lui.

Il mit fin au baiser et se serra doucement contre le jeune homme. Il embrassa son oreille, baisant un bout de chair au hasard et il lui murmura à l’oreille, tout doucement :

« Hm… Ça te dit de continuer la soirée chez moi ? Se faire payer des boissons par des lourdeaux de première commence à me taper sérieusement sur les nerfs… »

Les sous-entendus quant à la fin de leur soirée à eux étaient inutiles, ils savaient tous deux comment ça allait se terminer.
Avec tout ça, Rei avait complètement oublié Kazuki. Kazuquoi ? Qui ça ? Jamais entendu parler de lui, vous devez vous tromper.

C'était agréable, très agréable. Cette sensation, ses lèvres chaudes sur les siennes. Rei pausa sa main sur la sienne, et il sentit qu'il l'encourageait à continuer. Il ne doutait plus, il c'était promis de ne penser à rien. Il se l'était dit, cette soirée il l'avait mise entre parenthèse, elle n'aurait donc presque aucune conséquence. Dans le cas où il ferait une bêtise du moins. Mais en embrassant cet homme, et dans l'hypothèse où il aurait envi de continuer tout se dont auquel il pensait, il doutait de pouvoir appeler cela une bêtise. Après tout, il était soul, certes, mais pas au point de ne pas savoir se qu'il faisait. L'alcool ne faisait qu'accentuer son désir, et le poussait à agir plus vite qu'il ne l'aurait fait. Pourtant il ne connaissait pas cet homme. Se n'était pas comme si il n'avait jamais couché le premier soir, ça n'avait rien à voir. En vérité...Non, il n'avait plus à culpabiliser pour Kaze. Il avait prit la décision de partir, ils c'étaient quittés, et s'il avait envi, non en fait, s'il avait besoin de cette nuit, il ne s'en priverait pas. Pour son manque physique, pour son manque mentale également. Il y avait un manque, il avait été avec cet homme pendant un certain temps, et le vide du jours au lendemain était très difficile à accepter. Et puis Rei c'était assit à sa table et voilà où ils en étaient. Il n'allait plus s'inquiéter, ni de Kaze, ni pour Kaze, ni même pour lui. Il ne se pauserait définitivement plus aucune question, il allait simplement profiter de cette chaleur humaine.

Et puis, il avait tellement mieux à faire que de s'inquiéter. Il était même très occuper à autre chose. Il s'habituait doucement aux lèvres de Rei, à leur goût, à son odeur. Il aimait l'embrasser, vraiment. Il avait été un peu surpris de ce contact au départ, contact qu'il avait pourtant voulu, mais surpris dans le bon sens du terme. Le baiser était doux, mais suffisait à lui donner des idées. Sa langue caressait doucement la sienne. Jusqu'au moment où Sam s'habitua à ses lèvres. Il vint mordiller sensuellement sa lèvre inférieur. Il ne savait pas réellement se qu'il faisait, il se laissait guider par ses envies. Il entrouvrit les yeux juste assez pour vérifier que Rei appréciait également ce moment, il avait peur que l'alcool ne le pousse à agir mal. Mais il n'y avait rien de mal là dedans, plutôt du bien même. Sam poussa un petit soupir et crispa légèrement sa main sur la cuisse du jeune homme. L'alcool lui était monté au cerveau, et il se sentait tout chose de se sentir si proche de ce bel homme. Il avait envi de le serrer contre lui, il avait simplement besoin de réconfort. Alors, lorsque Rei lui proposa de venir chez lui, il lui sourit. Il aurait tout le temps de réfléchir à se qu'il était en train de faire plus tard. De toute façon il savait déjà se qui allait se passer. Il en avait envi, alors il le suivrait.

« Oui. On s'ennuie ici. »

Sous entendu chez toi on ne s'ennuiera pas. Il avait sentit un petit frisson parcourir sa nuque lorsqu'il avait embrassé son oreille, c'était agréable. Très agréable. Le sentant si proche de lui, Sam ne put résister à la tentation et se pencha pour enfouir son visage dans son cou. Il entrouvrit ses lèvres et caressa sa peau du bout de celles ci, remontant doucement le long de son visage pour arriver jusqu'à son oreille. Il sourit. Il pensa un instant qu'il pourrait donc vérifier de lui même si cet homme était bon au lit. Il lui chuchota, en était certain qu'il comprenait, étant sur la même longueur d'onde en cet instant:

« En tout cas moi, je le suis. »

Il eut un petit rire, puis il se leva, se séparant de son entrinte. Ils feraient mieux de partir avant d'attiser leur désir dans ce bar. Ils échangèrent un regard, se sourirent, puis se dépêchèrent de sortir du bar, après que Sam ait lancé un clin d'œil au pauvre type de toute à l'heure, qui ne comprenait donc décidément plus rien. Ahélie fut rassurer en le voyant faire, il semblait peu à peu retrouver son état normal. Le jeune amérindien se stoppa à la sortie, en voyant que le type mannequin qui collait Rei était encore là à attendre, comme il l'avait d'ailleurs promis. Dommage pour lui, il n'était pas convié. Sam regarda Rei, et décida de le laisser faire, trop sous l'emprise de la vodka pour réagir...

