Matinale la prof de bio !

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Réveil matin 5h30, mademoiselle Maeda se réveille comme une fleur. Ouvrant ses pétales et les étirant de part et d'autre, à la limite de se démembrer, pour tester si elle était capable de bouger. Craak ! Oups, le cou a quelques cervicales de coincées, la mâchoire est crispée, les trapèzes sont douloureux, aucun doute, la nuit avait dû être rude pour le subconscient. A tous les coups, les cauchemars s'étaient enchainées mais à son grand bonheur, aucun ne lui revenait en tête. De toute façon, elle se doutait bien de quoi ils avaient dû parler : élèves, retard au premier cours qu'elle donnait de sa vie, un élément qui en se contrôlait plus, un peu de surnaturel pour pimenter le tout et ça avait dû être assez effrayant...

Elle délassa tous ces muscles crispés et finit par se lever. Pas grand chose à faire ce matin en plus, la veille, la tenue avait été préparé. Un beau pantalon noir, tout ce qu'il y a de plus classique avec un chemisier blanc sans manches décoré d'un col froufrouteux autour du décolleté. Elle avait pris son bain la veille, lavage de cheveux, épilation et gommage en prime. L'éternelle sacoche de prof &tait déjà remplie des cours qu'elle avait préparé. Elle avait tout dans les moindres détails pour les trois premiers mois de cours, qu'importe le niveau. Bref, à part le petit déjeuner ...

Elle soupira. Pourquoi s'être levée aussi tôt alors ? Elle avait fait exprès de louer une chambre à l'hôtel le plus proche du lycée pour ne pas avoir trop de chemin en plus... Combien de temps avant de quitter la chambre ? Il fallait au moins être arrivée à l'établissement à 7h30, ce qui était sûr vu que c'était l'horaire à laquelle elle avait rendez-vous avec le proviseur. Alors deux heures de libre pour faire quoi ? Se maquiller – Beuurk, mais bon, pour faire bonne impression le premier jour ... - s'habiller, prendre un bon petit déjeuner, charger tous les sacs dans la moto et sur le dos et puis c'était tout ...

Tout compte fait, rester une demie heure de plus au plumard n'était pas une mauvaise idée.

Elle se releva donc à 6h00 tapantes, et après s'être habillée, avoir inspecté chaque centimètre de tissus pour voir s'il n'y avait pas un pli oublié, elle descendit prendre un petit déjeuner. Elle aurait bien voulu le copieux repas avec la table cachée sous une multitude de choix, et c'est d'ailleurs ce qu'elle eut devant elle, mais son estomac refusa d'avaler plus d'un seul bol de corn flakes totalement banal et un verre de jus d'orange. Retour dans la chambre, brossage de dents, maquillage, coiffage... Enfin bref, à 6h45, elle enfourcha sa moto et décolla non sans avoir vérifié deux fois si elle n'oubliait rien.

7h00 : arrivée au lycée, désespérément vide. Moto garée, compartiments vidés, elle entra dans le bâtiment pour la première fois de sa vie et ironiquement, elle ne jeta pas un coup d'oeil dans le hall ni dans les couloirs, elle passa. Son seul but en tête, trouver le bureau de proviseur. Alors, tourner à gauche dans le premier couloir, continuer jusqu'au bout, prendre à droite et on se retrouve devant la porte de l'administration où se trouvait, CPE, proviseur et secrétaire.

Avec un regard effarée en regardant encore une fois son éternelle montre titi, Tsuki se retrouva à s'asseoir dans ce couloir sur l'un des sièges disponibles. Il était 7h05. Bon dieu, mais qu'elle manie d'arriver toujours en avance !

Bip, bip ! Oh tiens, le réveil. Déjà ? Nooon .... Mael ouvrit les yeux lentement et leva la main pour atteindre l’interrupteur de la lumière de chevet. Il se redressa, les yeux mi clos, ayant du mal à les rouvrir. Il se frotta les yeux, puis s’assit sur son lit, pour y rester un moment assis. Puis il finit par se lever, et alla direction la cuisine pour manger un bout de brioche. C’est en allant ouvrir le placard qu’il remarqua quelque chose d’étrange. L’horloge. Enfin, ce n’est pas elle qui était étrange, mais plutôt l’heure qu’elle affichait : 4h du matin. Le directeur se demanda alors s’il n’était pas en train de rêver, ou si elle était vraiment à l’heure. Il alla alors vérifier sur d’autres appareils qui indiquaient l’heure, et tous indiquaient la même. Intrigué, il retourna voir son réveil, qui indiquait aussi 4h. Et le réveil était toujours allumé. Il n’avait en fait pas encore sonné, et Mael avait probablement rêvé que c’était le cas.

