Un Kawaï, ça fait mal ( Yasu ? )

« Reviens ici stupide boule de poil! Je vais te tuer!
_Ouiiiin! Je suis désolééé Emiiii! »

C'était comme ça depuis un bon quart d'heure. Emi était sortit tranquillement après deux heures de cours et pendant la pause avait décider d'aller de griller une cigarette. Il en mourrait d'envi d'avance lorsque ce crétin de daemon lui avait sauté dessus pour la seule raison qu'il avait eut peur d'un papillon. Résultat, Emi avait crié de douleur en lâchant son briquet. Kawaï l'avait fait accidentellement mettre le feu à fond, et il venait de se brûler la main sévèrement. Le visage crispé par la douleur, lorsque le jeune homme avait rouvert les yeux, se n'était plus argentés qu'ils étaient mais noirs, noirs de colère!

Il c'était mit à courir après cette stupide panthère, le seule petit problème c'est qu'il produisait mieux de la glace de la main droite, celle qui était sévèrement brûlée. Résultat, une panthère courant beaucoup plus vite qu'un humain, Kawaï avait sauvé sa jolie petite frimousse une dizaine de fois, tout en pleurant parce qu'il avait du mal à son Emiii Chériii. Le Emi chéri se stoppa, il avait très mal. Il jeta un coup d'oeil à sa main qui avait enflée, rouge vive. Il soupira et tenta de faire de la glace. Il y parvint légèrement, cela apaisa la douleur. Mais rien à faire, il allait falloir qu'il aille à l'infirmerie. Enfin, maintenant que l'administration avait trouvé un infirmier, espérons qu'il soit potable...

Emi monta au premier et trouva sans peine la salle, Kawaï pleurait toujours, criant, attirant l'attention de pas mal de monde, mais ça c'était habituel. Emi poussa la porte et entra, prenant grand soin de la refermer sur la queue de son daemon qui poussa un couinement. Bien comme sonnette. L'infirmerie était déserte, tant mieux. Il avait la flemme qu'on lui adresse la parole et était d'une humeur massacrante. Il s'assit sur le premier lit qu'il trouva, tenant son poignet pour ne pas trop bouger sa main blessée. Il lança de nouveau un regard haineux à Kawaï, tout penaud, il était encore plus mignon qu'à l'ordinaire. Il essuya ses larmes avec sa pâte, il avait tout de même prit le soin de se mettre sur le lit en face de celui de Emi, au cas où celui ci déciderait de le frapper faute de pouvoir le congeler.

« Je t'ai gravement blessé Emi?
_Oui, très gravement. Tu vois le feu c'est le contraire de notre élément. Alors je vais bientôt mourir. Baka! --'
_NOOOOON!!!! AU SECOUR AU SECOUR AU SECOUR!!!
_Mais quel crétin c'est pas possible! Kawaï ta gueule! »

L'infirmier allait le prendre pour un dingue à cause de ce crétin! Il s'allongea sur le lit et enfouie son visage dans l'oreiller, ayant un peu envie de se tirer une balle...

Quelle journée, mais quelle journée !
Yasu n'était au pensionnat que depuis quelques jours mais il devait avouer que son emploi du temps était bien remplie. Mais comment diable les élèves se débrouillaient-ils pour se blesser aussi souvent et tomber malade trois fois par jour pour certain ? Oui bon, ceux-là d'accord il se doutait bien qu'ils ne venaient que dans l'espoir de rater un cours ou deux. D'ailleurs il n'était pas facile de mentir à Yasu et à son sens de l'observation aiguë. Mais quand bien même les élèves mentaient il lui fallait bien les ausculter quand même au risque de louper quelque chose et de commettre une erreur médicale. Il était bien trop attaché à son métier pour prendre le risque et il auscultait donc à tour de bras, une petite lueur amusée dans l'oeil lorsqu'il s'apercevait bien facilement que l'élève en question n'avait rien d'autre qu'une énorme flemengite et l'envie de rester bien au chaud dans les lits de l'infirmerie plutôt que d'aller à son cours !

Il y avait bien quelques cas véridiques dans le tas et il ne fallait pas les louper. Il avait réussit à grande peine à en repérer trois atteints apparemment d'un gros rhume et peut-être d'une bronchite pour l'un d'eux. Les autres avaient été renvoyés en cours avec une remontrance légère : Yasu n'était pas particulièrement sévère. Il s'occupait à présent d'une jeune fille de première année qui avait eu la mauvaise idée de tomber et de se rattraper de la main gauche. Le poignet avait craqué effroyablement et la gamine se retrouvait maintenant à l'infirmerie, les yeux pleins de larmes.
Les mains douces de Yasu frôlèrent le membre lésé et il sourit :

"Ce n'est qu'une petite entorse ne t'en fais pas, je vais régler ça..."

Et en effet grâce à ses capacités de soins il n'eut aucun mal à résorber l'inflammation et à calmer la douleur. Une attelle adroitement installée par dessus tout ça et il s'exclama :

"Encore une vie de sauvée par le docteur Shitani, je ne dois plus être loin de la médaille d'honneur maintenant."

Sa plaisanterie fit rire la jeune fille, comme il l'avait escompté et il conclut plus sérieusement :

"Tu peux retourner en cours mais ne retire par ton attelle. Je veux te revoir la semaine prochaine, file."

Elle ne se le fit pas dire deux fois et passa devant Banga pour passer le seuil. Le lynx était couché sur le sol, ronronnant doucement et fixant ses yeux or sur Yasu. Ce fut lui qui l'averti :

"En voilà encore un autre...."