Les baisers étaient tout ce qu’il y avait de plus agréables mais Rei commençait vaguement à comprendre que cela ne leur suffirait pas. Les mains commençaient à dériver et cet endroit n’était pas fait pour ce genre de choses. Il se déplaça donc dans le cou du jeune homme pour lui proposer de venir chez lui. De toute façon, Jake n’était plus là, il n’avait plus aucun compte à rendre à personne. Il eut une réponse positive. Ce n’était pas comme si Sam allait refuser de le suivre, il semblait en avoir autant envie que lui, de combler ce vide qui s’installait petit à petit dans leurs cœurs.

Il sentit ensuite la bouche de son compagnon de la soirée dériver dans son cou. Ses douces lèvres caressant l’un des endroits où le psychologue était le plus sensible. Il tenta de s’empêcher de réagir mais l’alcool l’empêchait de faire comme il le souhaitait. Il ne put donc pas réprimer le léger gémissement qui filtra entre ses lèvres. Sa main glissa de la tignasse brune du garçon pour retomber le long de son corps alors que son cou s’offrait à celui-ci. Il avait de plus en plus de mal à se contrôler et il frissonna lorsqu’il sentit le souffle du jeune homme lui chatouiller le creux de l’oreille alors qu’il lui déclarait :

« En tout cas moi, je le suis. »

L’alcool avait tendance à ralentir son cerveau et pourtant, il comprit tout de suite l’allusion et il se joint au rire de Sam alors que celui-ci se détachait de lui. Il lui fit un petit sourire amusé avant de déclarer :

« Tu sembles bien sûr de toi, jeune homme. Il va falloir que tu me le prouves… »

Il se leva, lui aussi, et lui déposa un baiser sur le nez. Il ignora totalement les regards dégoûtés ou émerveillés des personnes présentes dans la salle mais il savait qu’ils ne passaient pas inaperçus. Il continua le chemin, sans faire attention au type qui les avait collés plus tôt et il ne remarqua donc pas le clin d’œil que Sam lui avait fait, se moquant de lui.
Ils sortirent dehors et ce fut à ce moment-là que le psychologue se rappela de la présence de Kazuki. Il avait déjà un peu de mal à tenir debout à cause de l’alcool et faisait de son mieux pour rester digne en s’accrochant à Sam, là, ça n’arrangeait pas les choses. Il vit son compagnon partir un peu plus loin pour lui laisser de l’intimité avec le jeune mannequin et il ouvrit la bouche :

« Kazuki… Je ne… »
« Ne me dis pas que tu comptes passer la nuit avec lui… »
« Si. »
« Mais… Mais pourquoi ? Je peux te promettre un amour et une protection, contrairement à eux. »
« Non… »

S’en fut trop pour le jeune homme qui plaqua violemment le psychologue contre le mur, en lui hurlant dessus, au bord des larmes :

« Qu’est-ce qu’ils ont de mieux que moi, hein ? D’abord ce Jake, maintenant ce mec… Dis-moi ce qu’ils ont de mieux que moi ! »

Détournant le regard, Rei sentait que ça tournait un peu trop à son goût pour qu’on puisse le trimballer comme ça :

« Ils… Je… Je déteste les mecs biens parfaits dans ton genre. C’est plus fort que moi. Tu n’es qu’un petit frère pour moi. Je t’aime mais… Pas comme toi, tu m’aimes. »
« Ne te fous pas de ma gueule, Rei ! Tu te sers juste de moi ! »
« Et tu étais au courant. »

Le jeune homme s’effondra en larmes devant le psychologue. Il gémit :

« Tu es cruel, Rei-chan… »
« Pardon. Je t’aime. »

Le jeune androgyne lui passa une main dans les cheveux avant d’abandonner Kazuki à son triste sort. Il n’y fit pas plus attention et s’appuya sur Sam :

« Ah… Allez ! O…On y va ! »

Cette nuit, juste cette nuit, il voulait s’abandonner dans les bras d’un inconnu aussi blessé que lui, un homme qui puisse réellement le comprendre…

» Un p'tit verre et pis s'en vont... [Jake]
» Rencontre des deux infirmiers [PV Tetsuharu]
» //FINI\\ Deux fumeurs sur un banc [Pv Kaze]