Il soupira, et, de mauvaise humeur, retourna se coucher. La scène recommença une demi-heure plus tard, et encore, ce trois fois de suite. Jusqu’à ce que le réveil sonne pour de vrai. Pensant cette fois à un rêve, Mael décida de ne pas se lever, et resta dans son lit, jusqu’à ce qu’une lueur vienne l’éblouir dans son sommeil. C’étaient les premiers rayons du soleil qui perçaient à travers le rideau. Il se réveilla en sursaute, et après un bred coup d’œil au réveil, qui avait évidemment déjà sonné, il vit qu’il était déjà très en retard. Il ne prit pas le temps de déjeuner, et s’habilla en vitesse, avant de partir de son appartement en direction du pensionnat qu’il dirigeait.

Il était 8h quand il quitta son appartement, courant dans les rues, bousculant quelques passants. Il avait de la chance de n’habiter qu’à quelques rues de son lieu de travail, au moins il n’avait pas de problèmes d’embouteillage sur le chemin. De la chance aussi que son bureau ne soit pas à l’étage mais au ré de chaussée. Cela lui faisait des escaliers en moins à gravir. Déjà qu’il était crevé en franchissant la lourde porte du hall d’entrée. Mais en fait, pourquoi courrait-il ? Il n’y avait personne au dessus de lui, personne pour lui reprocher son retard. C’est en fouillant dans sa mémoire, qu’il se souvint d’un rendez vous avec la nouvelle prof de SVT à 7h30. Une brève consultation de sa montre lui indiqué qu’il était déjà 8h10. Il avait 40 minutes de retard. Il soupira, continuant son chemin vers son bureau en marchant. A cette heure ci, il y avait peu de chances que la pro soit encore devant son bureau. Ah, quelle mauvaise image il donnait de son lycée, à une toute nouvelle enseignante. Il espérait au moins qu’elle ne lui en voudrait pas trop, et repasserait plus tard dans la journée. Au pire, il trouverait bien une excuse.

En arrivant devant l’administration, le directeur ne fit pas attention à la personne qui était assise sur un des sièges, et sortit un trousseau de clés de sa poche. Après quelques essais (il ne se souvient jamais de la bonne clé), il finit par arriver à ouvrir la porte et entra dans son bureau avant de fermer derrière lui. Il enleva son manteau, l’accrochant au porte manteau et alla s’installer à son bureau, s’affalant dessus à peine assis sur son fauteuil.

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Bon, une demie heure à faire passer, que faire ? Elle avait ses sacs avec elle. Que contenaient-ils... des cours, des bouquins de biologie, des vêtements, des accessoires dont elle ne se séparait jamais, etc. Ah ! Et des romans ! Ouais, pourquoi pas, se détendre, s'empêcher de stresser en s'enfonçant dans un bon roman de science fiction !

Se penchant sur ses affaires, Tsuki en sortit trois bouquins, tous plus gros les uns que les autres. Elle jeta son dévolu sur une histoire de dragons et d'elfes. Un bon livre qu'elle avait déjà lue deux fois, mais au moins, elle savait qu'il était bien et n'était pas encore lassée. Tsuki tournait les pages, le temps avançait.

Quelques temps plus tard, la jeune femme corna la page quinze du bouquin et regarda sa montre : 7h24. Le proviseur ne devrait plus tarder. Elle rangea le livre, pour faire un peu plus sérieux, et se prépara mentalement. Les jambes croisées, les mains aux doigts entrelacés, posés sur les cuisses et assise bien droite sur sa chaise. A quoi ressemblait ce directeur ? Le genre petit, avec des lunettes et les cheveux manquants ? Ou alors du genre costume-cravate et raie dans les cheveux ? Bon O.K., tout ça, c'était de clichés, mais combien de fois c'étaient-ils rendus véridiques ?!

Les minutes s'écoulèrent et personne ne venait, mais Tsuki ne s'en inquiéta pas, ni d'être seule dans ce couloir un peu froid, ni que le directeur ne montrait pas le bout de son nez. Pourquoi ? Parce qu'elle c'était endormie tiens ! C'est que mademoiselle n'avait pas l'habitude de se lever si tôt... Après 7h30, sa tête avait commencé à tanguer dangereusement vers l'avant, à se baisser malgré elle.. Ses épaules s'étaient voutées et son corps avait quitté sa position rigide sans pour autant s'affaler.

Elle ne rêva pas lors de son court sommeil. Il était calme, serein. Jusqu'à ce qu'un bruit la réveille en sursaut ! Une porte qui claquait ! La jeune femme bondit sur ses jambes et tourna la tête en tous sens, un peu perdue. Ça, elle savait où elle était, elle savait aussi qu'elle s'était endormie... qu'elle gourde ! Oui, une vraie gourde car elle se rendit compte qu'à présent, le bureau de directeur était éclairé d'une faible lueur sous la porte. La lumière était allumée, il était donc passé... Olalaaaa la honte devant son patron avant même de la voir !

Tsuki entreprit de passer une main dans ses cheveux pour vérifier que sa coiffure n'était pas trop défaite, mit un sac sur son dos et prit les autres à la main. Elle se tint droite devant la porte du bureau, reposa les sacs et se mit quelques mini claques sur les joues pour se réveiller et finit par toquer discrètement à la porte. Elle avait le feux aux joues et ça n'était pas à cause des petites tapes qu'elle s'était donnée...