Yasu n'aurait pas pu louper cette arrivée étant donné le bruit que le jeune homme et son compagnon faisaient. Il leva un sourcil circonspect en entendant le langage qu'il osait utiliser dans SON infirmerie. Diable, lui qui était si à cheval sur la politesse ! Il tonna aussitôt :

"Surveilles ton langage mon garçon, ou tes obscénités te bruleront la langue en plus du reste."

Rapidement il s'approcha pour voir la brûlure de plus près et grimaça à la vue des vilaines cloques qui s'étaient formées. En voilà un qui ne s'était pas loupé... Son pouvoir de soin se remit en branle aussitôt et la peau se reforma, laissant tout de même une cicatrice bien visible. Celle-ci ne s'effacerait qu'avec le ton et les soins adaptés. Il attrapa un flacon étiqueté qu'il tendit à son patient :

"Tu appliqueras cette pommade une fois par jour pendant deux semaines. Comment-t'es tu fais ça ?"

Il avait posé sa question à brûle-pourpoint, curieux de savoir comment-il avait pu se brûler si fort...

Emi faisait signe encore et encore à Kawaï de se taire, mais rien ne faisait rien, il avait réussit à persuader ce crétin que sa blessure était mortelle, du coup le daemon continuait de crier au secours. Emi finit par laisser tomber, fatigué, il avait mal et maintenant également des maux de crâne. Il n'eut pas à attendre longtemps, un homme de grande taille arriva en l'engueulant. Non mais pour qui se prenait il? Il avait beau être mignon à souhait, cela n'excusait en rien qu'on le prenne pour un crétin! Emi ferma son visage, il abordait à présent un air glacé, lançant un regard noir à celui qui semblait être l'infirmier. Lui, un garçon cet homme se croyait il supérieur à lui? Il détestait ce genre de comportement hautain.

« Étant donné que je ne vous considère ni comme un être m'étant supérieur ni un être digne de respect je ne vous permet pas de vous adressez à moi comme un enfant de cinq ans. J'aurais également très bien pu ne rien dire et laisser cet idiot hurler encore plus fort. Ça ne risquait pas de vous arranger, ça aurait réveiller encore plus de vos malades je présume. »

Il donna un signe de tête en direction de Kawaï qui couinait toujours, mais c'était stoppé net. Il paraissait en pleine angoisse, mais Emi n'y prêta aucune attention après tout c'était de sa faute s'il était là. Et s'il c'était fait engueuler comme un enfant de cinq ans. Il laissa l'infirmier prendre sa main et regarder sa blessure. Il se radouci, en voyant que au moins il prenait son métier à coeur. Le contact était agréable, il eut un petit sourire. De plus le sort de soin lui fit du bien, il produisit aussitôt de la glace, qui fit disparaître la douleur. Le médecin lui tendit une pommade. Le jeune homme plongea son regard argenté dans le sien, il était toujours méfiant. Puis il soupira et prit la prit. Sauf que se qu'il n'avait pas prévu, c'est Kawaï.

Encore paniqué, et ne comprenant rien, il sauta sur l'infirmier. Prenant appuie sur ses pâtes arrières, il pausa ses pâtes avant sur son torse et lui lança un regard plein de désespoir, larmoyant et bien entendu, adorable. Emi leva les yeux au ciel en soupirant.

« Monsieur le docteur, monsieur le docteur, il va pas mourir hein?! Dites moi qu'il va s'en sortir! Il où son daemon qu'il traduise?
_Kawaï... »

Emi sourit et plongea de nouveau son regard dans celui du médecin il prit un ton bien trop poli: en fait il était clairement ironique.

« ...Veux tu avoir l'extrême obligeance de te taire? »

Il rit doucement, sans lâcher les yeux de l'homme. Puis, ouvrit la pommade et s'en appliqua un peu. C'était gênant, la main avec laquelle il fumait....

« Non Emi!; cria Kawaï. Je t'aime! Monsieur le docteur, répondez moi!
_Je vais survivre Kawaï, le gentil docteur m'a sauvé la vie. »

Il rit de nouveau et regarda le médecin. Il compatissait.

« Je suis désolé. Il hurle toujours la plupart du temps. Le reste du temps il...Bah voilà, voyez vous même. »

Kawaï c'était mit à ronronner en frottant sa joue contre la poitrine de l'homme pour le remercier d'avoir « sauver la vie de Emi chéri ». Le jeune homme sourit, puis se pencha pour mettre la pommade dans son sac lorsque...Kawaï fit encore une bourde!

« Qui aurait crut qu'un briquet pouvait faire autant de dégâts? ^^ »

Mais quel...! Emi soupira profondément, intrigué, le daemon le regarda avec un air tout étonné.

« J'ai encore dis une bêtise? O__O
_Bah écoutes, oui Kawaï, tu viens de faire ta cinquantième connerie de la journée. Félicitation!
_Bah...Merci, je te trouve gentil bizarrement.
_--' »

Emi se releva, il gémit un peu, sa main le faisait encore un peu souffrir. Il produisit de nouveau de la glace et s'approcha du médecin. Il planta ses yeux dans les siens, il profita de leur proximité pour donner un coup de pied à Kawaï qui lâcha enfin ce pauvre docteur.

« Pour votre rapport, officiellement j'ai eus un petit ennui avec un élève maitrisant le feu. Officieusement...Vous devez bien vous en doutez, ou alors vous le savez déjà parce que votre daemon vous l'aura dit. Sinon, je ne peux plus écrire, inutile que je retourne en cours, vous ne trouvez pas? »

Souriant de nouveau malicieusement, Emi attendit la réponce. Il avait strict le petit docteur, mais mignon avec sa blouse malgré tout...